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Sein : pouvez-vous mesurer votre risque d’alcool ? Une application vous apprend

by Nouvelles

2025-01-10 17:16:00

Il y a une semaine, aux États-Unis, le Surgeon General, c’est-à-dire le responsable opérationnel des soins de santé Vivek Murthy – a souligné la nécessité de prévoir des étiquettes sur l’alcool qui avertissent les consommateurs du risque de cancer, y compris le cancer du sein. Une nécessité également dictée par le fait que seul un faible pourcentage de la population est conscient du lien entre cancer et alcool.

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Réel. Cela a été démontré en 2019 par une enquête menée aux États-Unis par Julia Sinclairprofesseur à l’Université de Southampton, parmi les femmes en attente d’une mammographie de dépistage, publié le Bmj Ouvert: même pas 20 % connaissaient la relation linéaire entre le nombre de verres (ou, mieux, d’unités alcoolisées) et le risque de tomber malade. Et ceci est confirmé aujourd’hui, pour l’Italie, par une autre étude menée précisément sur le modèle de l’étude américaine par l’Université de Cagliari et parue récemment dans les pages de Le sein. Même dans ce cas, seule une femme sur cinq – parmi celles « interrogées » en attendant une mammographie – sait que la consommation d’alcool augmente les risques de développer un cancer.

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Mais les deux études font bien plus : elles montrent comment il est possible de sensibiliser en quelques minutes, atteignant plus de 80 % des femmes, grâce à une simple application. Plus précisément : grâce à un outil interactif créé pour ça par un groupe multidisciplinaire comprenant des experts en alcoolologie, prévention, oncologie et communication.

L’idée de l’application interactive

L’idée d’une étude pour évaluer l’efficacité d’un outil interactif par rapport à un outil statique est née précisément de la collaboration avec Sinclair, raconte-t-il. Saluer Roberta Agabioprofesseur de Pharmacologie, spécialisé en Psychiatrie et qui s’occupe depuis plus de 20 ans d’alcoolologie et de prévention des conséquences liées à la consommation d’alcool : « Avec une première enquête, malheureusement menée uniquement par des entretiens téléphoniques pendant la pandémie en 2021, nous avait déjà montré que les femmes ne connaissent pas les facteurs de risque du cancer du sein, dont l’alcool. Et ce malgré le fait que l’échantillon sélectionné était enclin à la prévention, puisqu’il participait au dépistage. Grâce à une contribution de Fondation de la Sardaignel’étape suivante consistait à créer une application Web – Salut! – avec des designs très intuitifs et simples, empruntés à une application développée par le groupe Sinclair puis adaptée à la population italienne, pour la tester sur un groupe de femmes dans des centres de dépistage par mammographie”.

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L’étude

L’étude randomisée a porté sur 671 participants. La moitié d’entre elles ont reçu une tablette avec l’application interactive, tandis que l’autre moitié a reçu une tablette avec accès à la page du site du ministère de la Santé où sont expliqués les facteurs de risque du cancer du sein (groupe témoin). Ils ont tous reçu un questionnaire permettant de mesurer leurs connaissances, notamment sur les facteurs de risque modifiables, avant et après avoir interagi avec l’application ou lu le site. Eh bien, les résultats montrent que la sensibilisation à l’alcool a augmenté dans les deux groupes, mais de manière significativement plus importante pour ceux qui ont utilisé l’application : elle est passée de 20 % à 85 % dans le premier cas, et de 20 % à 75 % dans le second.

Que signifie l’accessibilité de l’information ?

« Les deux outils, l’application et le site Internet du Ministère, ont conduit à une augmentation des connaissances, mais la méthode de transmission de l’information et le degré d’accessibilité ont fait la différence – commente-t-il à Saluer Claudia Sardupremier auteur de la recherche – Dans l’application, vous pouvez avoir une manière « passive » d’utiliser l’information, tandis que la recherche sur un site nécessite une proactivité de la part de l’utilisateur, qui doit faire plusieurs étapes avant d’accéder à tous les contenus. Et pourtant, cela peut être « paresseux ». C’est pourquoi il est bon qu’il existe un site officiel avec des données fiables et certifiées, mais aussi qu’il existe des outils différents et complémentaires tout aussi fiables, car aujourd’hui nous observons la diffusion d’une manière de plus en plus légère et rapide d’accéder à l’information”.

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Tout d’abord, ne diabolisez pas

L’accès à l’information sur les risques liés à l’alcool représente un paradigme particulier, réfléchissent les scientifiques : l’alcool n’est pas seulement un facteur de risque, mais a une composante identitaire, culturelle, sociale et est un élément de subsistance et de revenu, donc important pour l’individu. économie. Sardu et ses collègues sont également partis d’une autre considération : l’approche paternaliste qui interdit ou effraie s’est déjà avérée inefficace. « Notre objectif n’est pas de terrifier les femmes, également parce que normalement nous évitons ce qui ajoute de l’anxiété. Au contraire, nous voulons travailler à l’autonomisation des personnes afin qu’elles disposent des outils nécessaires pour agir dans leur propre intérêt : non seulement être conscientes – car savoir ne suffit pas pour agir – mais acquérir un plus grand contrôle sur les déterminants de la santé”.

Comment calculer la consommation d’alcool

Pour cette raison, les messages véhiculés par l’application sont toujours positifs : tout d’abord, elle apprend à calculer sa consommation d’alcool et à l’évaluer en conjonction avec d’autres facteurs de risque (par exemple en considérant le fait qu’elle augmente les niveaux d’œstrogènes) ; deuxièmement, il vise à faire comprendre qu’il existe une relation continue entre les niveaux de consommation et les risques. Cela signifie, d’une part, qu’aucune dose n’est sûre, mais d’autre part, toute diminution reste un bénéfice pour la santé. “Nous ne pouvons manquer de considérer que nous vivons dans un monde où 80% de la population consomme de l’alcool – conclut Agabio – Nous devons donc apporter des solutions réalistes”.

Les prochaines étapes ? Encore une fois grâce au financement de la Fondation Sardaigne, le groupe de travail met en œuvre l’application dans le but de la rendre accessible au niveau national et de garantir qu’elle atteigne même les femmes les plus jeunes. Pour que l’accès à l’information devienne aussi simple que le bouche à oreille.

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