Le président américain Donald Trump s’adressera par liaison vidéo aux dirigeants économiques et politiques du monde entier lors du Forum économique mondial de Davos.
Ce discours devrait être son premier grand discours de politique étrangère depuis son investiture lundi.
Hier soir, le président Trump a déclaré au président russe Vladimir Poutine via les réseaux sociaux qu’il devrait négocier immédiatement sur l’Ukraine, sous peine de faire face à ce qu’il a appelé des taxes, des droits de douane et des sanctions.
Le rassemblement annuel à Davos a été marqué par le retour de M. Trump, les chefs d’État et les dirigeants politiques théorisant tous sur ce que cela pourrait signifier pour l’économie mondiale, sans parler du conflit au Moyen-Orient et en Ukraine.
Cet après-midi, ils entendront directement le nouveau président.
M. Trump a déjà bouleversé une grande partie du programme national de son prédécesseur.
Jusqu’à présent, il a annoncé des idées époustouflantes sur le front de la politique étrangère, comme la possibilité de s’emparer du Groenland et du canal de Panama par la force.
Il a retiré les États-Unis des accords de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé.
Ce qu’il dit sur le conflit israélo-palestinien sera suivi avec attention. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déjà salué sa « diplomatie robuste » pour aider à débloquer les négociations de cessez-le-feu à Gaza.
M. Trump s’est vanté de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine en un jour, ses conseillers suggèrent désormais un délai de six mois.
Sur sa plateforme Truth Social, il a déclaré à M. Poutine qu’il devrait négocier maintenant, sinon la Russie et d’autres participants anonymes seraient confrontés à des droits de douane et à des sanctions.
Étant donné que la Russie exporte peu vers les États-Unis et qu’elle est déjà soumise à des sanctions draconiennes, les experts tentent encore de comprendre ce que cela signifie.
Aucun gagnant
Ses partenaires commerciaux ont eu l’occasion de réagir à Davos en début de semaine.
Sans citer le nom de M. Trump, le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang a prévenu qu’« il n’y a pas de gagnant dans une guerre commerciale ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est engagé à défendre le libre-échange, mais il a adopté un ton conciliant, affirmant qu’il avait eu de bonnes discussions avec Trump.
La chef de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que Bruxelles était prête à négocier avec M. Trump, mais elle a également souligné la politique divergente du bloc avec lui sur le climat, affirmant qu’elle s’en tiendrait à l’accord de Paris.
Le président du Panama, José Raul Mulino, a rejeté les prétentions de M. Trump sur le canal de Panama, construit par les États-Unis mais cédé au pays d’Amérique centrale en 1999 en vertu de traités vieux de deux décennies.
M. Mulino a déclaré qu’il n’était “pas inquiet” et que le Panama ne se laisserait pas “distraire par ce type de déclaration”.
Le président républicain a aussi des fans à Davos.
L’un de ses plus grands partisans sur la scène mondiale, le président libertaire argentin Javier Milei, prononcera un discours au WEF jeudi, quelques heures avant Trump.
“Le monde devrait célébrer l’arrivée du président Trump”, a déclaré hier M. Milei lors d’un événement organisé par Bloomberg.
“L’âge d’or qu’il propose pour les États-Unis éclairera le monde entier car il signifiera la fin de l’idéologie éveillée, qui fait tant de mal à la planète”, a déclaré M. Milei.
L’un de ses soutiens dans le monde des affaires, Marc Benioff, directeur général de la société technologique américaine Salesfoce, s’est également montré enthousiaste lors de la même conversation avec Bloomberg.
“Je suis très positif”, a-t-il déclaré. “J’ai juste hâte de voir ce qui va se passer. Et c’est un nouveau jour et c’est un moment excitant.”
Reportages supplémentaires de l’AFP
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