2025-01-15 19:45:00
mercredi 15 janvier 2025, 10h38
La faiblesse de la croissance économique est devenue la principale préoccupation de la Banque centrale européenne, avant même la hausse de l’inflation enregistrée dans la dernière ligne droite de l’année dernière, avec trois mois de hausses consécutives à 2,4% en décembre. Le vice-président de l’organisation, Luis de Guindos, a insisté mercredi sur le fait que la BCE poursuivrait la baisse des taux si son scénario de base se réalisait, assurant que le processus de désinflation “est bien engagé”.
Guindos a souligné les “progrès substantiels” pour ramener l’inflation à l’objectif de 2%, même si l’inflation des services reste élevée en raison de l’impact des salaires, leur croissance s’est également modérée.
Cependant, le vice-président de la BCE a averti que les perspectives économiques de la zone euro « restent faibles » et soumises à une incertitude importante. En fait, les dernières informations suggèrent que l’économie « perd son élan », même si le marché du travail reste résilient.
Dans ce contexte, une nouvelle baisse des taux lors de sa prochaine réunion en janvier est à nouveau sur le radar de l’organisation. Une étape qui, si elle se confirme, pourrait creuser l’écart avec la Réserve fédérale américaine, si l’institution présidée par Jerome Powell décide enfin d’arrêter son cycle baissier, comme l’anticipe déjà le marché.
D’autant plus compte tenu des difficultés que rencontre la première puissance mondiale à contrôler définitivement les prix. Concrètement, on a appris ce mercredi que l’inflation aux Etats-Unis avait atteint 2,9% en décembre, bien au-dessus de l’objectif de stabilité fixé à 2%. En termes mensuels, le rebond a été de 0,4%, soit la plus forte augmentation depuis mars dernier.
Ainsi, et avec un marché du travail qui continue de faire preuve de résistance, les investisseurs commencent à percevoir de plus en plus clairement une pause dans les baisses de taux entamées par la Fed en septembre. Ce scénario de taux d’intérêt plus élevés aux États-Unis, qui maintiendrait le dollar fort plus longtemps, aurait un impact négatif sur l’Europe. Il est vrai que la compétitivité des exportations de la région peut bénéficier via les prix, mais pour le consommateur final, la faiblesse de l’euro implique une plus grande tension inflationniste et donc une perte de pouvoir d’achat.
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