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Plus d’inclusion réclamée à l’occasion de la Journée mondiale de l’éducation

by Nouvelles

La présidente de Caritas, Nora Tödtling-Musenbichler, a profité de la Journée internationale de l’éducation, le 24 janvier 2025, pour lancer un appel au futur gouvernement : s’éloigner des écoles spéciales et se tourner vers des établissements d’enseignement inclusifs pour les enfants handicapés.

AUTRICHE. Dès 2008, l’Autriche s’est engagée à respecter et à garantir les droits humains des personnes handicapées dans le cadre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Il reste cependant beaucoup à rattraper : l’Autriche s’en tient toujours à son système scolaire spécial rigide. Tödtling-Musenbichler :

« Des écoles spéciales séparent les enfants handicapés de la société, empêchent les rencontres et la vie quotidienne avec leurs pairs et rendent ainsi plus difficiles leurs chances de mener une vie autodéterminée. L’inclusion doit enfin devenir une réalité « normale ». C’est la base d’une société juste et cela commence à l’école.

Conditions sociopolitiques

Afin de parvenir à une société plus inclusive, plus équitable et surtout plus durable grâce à l’éducation, les conditions-cadres nécessaires doivent être créées : personnel spécialement formé, ressources techniques et travail de sensibilisation transgénérationnel. Selon le président de Caritas, la discrimination à l’égard des enfants handicapés commence dès l’école maternelle : longues listes d’attente pour les jardins d’enfants inclusifs, forte fracture entre zones urbaines et zones rurales, charges financières pour les parents en raison du manque d’options de garde.

En ce sens, Tödtling-Musenbichler plaide pour un droit légal exécutoire de fréquenter des établissements d’enseignement inclusifs dès la maternelle et de terminer les onzième et douzième années scolaires pour les enfants handicapés. En outre, des offres d’éducation et de soins seraient nécessaires toute la journée, même pendant les vacances. Il faudrait également mettre en œuvre des modèles d’enseignement inclusifs et établir des normes uniformes à l’échelle nationale.

Réclamations financières

En Autriche, l’aide apportée aux enfants handicapés a toujours été systématiquement sous-financée : depuis 1992, le budget destiné à soutenir les élèves ayant des « besoins éducatifs spéciaux » (SPF) n’a pas été augmenté. Seuls 2,7 pour cent du budget de l’éducation peuvent être consacrés à ce domaine ; Les subventions n’étaient versées qu’au système scolaire spécial parallèle. Cependant, le nombre d’enfants qui en bénéficieraient n’a cessé d’augmenter au cours des 30 dernières années.

L’inclusion comme enrichissement social

Cinq pour cent de tous les élèves de l’école obligatoire en Autriche – soit environ 35 000 élèves pour l’année scolaire 2023/24 – ont désormais un besoin particulier d’aide en raison d’un handicap. L’éducation et l’apprentissage peuvent être considérés comme la ressource durable la plus précieuse de l’humanité ; une offre éducative égalitaire serait donc enrichissante pour chacun. Tödtling-Musenbichler :

“Nous le disons avec toute l’urgence : il ne s’agit rien de moins que des droits humains des enfants handicapés, de l’avenir de tous les enfants, mais aussi de notre avenir en tant que société. Cela nous rend plus forts en tant que société lorsque tous les enfants ont la chance d’utiliser leurs talents pour développer et expérimenter la participation.

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