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Inégalités salariales : un manager gagne 30 % de moins qu’un collègue masculin. Et les jeunes sont sous-payés

by Nouvelles

2025-01-21 09:00:00

Les femmes d’abord, puis les jeunes, les travailleurs sous contrat à durée déterminée ou à temps partiel et ceux ayant un niveau d’éducation inférieur : ce sont les sujets les plus maltraités lorsque l’on compare les salaires et les salaires horaires. Selon l’Istat en Italie, l’écart salarial entre les sexes, c’est-à-dire l’écart salarial lié au sexe, est en moyenne de 5,6% mais alors aussi l’âge ou, si l’on veut, la génération, le niveau d’éducation et le type de contrat ont un poids significatif. en créant de grandes différences de traitement entre un travailleur et un autre.

Sur la base de données de 2022, se référant aux unités économiques d’au moins 10 salariés, notre institut statistique a estimé que le salaire horaire moyen d’une femme est égal à 15,9 euros (soit 0,5 euro de moins que la moyenne calculée sur l’ensemble des salariés) tandis que les hommes gagnent 40 euros. centimes de plus que la moyenne pour atteindre 16,8 euros.

Les bas salaires

Un autre fait qui attire l’attention est celui relatif à les bas salairesc’est-à-dire les salariés à faible salaire horaire, définis comme ceux dont le salaire horaire est égal ou inférieur aux deux tiers de la valeur médiane nationale. En 2022, en Italie, ce seuil correspond à 8,9 euros de l’heure. En dessous de ce seuil se situe plus d’un salarié sur 10, soit 10,7% du total. Dans ce cas également, l’incidence des bas salaires est plus élevée chez les femmes (12,2% contre 9,6% des hommes), les jeunes (jusqu’à 29 ans, 23,6%) et les salariés ayant un faible niveau d’éducation à l’issue de leur diplôme (18%). Des parts nettement élevées sont également observées parmi ceux qui exercent des professions non qualifiées (33,3%) et parmi ceux qui travaillent dans les activités commerciales et de services (17,5%). Le pourcentage le plus faible de bas salaires se retrouve parmi les salariés des professions intellectuelles et scientifiques (1,3%) et parmi les cadres (1,7%), parmi les salariés ayant un niveau d’éducation supérieur (3,3%) et parmi les plus de cinquante ans (7,2%). .

Le salaire moyen

En 2022, le salaire annuel brut par salarié, basé sur une année complète et à temps plein, selon l’Istat, était en revanche égal à une moyenne de 37 302 euros, les salariées gagnant 6 000 euros de moins que les salariés masculins (33 807 euros contre 39 982). .

Le salaire annuel est maximum, égal à 38.760 euros, dans le secteur de l’Industrie au sens strict et atteint la valeur minimale de 32.202 euros dans le secteur de la construction. Le secteur public avec 39 670 euros par an paie mieux que le secteur privé qui s’arrête à 36 034 euros.

Même en se référant au salaire horaire moyen (en référence au mois d’octobre), égal à 16,4 euros, les femmes sont payées environ un euro de moins que les hommes (respectivement 15,9 et 16,8 euros).

Les salaires horaires les plus élevés

Les salaires horaires les plus élevés (19,6 euros au total, 18,6 pour les femmes et 21,2 pour les hommes) sont enregistrés dans le macro-secteur Autres services et sont dus à la présence en son sein du secteur Éducation. (qui emploie environ un tiers des salariés du macro-secteur) où, pour le personnel enseignant, le nombre d’heures de service (nominal) est particulièrement faible. La construction, en revanche, est le secteur où les salaires horaires sont les plus bas (13,7 euros), tant pour les femmes que pour les hommes (respectivement 13,1 et 13,8 euros).

L’écart entre les sexes en matière de salaire horaire moyen (GPG) par rapport à la moyenne de 5,6% tend à se creuser chez les diplômés (16,6%)parmi lesquels le salaire horaire moyen est de 20,3 euros pour les femmes et de 24,3 euros pour les hommes, mais aussi parmi les salariés ayant dépassé le premier cycle de l’enseignement secondaire (15,2%), bien que sur des niveaux de salaire des heures nettement inférieures (11,1 euros pour les femmes et 13,1 euros pour les hommes). hommes). Le GPG le plus faible (10,7%) est observé parmi ceux qui ont obtenu un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, un diplôme plus répandu aussi bien chez les hommes que chez les femmes, avec un salaire horaire de 14 euros pour les diplômés et de 15,7 euros pour les diplômés.

