# Disparition d’une légende : Charly Bühler, figure emblématique de la boxe, s’éteint à l’âge de 93 ans
Bühler a eu la chance de croiser la route de Fritz Chervet, un boxeur exceptionnel. Leur collaboration s’est achevée dans la discorde. Le charme autoritaire de l’entraîneur a séduit de nombreux athlètes, et son club de boxe est devenu un lieu culte à Berne.
Il est fort probable que le nom de Charly Bühler ne dise plus grand-chose à de nombreux habitants de Berne aujourd’hui. Pourtant, cet homme a marqué le monde de la boxe en Suisse pendant plus de quarante ans, en particulier dans la capitale fédérale.
Ce Romand de petite taille, avec son crâne dégarni caractéristique et sa démarche élastique, a quitté Berne pour la France il y a plus d’un quart de siècle. C’est à Tours, avec sa compagne, qu’il a passé les dernières années de sa vie. Ses apparitions à Berne se sont faites de plus en plus rares après son retrait du monde du sport.
Pourtant, au moins une fois par an, l’héritage de Bühler revient à Berne.
## Un talent de découvreur
Bühler a découvert et façonné des talents bruts. Son plus grand coup fut Fritz Chervet. Le technicien exceptionnel, vif et rapide, correspondait parfaitement à la philosophie de Bühler. Chervet,né en Thaïlande et arrivé en Suisse à l’âge de cinq ans,a gravi les échelons sous la direction de Bühler. En 1976, il a combattu pour le titre de champion du monde à Berne, mais a perdu de justesse aux points contre le tenant du titre vénézuélien Luis Estaba.
Le boxeur Fritz Chervet (au center) entre deux rounds lors du combat de qualification pour le championnat du monde des poids mi-mouches contre Fahsrithong Fairtex de Thaïlande, le 25 décembre 1976 à Berne. Son entraîneur de longue date, Charly Bühler, se tient à sa droite.
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Keystone
## des problèmes avec Enrico Scacchia
La légèreté de l’être, comme l’a un jour titré un article sur l’art de la boxe de Chervet, et que Bühler lui-même célébrait avec son attitude décontractée, n’était qu’une facette de la légende de l’entraîneur. Ce Romand était considéré comme un roublard et un habile tireur de ficelles. Le charme autoritaire de Bühler a séduit de nombreux boxeurs amateurs, professionnels et amateurs tout au long de sa longue carrière.
Bühler savait aussi bien calculer. Des boxeurs se sont plaints à plusieurs reprises de promesses et d’accords que l’entraîneur n’aurait pas tenus. Bühler, de son côté, avait de plus en plus de mal à trouver un terrain d’entente avec la nouvelle génération d’athlètes, car ceux-ci avaient des conceptions différentes de la discipline et de l’autorité. Ainsi, Bühler n’a pas réussi à promouvoir correctement enrico Scacchia, le deuxième joyau de sa carrière. L’entraîneur n’a pas pu corriger le manque de professionnalisme de Scacchia. Après la première défaite au championnat d’Europe à Genève,un combat où Scacchia ne s’était pas senti optimalement encadré,les chemins du boxeur et de l’entraîneur se sont séparés.
Le club de boxe de Bühler faisait partie du patrimoine culturel bernois au siècle dernier. Des étudiants, des apprentis, des politiciens et des artistes se retrouvaient également sur le ring et pratiquaient la boxe légère. Bühler était plus qu’un simple professeur de boxe charismatique, il était aussi un connaisseur d’art averti.
Le lien entre la boxe et l’art était évident pour lui. Le petit royaume de Bühler était rempli de trésors, de gadgets et d’objets kitsch, tous liés à la boxe. des sons de jazz, très souvent Duke Ellington, Charlie Parker ou Miles davis, sortaient des haut-parleurs. Sur le ring, Bühler expliquait à ses élèves que la boxe était le « noble art de l’autodéfense ».L’année de sa retraite, fin août 1999, le grand souhait de Bühler s’est réalisé : dans l’installation « Watch your heads » des deux vidéastes Franticek Klossner et Erik Dettwiler, au Musée des Beaux-Arts de Berne, des enregistrements du club de boxe de Bühler ont élevé le combat de poings au rang d’art. La vision de Bühler,selon laquelle la boxe est une forme d’art et a tout à fait sa place dans un musée,a trouvé ici sa confirmation tardive.
Charly Bühler est décédé à l’âge de 93 ans.
Disparition d’une Légende : Charly Bühler (1932-2025)
Charly Bühler, figure emblématique de la boxe suisse, est décédé à l’âge de 93 ans à Tours, en France. Pendant plus de quarante ans, il a marqué le monde de la boxe, notamment à Berne, où son club est devenu un lieu culte. