Home » International » BMZ : Coopérer davantage avec l’économie

BMZ : Coopérer davantage avec l’économie

by Nouvelles

La coopération entre la politique de développement et le secteur privé : quels avantages ? La réponse est souvent floue, difficile à quantifier. Un ministère souhaite apporter des changements, coïncidant avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement.

Il y a 18 mois, une ministre annonçait une refonte de la coopération avec le secteur privé. Sous l’appellation « Partenaires de la conversion », les programmes public-privé devraient prioriser la protection du climat et de l’environnement, ainsi que la justice sociale. L’efficacité de cette coopération devait également être améliorée. Selon la ministre,seul « le potentiel innovant,les vastes réseaux et les ressources financières du secteur privé » peuvent assurer le succès d’une transformation socio-écologique dans les pays partenaires.

Depuis, les fonds publics alloués à la coopération ont diminué, et des doutes sur son efficacité émergent dans le débat public. Il semble que le prochain gouvernement accordera plus d’importance aux intérêts nationaux, comme l’approvisionnement en matières premières essentielles. Dans ce contexte, la coopération avec le secteur privé devient « un sujet particulièrement pertinent ».

« Les problèmes de développement sont considérables, les ressources publiques limitées, et le secteur privé peut mobiliser d’énormes forces pour améliorer la prospérité des sociétés ».Il est donc nécessaire de concilier les différents intérêts des parties prenantes : profit et bien commun. Cependant, la mobilisation de fonds privés dans des projets communs avec des entreprises reste en deçà des attentes.

difficile d’attribuer clairement les effets

Il est complexe de mesurer le succès. Dans un environnement souvent opaque, non réglementé et économiquement risqué, il est difficile d’attribuer des effets, comme l’augmentation de l’emploi des femmes, à des acteurs ou des collaborations spécifiques. Un ministère développe donc un système d’évaluation et de suivi pour la coopération avec le secteur privé. L’objectif est de mesurer « un impact réel » au lieu d’un simple « output quantitatif ».

Par exemple, si une entreprise allemande organize un program de formation professionnelle au ghana avec des partenaires, l’accent sera mis sur le nombre de personnes formées de manière adéquate qui trouvent un emploi, plutôt que sur le nombre total de diplômés. Ce nouveau système répond à une critique fréquente : la coopération avec le secteur privé n’entraîne souvent que des effets à court terme sur l’emploi ou les revenus, améliore peu les conditions de travail et atteint difficilement les groupes vulnérables. De plus, on ignore souvent dans quelle mesure les projets débouchent sur des réformes économiques à long terme.

Des lacunes existent quant à l’impact réel des capitaux supplémentaires pour les banques ou les microcrédits sur les revenus des micro-entrepreneurs. Il est également très difficile de prouver l’« additionalité » : les fonds privés ont-ils été investis uniquement grâce à la coopération avec la coopération au développement financée par des fonds publics ? Cette preuve est essentielle pour exclure que les entreprises concernées auraient investi de toute façon, mais ont profité de l’aide publique.

Un nouvel élan

Le nouveau système prévoit d’utiliser des définitions plus uniformes (par exemple, pour la formation), des attributions de rôles plus claires et des indicateurs (par exemple, pour les « bons emplois » dans le secteur de la construction) dès la conception des programmes ou des projets, afin de mieux évaluer les effets. Les partenariats entre associations créent-ils des structures professionnelles durables qui favorisent le développement économique régional ? Un rapport annuel devrait contenir des données significatives pour mieux piloter les coopérations public-privé. Il sera alors plus facile de déterminer quels programmes fonctionnent bien et lesquels doivent être améliorés.

Le ministère espère ainsi donner un nouvel élan. En 2023, les projets de coopération avec des entreprises ont mobilisé des fonds privés à hauteur d’un demi-milliard d’euros. les entreprises ont financé en moyenne 53 % des projets communs. Pour combler le déficit de financement nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU, il faut faire encore mieux.

