2025-01-11 18:25:00
Peines de 30 ans de prison pour crimes politiques, interdictions perpétuelles de fonctions publiques, procès par contumace… Ce ne sont là que quelques-uns des nouvelles lois du chavismequi laisse les opposants face au terrible dilemme de prison ou exil. Il ne reste plus qu’à fuir une dictature meurtrière et impunie, car toute accusation de « fascisme » contre des opposants suffira à la justice pour condamner sans aucune possibilité d’échapper à cette réalité, C’est encore plus vrai avec les six années supplémentaires de Nicolás Maduro au pouvoir.
La prochaine étape du conseil chaviste est de réformer la Constitution. On sait qu’il n’y aura pas de débat, Le parti au pouvoir va imposer son projet “embellir la constitution”comme l’a dit Maduro, sans le moindre obstacle, et c’est pourquoi les opposants préviennent que cela “La nouvelle constitution finira par transformer le Venezuela en une autre version du Nicaragua.”
Là, le féroce dictateur Daniel Ortega a emprisonné tous les opposants, même religieuxavec lui et son épouse, Rosario Murillo, gérant tout le pays à leur guise.
Les autoritaires n’aiment pas ça
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“Une grande réforme pour embellir la Constitution”, Maduro a déclaré lors de sa cérémonie d’investiture, à laquelle seuls deux autres dirigeants ont assisté : Ortega et le canal cubain Díaz. Cette proposition de réforme est la même que celle qu’Ortega et son épouse ont fini par imposer au Nicaragua l’année dernière, avec des centaines d’opposants qui se sont retrouvés dans les prisons du régime, y compris tous ceux qui étaient candidats ayant toutes leurs chances. Seuls certains ont réussi à s’exiler avant d’être arrêtés, mais ils ont même perdu leur nationalité, car Ortega leur refuse même le droit de citoyenneté.
“Maduro voulait organiser des élections à la manière d’Hugo Chávez, dans lesquelles il avait participé à un bain de village, puisque la formule de Hugo Chávez n’a pas fonctionné pour lui et qu’il a perdu, il a donc opté pour le modèle de Daniel Ortega, qui consiste à voler un élections et persécuter tous les opposants”, il a résumé à l’AFP Arturo McFieldsancien ambassadeur du Nicaragua auprès de l’OEA, l’un de ceux qui ont perdu leur statut de Nicaraguayen par décret d’Ortega.
“Voici le héros, voici le révolutionnaire Nicolás Maduro Moros, et voici Chávez, et voici Bolívar”» s’est exclamé Ortega depuis une tribune où il accompagnait Maduro pour célébrer sa prestation de serment.
Liquéfier les gouverneurs
Même si Maduro n’a pas détaillé les articles de la Constitution qu’il va modifier, ses proches ont indiqué que l’objectif est de « renforcer le pouvoir des communes », organisations civiles créées par le chavisme et chargées de la répartition cruciale des nourriture subventionnée et de là découle le recrutement des électeurs.
Maduro approuve depuis des mois des ressources directes pour l’exécution de projets communautaires, et c’est un coup direct pour les gouverneurs et les maires qui ont résisté en tant qu’opposants, car il leur reste de moins en moins de ressources de gestion. Presque tout sera fait et défini par les militants du parti au pouvoir.
“Malheureusement, nous sommes ici sur la voie d’une nicaraguarisation du Venezuela”a commenté Ali Danielsdirecteur de l’ONG Access to Justice, lors d’une réunion avec des correspondants internationaux. Accusé de graves violations des droits humains, le gouvernement Maduro est sur le banc des accusés de la Cour pénale internationale (CPI) et fait l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité.
Cependant, Daniels maintient que le nouveau paquet de lois imposé au Venezuela “cela va encore aggraver la situation des opposants” et fermera « les quelques espaces » laissés à la société civile qui ne répond pas au chavisme.
“N’importe quel fonctionnaire peut vous écraser d’un doigt”
L’Assemblée nationale monocamérale approuvée en novembre une loi qui punit « toute personne qui favorise, incite, demande, invoque, favorise, facilite, soutient ou participe » à l’adoption de sanctions internationales d’une peine de 25 à 30 ans de prison.
La législation envisage également procès par correspondancequi, souligne Daniels, est interdite par la Constitution actuelle et établit des disqualifications à vie à la seule discrétion de la justice chaviste.
“Les sanctions sont très claires et énergiques, mais elles sont très vagues dans la définition de ce qu’elles vont punir, de sorte qu’un fonctionnaire puisse vous écraser du doigt”, a-t-il ajouté. Daniels souligne en remettant en question l’ambiguïté de la loi.
“Par exemple, il considère comme sanctionnable la participation indirecte à des mesures coercitives, mais qu’est-ce que la participation indirecte ? Il ne la définit pas (…). Le système dispose d’un énorme pouvoir discrétionnaire”, a-t-il ajouté. souligné. Et sur la base de ces paramètres, qui régissent déjà, la « réforme » que Maduro a promis de promouvoir se poursuivra.
“Ils disent que ce sera une constitution contre le fascisme, le problème ici est que le chavisme qualifie de “fasciste” tout acte ou toute parole de l’opposition”Daniels a conclu.
AFP/HB
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