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Collégien tabassé à Bobigny : trois surveillants de l’établissement suspendus par le rectorat

by Nouvelles

L’enquête progresse après la violente agression d’un élève de 15 ans mardi après-midi à proximité du collège Angela-Davis à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Deux hommes âgés de 22 ans et de 17 ans ont été placés en garde à vue mercredi dans les locaux de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP).

Selon des sources concordantes, il s’agirait d’un surveillant de l’établissement et de son petit frère. Le premier se serait rendu de lui-même à la police mercredi vers midi, indiquant que le second, qui s’est également présenté au commissariat par la suite, était à l’origine des violences à l’égard de l’adolescent.

La veille, le collégien avait été roué de coups de poing et de coups de pied par deux individus en cagoulés. Les faits se sont produits sur l’avenue Salvador-Allende vers 17h15, à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire. Contacté par nos soins ce jeudi, le rectorat confirme un incident préalable au sein du bâtiment qui aurait été le déclencheur de cette agression. Une enquête administrative a été diligentée par la rectrice et trois surveillants ont été suspendus, dans l’attente de suites disciplinaires.

Toujours selon l’Éducation nationale, c’est une autre surveillante du collège qui aurait mis en fuite les deux assaillants. « La rectrice apporte tout son soutien à cet élève et à sa famille et remercie vivement la surveillante pour son intervention », indique le rectorat.

Selon une source proche de l’enquête, le majeur placé en garde à vue aurait découvert un écrit insultant à son égard — « le surveillant, n*** ta mère » — sur un mur du collège, comme croit savoir une élève rencontrée ce jeudi. Il aurait demandé aux élèves de se dénoncer, avertissant des possibles représailles que pourrait commettre son frère. De son côté, le parquet de Bobigny n’a pas souhaité communiquer ce jeudi afin de « permettre aux investigations en cours de se poursuivre ».

« Depuis l’agression, j’ai un peu peur »

Ce jeudi, les collégiens d’Angela-Davis semblent méfiants et inquiets quand on les interroge. « Ça peut rester anonyme ? », demande l’un d’eux. À 12h30, le parvis du collège est désert : « Depuis l’agression, j’ai un peu peur mais je suis avec mes amis alors ça va », nous confie Meriem (le prénom a été changé) devant les grilles fermées, en attendant de pouvoir rentrer dans l’établissement.

Un autre élève, qui a eu connaissance des faits par la presse, assure qu’aucun membre de l’équipe éducative du collège n’a évoqué l’agression ce jeudi. Lui aussi confie avoir peur, tandis que Nour (le prénom a été changé) se dit « choquée ». Si certains connaissaient le garçon qui s’est fait tabasser, aucun n’a été témoin direct de la scène. « C’était mon ami, lâche Ismaël (le prénom a été changé). Maintenant il est rentré chez lui, il est sorti de l’hôpital. »

« Couvert de contusions à la tête et un partout sur le corps »

Après l’agression, le collégien avait été transporté à l’hôpital Necker (Paris XVe), dans un état jugé préoccupant. Lors de leur intervention, les sapeurs-pompiers ont découvert l’élève « couvert de contusions à la tête et un peu partout sur le corps ». Il a finalement pu regagner le domicile familial mercredi soir.

Le rectorat indique que les équipes mobiles de sécurité académique ont été dépêchées au collège dès mercredi matin « afin de venir en appui à l’équipe et aux élèves du collège ». Une cellule d’écoute a également été mise en place. Le maire de Bobigny Abdel Sadi (PCF), lui, s’est rendu mercredi au chevet de l’élève agressé à son domicile, dans le quartier Paul-Éluard.

2025-02-06 21:35:00
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