Quelques jours après la violente agression d’un garçon de 15 ans aux abords du collège Angela-Davis de Bobigny, deux personnes ont été mises en examen pour « violences et complicité de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours », indique ce samedi le parquet de Bobigny.
Il s’agit d’un homme de 22 ans, surveillant au sein de cet établissement, et de son petit frère de 17 ans, qui n’est pas scolarisé à Angela-Davis et qui a déclaré être l’auteur des violences. Les deux ont été présentés vendredi en fin de journée à un juge d’instruction, qui les a également placés sous contrôle judiciaire, comme le requérait le parquet.
Un tag visant le surveillant
Mardi après-midi, la victime avait été rouée de coups de poing et de coups de pied par deux individus encagoulés. Les faits se sont produits sur l’avenue Salvador-Allende vers 17h15, à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire.
Quand les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place, ils ont découvert cet élève de 3e « couvert de contusions à la tête et un peu partout sur le corps ». Transporté à l’hôpital Necker (Paris), il avait pu regagner son domicile dès le lendemain soir, où il avait reçu la visite du maire PCF de Bobigny, Abdel Sadi.
Le mineur mis en examen s’est présenté dès mercredi avec son frère au commissariat de Bobigny et a déclaré aux policiers avoir agi dans le contexte d’un tag insultant visant son aîné.
Selon une source proche de l’enquête, le majeur placé en garde à vue aurait en effet découvert un écrit insultant à son égard — « le surveillant, n*** ta mère » — sur un mur du collège, comme croit savoir une élève rencontrée ce jeudi. Il aurait alors demandé aux élèves de se dénoncer, avertissant des possibles représailles que pourrait commettre son frère.
Le second auteur des violences toujours recherché
Contacté par nos soins, le rectorat confirme un incident préalable au sein du bâtiment qui aurait été le déclencheur de cette agression. Une enquête administrative a été diligentée par la rectrice et trois surveillants ont été suspendus dans l’attente de suites disciplinaires.
Un troisième individu, qui serait le second auteur des violences, n’a pas encore pu être interpellé.
2025-02-08 11:56:00
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