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L’agence anti-corruption de Corée du Sud recommande des accusations d’insurrection contre Yoon | Actualités politiques

by Nouvelles

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires affirme que le président a cherché à « perturber l’ordre constitutionnel ».

L’agence anticorruption sud-coréenne a recommandé que le président Yoon Suk-yeol soit accusé d’insurrection et d’abus de pouvoir à la suite d’une enquête sur la déclaration de courte durée de la loi martiale par le dirigeant destitué.

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a déclaré jeudi avoir demandé aux procureurs de porter plainte après avoir constaté que Yoon avait suspendu le régime civil dans « l’intention d’exclure l’autorité de l’État ou de perturber l’ordre constitutionnel ».

Suite au transfert de l’affaire par le CIO, le bureau du procureur du district central de Séoul aura 11 jours pour décider s’il doit inculper Yoon et le traduire en justice.

Yoon, qui a été suspendu de ses fonctions depuis le vote de destitution du 14 décembre par l’Assemblée nationale, a été arrêté la semaine dernière à son domicile de Séoul après avoir refusé de convocations répétées à un interrogatoire.

Son arrestation marquait la première fois dans l’histoire de la Corée du Sud qu’un président en exercice était placé en détention.

Les avocats de Yoon ont fait valoir que le CIO, créé en 2021 sous le prédécesseur de Moon, Moon Jae-in, n’a pas le pouvoir d’enquêter sur le président pour insurrection et que son arrestation était illégale.

Selon la loi sud-coréenne, l’insurrection est l’un des rares crimes pour lesquels le président ne bénéficie pas de l’immunité.

Ce délit est passible de la réclusion à perpétuité ou de la peine de mort, bien que ce pays d’Asie de l’Est ait un moratoire de longue date sur les exécutions.

Le sort politique de Yoon est examiné séparément par la Cour constitutionnelle, qui dispose de 180 jours pour décider si elle maintient sa destitution ou rétablit son autorité présidentielle.

Lors de sa première comparution mardi devant le tribunal composé de neuf membres, Yoon a nié avoir ordonné aux troupes de destituer de force les législateurs de l’Assemblée nationale afin qu’ils ne puissent pas voter pour annuler son bref décret de loi martiale.

Yoon a déclaré au tribunal que les législateurs auraient pu se réunir ailleurs pour annuler son décret du 3 décembre, qu’il a annulé quelques heures après un vote unanime de l’Assemblée nationale.

Le ministre des Finances et vice-Premier ministre Choi Sang-mok est président par intérim du pays depuis le 27 décembre, lorsque les législateurs ont destitué le successeur initial de Yoon, Han Duck-soo, pour avoir refusé de pourvoir immédiatement trois postes vacants à la Cour constitutionnelle.

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