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Les taux d’épisiotomies baissent en France sans augmenter les lésions sphinctériennes

by Nouvelles

Une réduction des taux d’épisiotomies s’est produite en France sans augmentation des lésions obstétricales du sphincter anal (OASI) suite à une politique de 2005, selon une étude récente publiée dans Médecine PLOS.1

Bien que l’épisiotomie soit pratiquée pour réduire le risque de LOSA, elle a été associée à des complications maternelles graves, notamment la dyspareunie, l’hémorragie post-partum, l’infection, la rétention urinaire, le trouble de stress post-traumatique et l’anxiété.2 En 2005, des recommandations ont été publiées pour viser une prévalence de l’épisiotomie médiolatérale inférieure à 30 % des accouchements.1

Selon les enquêteurs, « les enquêtes périnatales nationales en population française… offrent l’occasion d’étudier comment cette politique restrictive a été mise en œuvre en France sur une décennie ». L’étude a été menée pour déterminer les changements dans les taux d’épisiotomie et d’OASI de 2010 à 2021.

Les données proviennent des enquêtes nationales périnatales, qui incluent toutes les naissances après 21 semaines de gestation dans les maternités françaises. La première série de données a été collectée à partir d’entretiens en face-à-face entre mères et sages-femmes pendant le séjour post-partum.

Les données sur la santé maternelle et les soins obstétricaux ont été obtenues à partir des dossiers médicaux. Des informations sur l’organisation d’une maternité ont également été rapportées par le chef de l’unité. Les participantes comprenaient des femmes ayant accouché par voie vaginale vivante en France enregistrées lors de l’Enquête Nationale Périnatale de 2010, 2016 ou 2021.

L’épisiotomie était le principal résultat de l’analyse, rapportée comme une variable dichotomisée. L’OASI était le résultat secondaire, basé sur la classification du Collège royal des obstétriciens et gynécologues et les directives françaises.

Les covariables maternelles comprenaient l’âge, le statut socio-économique, l’indice de masse corporelle (IMC) et le pays de naissance. Les covariables de l’accouchement comprenaient le poids à la naissance, l’analgésie et la suspicion de macrosomie fœtale. Enfin, les covariables organisationnelles comprenaient la qualification du prestataire de soins de santé et le statut de la maternité.

Par rapport aux femmes de 2010, celles de 2021 présentaient un IMC, un niveau d’éducation, une prévalence de macrosomie fœtale suspectée et un âge à l’accouchement plus élevés. Les accouchements dans les maternités privées étaient également moins courants en 2021 qu’en 2010. Alors que le taux d’accouchements instrumentaux est resté stable, les accouchements sous vide sont devenus plus courants.

Une diminution significative des taux globaux d’épisiotomie a été signalée, à 25,8 % en 2010, 20,1 % en 2016 et 8,3 % en 2021. Après ajustements pour les covariables maternelles et obstétricales, le risque relatif ajusté (aRR) d’épisiotomie a diminué de 22 % par rapport à 2010. à 2016, et de 67 % de 2010 à 2021.

Tous les groupes observés ont signalé une diminution du RR pour l’épisiotomie. Cependant, la diminution la plus significative a été observée chez les femmes multipares ayant eu un accouchement spontané unique à 37 semaines d’aménorrhée ou plus tard, avec un RR de 0,20. Viennent ensuite celles ayant eu des grossesses multiples avec un RR de 0,06.

Les femmes nullipares ayant accouché par forceps unique à 37 semaines d’aménorrhée ou plus tard ont signalé la plus faible diminution du taux d’épisiotomie, avec un ARR de 0,67. Les diminutions ont eu lieu quel que soit le statut de la maternité et le nombre d’accouchements par an à la maternité.

Des augmentations des taux d’OASI ont été observées au fil du temps, à 0,7 %, 0,9 % et 1 % en 2010, 2016 et 2021. Après ajustement pour les caractéristiques de la mère et de la maternité, ces augmentations n’étaient plus significatives, avec un RR de 1,24.

Dans l’analyse des sous-groupes, les taux d’OASI ont augmenté de manière significative chez les femmes nullipares avec un accouchement unique, céphalique, à terme, par spatule, de 2,6 % en 2010 à 9,6 % en 2021. Chez les femmes nullipares avec un accouchement unique par forceps à 37 semaines d’aménorrhée ou plus tard. , une augmentation non statistiquement significative a été observée.

Ces résultats ont indiqué une diminution des taux d’épisiotomie sans augmentation significative des taux globaux de LOSA. Les enquêteurs ont conclu que les résultats « suggèrent que le recours à l’épisiotomie peut être réduit en toute sécurité pour les accouchements vaginaux spontanés ».

Références

  1. Houlbracq R, Le Ray C, Blondel B, Lelong N, Alice Chantry A, Desplanches T. Episiotomies et lésions obstétricales du sphincter anal suite à une politique restrictive d’épisiotomie en France : analyse des enquêtes nationales périnatales 2010, 2016 et 2021. Médecine PLOS. 2025. est ce que je:10.1371/journal.pmed.1004501
  2. He S, Jiang H, Qian X, Garner P. Expérience des femmes en matière d’épisiotomie : une étude qualitative en Chine. BMJ ouvert. 2020;10(7):e033354. est ce que je:10.1136/bmjopen-2019-033354

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