Albin Michel
L’histoire de cette bande dessinée s’inspire de l’histoire vraie d’un tableau peint en 1919 par l’expressionniste allemand Otto Mueller, spoliée à un collectionneur juif par les nazis avant d’être restitué après-guerre.
CULTURE – « Il n’y avait plus que ça à faire ». Dix ans après, c’est en évoquant son traumatisme de l’attaque terroriste contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dont il faisait partie, que le dessinateur Luz a célébré sa remise du Fauve d’or 2025 du meilleur album de l’année.
Récompensé au 52e festival de la BD d’Angoulême ce samedi 1er février, le dessinateur a vu son travail sur la bande dessinée Deux filles nues (Éditions Albin Michel) salué par le jury présidé par la metteuse en scène et comédienne Zabou Breitman. Cet album a été choisi parmi 44 en compétition pour cette prestigieuse récompense du 9e art.
« J’ai commencé à devenir dessinateur de BD il y a dix ans »a-t-il expliqué en recevant son prix. Et selon lui, « il n’y avait plus que ça à faire », écrire. Et c’est donc après avoir écrit Catharsisdans lequel il racontait en dessins et en mots le traumatisme provoqué par cette attaque terroriste −à laquelle il avait échappé parce qu’il était en retard − et plusieurs autres albums qu’il s’est finalement s’est lancé dans l’écriture de Deux filles nues.
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Une œuvre du point de vue du tableau
Une bande dessinée sur l’histoire vraie d’un tableau peint en 1919 par l’expressionniste allemand Otto Mueller. Une œuvre spoliée à un collectionneur juif par les nazis avant d’être restitué après-guerre à ses descendants. Le twist ? Il fait de ce tableau le personnage principal de l’album devant lequel se déploient les affres de la création artistique, les persécutions antisémites et l’offensive du régime nazi contre ce qu’il considérait comme « l’art dégénéré ».
« Je voulais raconter l’histoire d’un tableau qui a vu des histoires tragiques, notamment la montée de l’extrême droite »a-t-il déclaré. « Je voulais faire un bouquin d’Histoire et j’ai fait un bouquin d’actualité ».
« On ne va laisser ce monde nous engloutir »a-t-il encore déclaré, à la veille de la clôture de ce grand rendez-vous international de la BD. Durant cette édition, la France aura été particulièrement mise à l’honneur. Grâce à Luz, mais aussi Anouk Ricard, dessinatrice de l’absurde, récompensée par le grand prix du festival pour l’ensemble de son œuvre décalée.
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2025-02-02 00:08:00
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