2025-01-22 05:00:00
Le gouvernement continue de faire des calculs en vue du premier examen parlementaire de 2025. Aujourd’hui, le Congrès des députés soumet au débat et au vote trois arrêtés royaux, chacun d’entre eux ayant un avenir différent. Celui qui fait référence à la taxe sur les sociétés énergétiques est condamné par les votes contre le PNV et Junts. Celui qui aborde le troisième volet de la réforme des retraites est assuré avec les voix du PP. Et reste suspendu, faute de négociations de dernière minute, le décret « omnibus », qui comprend un large éventail d’initiatives : de la revalorisation des retraites aux aides à DANA ou aux transports en commun. C’est dans ce dernier domaine que le gouvernement central déploie désormais ses efforts avec une nette orientation discursive. La pression du gouvernement, non plus exercée sur Junts, s’exerce désormais sur le PP.
Après que Carles Puigdemont a annoncé vendredi dernier la suspension de toutes les négociations ouvertes avec le PSOE, les derniers contacts avec Junts ont été un tel fiasco que la Moncloa a décidé de donner la priorité au soutien du principal parti d’opposition par rapport à celui de ses partenaires. Ils considèrent qu’il est plus probable que les plus populaires ne les laisseront pas tomber plutôt que leurs anciens alliés. “Ce n’est rien que le PP ne puisse soutenir”, affirment des sources gouvernementales, qui affirment que “un travail est en cours” et “il y a des conversations fermes” avec ceux d’Alberto Núñez Feijóo. Du moins, pour garantir l’abstention.
Gênes nie catégoriquement l’existence de négociations. Ils n’ont reçu aucune invitation à prendre la parole ni avant l’approbation du décret en Conseil des ministres, ni maintenant. Hier soir, ils ont laissé leur position en suspens, même si des sources populaires expriment les difficultés qu’ils auraient à bloquer des propositions telles que l’aide à DANA ou la revalorisation des retraites. Une certaine résistance à laquelle la Moncloa a décidé de s’accrocher, en faisant appel, par exemple, à la mesure qui touche 12 millions de retraités, parmi lesquels le PP dispose d’une importante niche d’électeurs. En effet, Feijóo s’est engagé à plusieurs reprises à faciliter par ses votes les mesures visant à soutenir la Communauté valencienne après les inondations d’octobre. Pour autant, ils ne veulent pas « donner d’indices » sur le sens du vote, qui, s’il était finalement facilité, donnerait un répit à l’exécutif, tandis que s’ils maintiennent leur vote comme ils le font, ils parviennent à prolonger l’agonie de Sánchez.
C’est à ce point que le Gouvernement a voulu hier exercer toute la pression depuis la table du Conseil des Ministres. “S’il y a des groupes politiques qui comprennent que cette augmentation des retraites n’est pas importante, ils devront l’expliquer”, a déclaré la porte-parole de la ministre, Pilar Alegría. Une réflexion qu’a également faite le chef de la Justice, Félix Bolaños, en faisant appel à l’utilité de la politique. « Les citoyens votent pour nous pour que nous améliorions leurs conditions de vie. Demain, les citoyens se demanderont si les retraites seront augmentées”, a-t-il résolu.
Au sein de l’Exécutif, ils estiment que le PP peut donner la priorité à la mise en œuvre des mesures plutôt que d’infliger une nouvelle fois une défaite parlementaire au gouvernement. “Nous sommes en minorité, quelle nouveauté”, ironisent-ils, pour défendre que, bien qu’il s’agisse d’un décret omnibus, dans lequel sont approuvées un ensemble d’initiatives diverses, il n’y a pas de “piège”. «Ce n’est pas un décret trompeur, il n’y a rien que le PP ne puisse approuver. Il m’est difficile de croire qu’ils vont le renverser”, insistent les sources susmentionnées, faisant porter toute la responsabilité sur le principal parti d’opposition et ignorant ses partenaires de Junts, avec lesquels la relation ne passe pas par un bon moment. Ceci, malgré le fait que ces dernières heures les contacts se sont intensifiés pour tenter de réorienter les négociations après l’ultimatum lancé vendredi par Puigdemont depuis Bruxelles.
Les populaires savent qu’en ce moment ils ont entre leurs mains le véritable pouvoir pour rendre visible la précarité parlementaire de Pedro Sánchez. Et ils veulent l’exploiter jusqu’au bout. Au PP, ils aiment jouer pour générer de l’anxiété chez l’Exécutif, même si, d’un autre côté, ils mesurent également leur décision finale avec les pieds de plomb. Ne pas soutenir l’extension de certaines mesures du bouclier social, comme le transport et l’aide à Dana, pourrait avoir des connotations négatives, sans perdre de vue la pression qu’exerce Vox pour les épuiser. Pour la formation de Santiago Abascal, le soutien du peuple servirait à l’accuser de donner de l’oxygène à Sánchez. Face à cet ordre, le PP nie toute pression.
Le PP critique les formes utilisées par le gouvernement, qui a recours au décret-loi comme moyen de gouverner. Ils ne partagent pas la décision de la Moncloa de « mélanger » des mesures aussi importantes qu’un « totum revolutum » entre celles qui partagent l’aide aux personnes touchées par DANA, la dernière revalorisation des retraites, des mesures visant à la reconstruction économique de l’île de La Palma et aides au transport, entre autres. Cependant, ils ne sont pas d’accord avec la décision de Pedro Sánchez de “se faufiler” dans le décret royal et “par la porte dérobée” le don au PNV de la demeure historique de Paris qui appartenait au gouvernement basque en exil. De même que le peuple ne soutient pas la prolongation de la suspension des expulsions, la récupération de la TVA sur l’électricité, entre autres. C’est pourquoi des sources de la direction de Gênes ont qualifié le décret de « chantage » et ont appelé ces dernières heures Sánchez à « se concentrer » sur la conviction de ses partenaires.
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