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Ce rapport analyse le paysage des parties prenantes et du financement de l’éducation, y compris l’éducation en situation d’urgence (ESU), au Burkina Faso en 2020. Il fait partie d’une étude sur l’UES commandée par le fonds mondial Éducation sans délai (ECW) dans trois pays du Région du Sahel en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso et Niger).
Face à l’exacerbation de la crise sécuritaire au Burkina Faso, au Mali et au Niger et son impact sur l’éducation, ECW a lancé des Plans Pluriannuels de Résilience (MYRP) pour soutenir l’éducation en situation d’urgence (UES) dans ces trois pays. Ces plans, dont la période de mise en œuvre s’étend de janvier 2021 à décembre 2023, visent à assurer la continuité des apprentissages dans les zones géographiques touchées par la gravité de la crise.
Le Plan pluriannuel de résilience (MYRP) du Burkina Faso est aligné sur la Stratégie nationale d’éducation en situation d’urgence (SN-ESU) du Burkina Faso et sur le Plan de réponse humanitaire du pays. Son coût a été estimé à 59,1 millions de dollars entre janvier 2021 et décembre 2023, avec un fonds de démarrage d’Education Cannot Wait (ECW) de 11,1 millions de dollars. Le MYRP vise à aider le gouvernement du Burkina Faso à répondre aux besoins éducatifs immédiats et à long terme lors de crises prolongées.
En 2020, le budget de l’État destiné à l’éducation s’élève à 495,92 millions FCFA soit près de 862 millions USD, soit 17,9% du budget total de l’État. Plus de 60% de cette aide a été versée directement au gouvernement burkinabè, notamment dans le cadre de ses programmes CAST (compte d’affectation spéciale au trésor). Le principal bailleur de fonds en 2020 était le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) (16 %), suivi de près par plusieurs bailleurs bilatéraux comme la France et le Canada. Hormis le gouvernement, l’aide a été principalement mise en œuvre par les agences des Nations Unies.
Les donateurs s’alignent sur les orientations stratégiques du gouvernement pour financer le secteur de l’éducation, y compris l’ESU. Leurs interventions s’inscrivent dans le cadre des priorités choisies dans les propres cadres de partenariat avec le gouvernement et dans les mandats de chaque PTF. Or, en 2020, alors que les dotations budgétaires de l’éducation prévoyaient 4% du budget du SN-ESU, celui-ci n’a finalement été financé qu’à hauteur de 7% du plan initial, ne représentant finalement que 0,30% du budget. budget total de l’éducation mis en œuvre.
Les principales recommandations de l’étude sont les suivantes :
• Pour les bailleurs de fonds, capitaliser sur les atouts que possède le pays en termes de planification et accroître la capacité de mise en œuvre avec des résultats solides pour davantage de financements ;
• Pour le gouvernement et les bailleurs de fonds, adopter des mécanismes de financement adéquats pour les résultats liés à l’éducation dans les situations d’urgence ;
• Pour les acteurs de mise en œuvre (ONG), les agences des Nations Unies, les donateurs et le gouvernement, améliorer la communication et la coordination des efforts entre les acteurs du développement et les acteurs humanitaires ;
• Pour le Cluster Éducation et le gouvernement, assurer une plus grande mobilisation des différents acteurs pour un financement plus important.
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