2025-01-08 21:35:00
Par Pedro de Silva
Les compléments culturels souffrent souvent des longs voyages, tout comme les fondations altruistes ou les départements R&D des entreprises. C’est pourquoi il faut tout d’abord remercier les recteurs de LA NOUVELLE ESPAGNE pour l’avoir entretenu tout au long de pas moins de 1.500 éditions. Mais aussi aux responsables du culturel, à savoir Pedro Pablo Alonso, Francisco García Pérez, Andrés Montes et Luis Muñiz, qui ont placé le supplément suffisamment haut pour l’élever au rang d’élément constitutif du journal, facteur de prestige, apparence intellectuelle, en plus de répondre aux besoins d’une partie plus ou moins grande des lecteurs. J’ajoute que j’ai toujours considéré deux groupes comme un élément de stabilité dans un média : ceux dont l’attachement vient de la coutume et de la tradition, qu’il ne faut jamais effrayer, et une large minorité fidèle aux facteurs de qualité et de qualification, qui ne doit pas décevoir. .
On pourrait penser que le bon résultat d’un complément culturel d’envergure essentiellement régionale est donné par la capacité à capter un ensemble d’équilibres : entre les différentes espèces qui structurent principalement le concept ambigu de « culture », c’est-à-dire les littératures, la musique et les arts. arts plastiques (ainsi qu’entre les différents genres de chacun) ; parmi les fruits de créateurs à portée régionale, nationale et universelle ; entre classicisme et hétérodoxie ; entre le sectarisme et le courant prédominant sur les marchés (ce qu’on appelle le mainstream). Le principe, dans tous les cas, est l’indépendance vis-à-vis des facteurs limitants, qu’il s’agisse des opérateurs du marché culturel, des « gourous » tribaux, des clichés idéologiques ou des restrictions à l’équanimité critique.
Dès la conclusion du paragraphe je me rends compte que le portrait idéal correspond assez étroitement au supplément, du moins d’un point de vue qualitatif et dans une vision historique d’ensemble. Mon commentaire a donc été détourné par son objet, ou en est né. J’ai seulement parfois manqué d’accorder une plus grande attention au théâtre, un genre dans lequel d’excellents créateurs asturiens ont prospéré dans leurs différents métiers (texte, mise en scène, scène, acteurs), avec un énorme potentiel de diffusion populaire et la capacité de soutenir des collaborations transversales avec la musique, poésie et arts plastiques.
Pour le reste, je crois que le monde de la presse, sur papier ou électronique, ne survivra qu’aux assauts des réseaux, au rugissement de l’instantané, à la légèreté et à la légèreté du consommable aux allures non vénales (mais qui se nourrit par nos données), en maintenant et en gagnant en épaisseur, en essayant d’apprivoiser et d’apprivoiser cette vitesse fictive de traitement de l’information qui ne provoque aucune décantation et nous rend insensés, vides, reflets, enveloppes sans rien à l’intérieur. Leur combat pour la survie (celui de la presse) serait ainsi le même que celui d’une vie digne de la condition humaine. Dans le flot du simple liquide dans lequel nous nous enfonçons peu à peu, nous avons besoin d’étriers, de cordes, de poignées, comme ceux que la culture dans ses diverses manifestations fournit en raison de son potentiel essentiellement réflexif. Peu d’instruments ont le pouvoir d’étendre cette fonction salvatrice de la culture comme la presse. La conclusion serait que l’engagement en faveur du journalisme culturel (j’insiste, même par pure survie) a plus de sens que jamais et justifie son renforcement.
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