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Festival de la BD d’Angoulême : les 4 expos à ne pas rater

by Nouvelles

Alors que le Festival de la BD ouvre ses portes, sélection des expositions à ne pas manquer.

Posy Simmonds au Musée d’Angoulême : exquise esquisse

Une vidéo animée de 12 minutes faite des dessins des carnets de Posy Simmonds accueille le visiteur. Les croquis mettent en scène des enfants soldats, des paysages de guerre, des scènes pendant le Covid… Des thèmes plus sombres que ce que l’on connaît de l’autrice anglaise. On découvre ensuite les références lointaines de Posy Simmonds : Quentin Blake, Daphné Du Maurier, Béatrix Potter, Ronald Searle, ou encore Tom Gauld. Avant de passer à ses héroïnes : Gemma Bovery, Tamara Drew, Cassandra Darke… que l’on découvre dans des originaux qui révèlent le travail d’orfèvre de la dessinatrice. Après l’exposition à la BPI à Paris, on craignait une éventuelle redite. Or, la présentation sait mettre en valeur autrement un dessin tout en finesse et en transparence. Celui d’une autrice impertinente et féministe depuis toujours. Posy Simmondselle-même au Musée d’Angoulême

La SF à la Cité de la BD : plein les yeux

De Moebius, ou Philippe Druillet à Manu Larcenet en passant par Jean-Marc Rochette, Ugo Bienvenu, Enki Bilal, Frederik Peeters, ou François Schuiten, la science-fiction est à l’honneur, et en grand, à la Cité de la BD. Plus de 150 auteurs et autrices sont présentés. Classés par sous-genre : uchronie, space-opera, cyber-punk… Une opulence qui montre l’importance du thème dans le 9e art. Parce qu’il autorise toutes les audaces graphiques, mais aussi assure Lloyd Chery, le commissaire parce qu’il permet “de dénoncer les outrances d’une époque. Il y a 50 ans, comme de nouveau aujourd’hui, la BD se sert du futur pour être engagée et s’attaquer au capitalisme, et empoigner des thèmes écologiques. Entretemps, la BD SF s’est faite plus “grand public”.” Lloyd Chery note aussi que “s’il y a 50 ans, tout partait du dessin, aujourd’hui, c’est la narration qui fait l’histoire. Si la créativité de la jeune génération est immense, son dessin est souvent poussé moins loin, faute de temps.”
Plus loin, la nouvelle science-fiction à la Cité de la BD d’Angoulême

Gou Tanabe adapte Lovecraft : noir, c’est noir

L’Appel de Chtulhu, Les montagnes hallucinées, Le Cauchemar d’Innsmouthet plus récemment Les Chats d’Ulthar… En tout, depuis 2004, douze adaptations de Lovecraft ont été publiées aux éditions Ki-oon. Entre l’auteur fantastique de la Nouvelle-Angleterre du XIXe siècle et le mangaka Gou Tanabe, c’est l’entente parfaite. Le Japonais a su s’infiltrer dans les imprécisions des récits d’horreur de l’Américain et en tirer des visions impressionnantes en noir et blanc. L’exposition permet de mesurer l’évolution du travail du mangaka qui n’hésite pas à reprendre son dessin de multiples fois. Au fur et à mesure des albums, il abandonne les fonds gris pour le blanc et déstructure ses planches pour leur donner encore plus d’étrangeté.
Gou Tanabe × HP Lovecraft : visions hallucinées à l’espace Franquin à Angoulême.

Le conte en BD pour grandir, rire, rêver, se faire peur…

Cela fait longtemps que la BD s’intéresse aux contes pour enfants. Que ce soit pour les adapter ou pour en inventer comme Emile et Margotpar Anne Didier, Olivier Muller, et Olivier Delloye. Une série comique qui met en scène deux enfants dans un château au fond de la forêt de “Monstrie” où la BD joue avec les sons des mots : les monstres s’appellent “dekoi-j’meumèle” ou le “Demon-strateur”. Parfois les contes sont simplement illustrés comme Bambi ou La petite sirène de Benjamin Lacombe. Mais ils peuvent aussi servir à rêver comme Les Contes fabuleux de la nuit de Miyako Miiya qui joue avec les codes des contes classiques. Tout comme Emile Bravo et ses Contes palpitants des sept ours nains qui s’amuse à mélanger des éléments de différents classiques. Le dessinateur fait de ces sept petits plantigrades des héros charmants et agaçants par leur conformisme… Ils sont comme autant de petites incitations à sortir explorer le monde. La BD règle ses contes au Quartier jeunesse à la Cité de la BD d’Angoulême.

Et aussi

Julie Birmant, les herbes folles au Musée du papier d’Angoulême : une mise en valeur du travail biographique fantasmé de Clément Oubrerie et Julie Birmant, à voir pour les choix d’héroïnes, et pour les dessins de Clément Oubrerie. Et Superman, les héros aux Mille et une vies, à découvrir pour l’inventivité de la scénographie.

2025-01-30 17:50:00
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