Les partenariats public-privé (PPP) apparaissent comme des leviers essentiels pour transformer durablement les territoires [[3]]. La coopération entre les pouvoirs publics et le secteur privé est indispensable pour un développement durable [[2]]. Les PPP peuvent contribuer au développement rural, mais ils présentent des limites et des risques [[1]].

Coopération Public-Privé : Un nouveau Départ pour le Développement Durable?

La coopération entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour le développement est un sujet complexe, souvent difficile à quantifier. Un ministère, face à des doutes sur l’efficacité des partenariats public-privé (PPP) et un changement de gouvernement, souhaite une refonte profonde de cette collaboration.

Les défis actuels des PPP

Il y a 18 mois, un program ambitieux, “Partenaires de la Conversion”, visait à prioriser la protection de l’environnement, la justice sociale et une meilleure efficacité dans les projets PPP. L’ambition était de lever les fonds et l’innovation du secteur privé pour une transformation socio-écologique.

Malgré cet élan initial, plusieurs problèmes persistent :

Diminution des fonds publics: Le financement public a diminué, alimentant le scepticisme autour de l’efficacité des PPP.

Priorités changeantes: Le nouveau gouvernement priorise les intérêts nationaux, notamment l’approvisionnement en matières premières, impactant la coopération avec le secteur privé.

Difficultés de mesure de l’impact: L’évaluation de l’impact des PPP est complexe. L’opacité, le manque de régulation et les risques économiques rendent difficile l’attribution des résultats à des acteurs spécifiques.Des effets à court terme sur l’emploi, sans amélioration des conditions de travail ni atteinte aux groupes vulnérables, sont souvent observés. La question de l'”additionalité” (les fonds privés seraient-ils investis sans l’aide publique ?) reste cruciale.

Un nouveau système d’évaluation

Face à ces défis, le ministère met en place un nouveau système d’évaluation et de suivi. L’objectif est de mesurer l’impact réel* des projets, ainsi que leur durabilité, au lieu de se contenter de données quantitatives superficielles.

L’accent sera mis sur des indicateurs plus précis et pertinents : le nombre de personnes formées ayant trouvé un emploi stable plutôt que le nombre total de diplômés, par exemple. Des définitions plus uniformes, une meilleure attribution des rôles et des indicateurs pour les “bons emplois” seront intégrés dès la conception des projets. Un rapport annuel permettra un suivi rigoureux des performances.

Résultats et Perspectives

En 2023,les projets de coopération avec le secteur privé ont mobilisé 500 millions d’euros de fonds privés (53% du financement total). Pour combler le déficit de financement nécessaire aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU, un effort accru est nécessaire. Les PPP restent cependant considérés comme essentiels pour une transformation durable des territoires [[3]].

| Aspect | Situation actuelle | Objectif |

|—————————–|—————————————————-|—————————————————————————–|

| Financement | Fonds publics diminués, fonds privés insuffisants | Augmenter la mobilisation de fonds privés, améliorer l’efficacité de l’aide publique |

| Mesure de l’impact | Difficultés d’évaluation, focus sur output quantitatif | Mesurer l’impact réel, durabilité et la contribution à la justice sociale |

| Gouvernance | Opacité, manque de régulation | Plus de transparence, attribution des rôles plus claires |

| Indicateurs | Peu précis, peu pertinents | Indicateurs plus précis et pertinents (ex: “bons emplois”) |

FAQ

Q: Quel est l’objectif principal de la refonte de la coopération public-privé ?

R: Améliorer l’efficacité, la mesure de l’impact et la durabilité des projets, en priorisant la justice sociale et la protection de l’environnement.

Q: Quels sont les principaux défis de la coopération public-privé ?

R: Difficultés de mesure de l’impact, manque de financement, opacité et difficultés à garantir l’additionalité des fonds privés.

Q: Comment le ministère entend-il améliorer la situation ?

R: En mettant en place un nouveau système d’évaluation et de suivi avec des indicateurs plus précis et pertinents, ainsi qu’une meilleure définition des rôles et des responsabilités.

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.