L’écart salarial se creuse parmi les professions à faible présence féminine: dans le groupe des cadres, il atteint une valeur de 30,8% correspondant au salaire horaire le plus élevé, tant pour les femmes (34,5 euros) que pour les hommes (49,8 euros) ; suivi par le groupe des Forces Armées (27,7%), avec des valeurs de salaire horaire égales respectivement à 16,9 euros et 23,4 euros, et celui des Artisans et ouvriers spécialisés (17,6%), pour lequel le salaire horaire s’élève à 10,6 euros. pour les femmes et 12,8 euros pour les hommes.

En laissant de côté le personnel spécialisé employé dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, qui a une représentativité limitée dans le champ d’observation de l’enquête, le GPG le plus faible est enregistré dans les professions intellectuelles et scientifiques (8,4%) et dans les professions non qualifiées (9,3%), caractérisées également par des salaires horaires particulièrement bas (10 euros pour les femmes et 11 euros pour les hommes). Enfin, le groupe des professions intellectuelles et scientifiques se caractérise par des niveaux de salaires élevés (juste derrière ceux des cadres, s’établissant à 23,4 euros chez les femmes et 25,5 euros chez les hommes), un faible niveau de GPG (8,4%) et une forte présence de travailleuses.

Mieux vaut public que privé

L’un des facteurs qui contribuent fortement à déterminer l’écart salarial entre les sexes dans notre pays – note l’Istat – est l’effet de composition entre le secteur sous contrôle public (l’ensemble des institutions et entreprises publiques sous contrôle majoritairement public) et celui sous contrôle privé. (l’ensemble des unités économiques privées, des entreprises et des institutions sur lesquelles le contrôle privé est total ou prédominant). En effet, si le GPG dans le secteur sous contrôle privé est égal à 15,9%, dans le secteur sous contrôle public il tombe à 5,2%. Dans ces derniers, les femmes sont majoritaires (55,6% des salariés), elles ont un niveau d’éducation élevé et le salaire horaire le plus élevé : parmi les diplômés, le salaire horaire atteint 23 euros et est 6,9 euros plus élevé que celui des diplômés du secteur privé ; chez les hommes, la différence se réduit à 4,1 points, avec un salaire horaire égal à 26,6 euros dans le secteur public et à 22,5 euros dans le secteur privé.

Les différences liées à l’âge et au niveau d’éducation sont également très marquées. Chez les jeunes de moins de 30 ans, le salaire horaire moyen (11,9 euros) est inférieur de 36,4% à celui des salariés de plus de 50 ans (18,7 euros) et 24,7% inférieure à celle des 30-49 ans (15,8 euros).

À quel point l’éducation est importante

Les salariés les moins diplômés (titulaires d’un diplôme au plus du collège) ont un salaire horaire égal à 12,4 euros en moyenne17,3% inférieur à celui des salariés ayant fait des études secondaires supérieures (parmi lesquels il est égal à 15 euros) et 43,6% inférieur à celui des salariés ayant fait des études supérieures (22 euros).

Les salariés en CDD gagnent 24,6% de moins par rapport à ceux qui ont un contrat à durée indéterminée (le salaire est respectivement de 12,9 et 17,1 euros) et ceux qui ont un horaire de travail réduit affichent un salaire horaire en moyenne 30,6% inférieur à celui de ceux qui travaillent à temps plein.

Le poids de l’ancienneté

En observant les différences par classe d’ancienneté dans l’entreprise, le salaire horaire le plus élevé est enregistré à partir de 30 ans d’ancienneté (21,6 euros de l’heure)soit 1,6 fois le salaire horaire des salariés ayant moins de 5 ans d’ancienneté. L’augmentation la plus significative intervient dans le passage de 0-4 à 5-9 ans d’ancienneté (+17%) et entre 5-9 et 10-14 ans d’ancienneté (+16,5%). Le salaire horaire des hommes dépasse toujours celui des femmes, quelle que soit la durée de travail, bien qu’il augmente dans les deux cas à mesure que le nombre d’années de travail augmente.

Les salaires horaires moyens les plus bas caractérisent le Sud (15,7 euros), immédiatement suivi par le Nord-Est (15,9 euros) ; les plus élevés sont enregistrés au Centre (17 euros).

Enfin, le salaire horaire moyen augmente avec la taille de l’unité économique : les plus petites (entre 10 et 49 salariés) ont le salaire horaire moyen le plus bas (12,8 euros de l’heure), tandis que les plus grandes (avec au moins 1 000 salariés) ont le le plus élevé (19,2 euros de l’heure).



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