L’essentiel La carte scolaire de Haute-Garonne est loin d’être finalisée. En attendant, de nombreux parents et enseignants expriment leur colère contre les fermetures de classe potentielles. C’est le cas dans Revel, où les parents d’élèves ont démontré ce mercredi 19 février.
Malgré les vacances scolaires, une trentaine de parents d’élèves et d’enseignants ont exprimé leur colère ce mercredi 19 février à Revel mercredi. Devant l’école élémentaire Roger-Sude, ils ont protesté contre la fermeture potentielle de l’une des dix classes de l’établissement. Un scénario a évité de justesse l’année précédente.
Cholelle Spada, présidente de l’Association des parents, déplore “un inconfort du personnel, dans un état de mauvais traitements”, qui “se reflète dans les enfants”. Bien que la carte scolaire doit se redessiner, il manquerait toujours de quinze inscrits pour maintenir toutes les classes ouvertes. “Il est encore temps”, se souvient le président de l’association, qui craint une surcharge de la main-d’œuvre même si, selon nos informations, les remplacements manquent de l’appel et l’AESH (les étudiants handicapés d’accompagnement) sont dans des sub-effectifs.
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Le “profil social” des étudiants pris en compte
La Direction académique des services d’éducation nationale (Dasen), qui doit décider de cette fermeture, aurait avancé un autre argument: l’indice de position sociale (IPS) de Roger-Sudre. Cet indicateur, calculé à partir des catégories socio-professionnelles des parents et l’accès à la culture des élèves, est censé mesurer le statut social des étudiants, un facteur de réussite scolaire.
Il peut aller de 45 à 185 et a été rendu public depuis 2022. L’IPS de chaque étudiant est pris en compte pour calculer la moyenne de l’établissement. Plus il est élevé, plus il révèle un meilleur “profil social”.
À Revel, celui de Roger-Sudre est de 105 pour l’année scolaire 2023-2024. Alors qu’il est tombé à 96,20 l’année précédente. Une augmentation de neuf points que les parents d’élèves ont du mal à comprendre. L’école de L’Orée de Vaure, moins de deux kilomètres, affiche un IPS significativement différent: 89,90 (contre 91,30 en 2022). “Nous allons nous demander pourquoi il y a tant de disparités entre ces deux écoles, alors que le public est considérablement le même?” Questionne le président de l’Association des parents. “Nous ne comprenons pas pourquoi cet index, qui n’a pas de sens, est utilisé pour justifier la fermeture d’une classe.”
Le maire Laurent Hourquet, attentif depuis le début de la mobilisation, annonce de travailler sur la question de ces IPS. “Le fichier est complexe, mais cela ne signifie pas que vous ne devez pas rester mobilisé”, dit-il.
La décision finale de Dasen sera connue en juin. Pendant ce temps, les parents d’élèves demanderont à être reçus en compagnie des syndicats.
La pétition de parents d’élèves ici.
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