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Reims – Education – Le Lycée Jean -Jaurès de Reims honore la mémoire des tutsis

by Nouvelles

Une pièce de la lycée rémois porte désormais le nom de José Kagabo, historien rwandais qui a combattu toute sa vie pour que le génocide tutsis soit reconnu. Une fierté pour les conjoints Gauthier, installées dans Reims et qui suivent la génocide depuis 25 ans.

Cent jours. C’est le moment où le génocide des Tutsi du Rwanda a duré, provoquant la mort de près d’un million de personnes en 1994. Exceptionnel en raison de sa brièveté, cette extermination massive a également été marquée par la démission de la communauté internationale. Au moment des faits, puis plus tard. “Il y a eu un déni des autorités françaises et de l’opinion publique qui ignorent donc involontairement ce génocide”, explique lundi Vincent Duclert, historien et marque de l’école secondaire Jean-Jaurès.

Cet inspecteur national de l’éducation est un véritable spécialiste du génocide tutsi, depuis qu’il a présidé, de 2019 à 2021, la Commission française sur le rôle de la France au Rwanda, à la demande d’Emmanuel Macron. Cela a conclu que “un ensemble de responsabilités lourdes et écrasantes” de François Mitterrand et de ses conseillers au moment du drame de 1994. “Grâce aux efforts de la recherche historique, de la littérature et de la diplomatie, il y a une meilleure appréciation de ce qui s’est passé et des responsabilités françaises”, poursuit Vincent Duclert. Et José Kagabo y a contribué.

Né au Rwanda en 1949, il a été contraint d’exiler en France en 1973 lorsque des répressions visaient déjà les tutsis. Conférencier à la School of Advanced Studies in Social Sciences de Paris, José Kagabo a aidé, en 1994, à raconter l’extermination des Tutsi. “Son travail a été ignoré, même méprisé, il y avait un désir de ne pas en parler”, explique Vincent Duclert. Les travaux de ces dernières années ont permis de le réhabiliter, de l’informatique et de tous les précurseurs de cette histoire du génocide des tutsis. Afin d’honorer sa mémoire, une salle de classe du lycée Jean-Jaurès porte maintenant son nom.

“José était un ami, un frère”

Cette inauguration a eu lieu au bout de plusieurs semaines de travail, réalisées par une centaine d’élèves du secondaire. “Chaque élève qui entrera dans cette classe connaîtra désormais le poids de cette histoire”, a déclaré le directeur de l’école, Laurent Marécheau. C’est alors avec émotion que le chef de l’établissement, les étudiants et les enseignants ont écouté Dafroza Gauthier. “Une salle José Kagabo, devant ma maison, dans le lycée où mes filles ont étudié, c’est un cadeau du ciel”, elle enthousiaste.

Diffroza Gauthier Dafroza Gauthier a fondé à Reims en 2001, avec son mari Alain, le collectif des partis civils pour le Rwanda (CPCR), une association qui poursuit des génocidaires vivant sur le sol français. «José était un ami, un frère, un enfant de Butare, comme moi. En 1994, nous avons assisté, loin de la nôtre, leur exécution, sans pouvoir rien faire. Il nous a essuyés, a déclaré l’adoption Rémoire, que presque toute la famille a été décimée au printemps 1994. Lorsque nous avons parlé du génocide, il pleurait toujours. »»

Mobilisé dès les premiers jours pour alerter les autorités publiques et l’opinion, Dafroza et Alain Gauthier n’ont jamais cessé de l’être. Ils ont collecté des histoires de survivants et ont travaillé pour la justice pour être fait après que de nombreux génocidaires se soient réfugiés en France. Pour le militant, le rapport de Vincent Duclert était une véritable “bouffée d’oxygène”. «Nous nous battons depuis des années pour que ce génocide soit reconnu et ce rapport a définitivement supprimé pour éliminer le déni de l’État français et reconnaître sa responsabilité. »»

Son combat n’est pas terminé. Le 15 septembre, elle sera à la Cour de Paris pour le procès d’appel de Sosthène Munyemana, reconnue coupable de génocide et de crimes contre l’humanité, et condamnée à 24 ans d’emprisonnement pénal en 2023. “C’était mon voisin”, a déclaré Dafroza Gauthier. Arrivé en France en septembre 1994, il avait refait sa vie et exercé des médicaments à Lot-Et-Garonne.

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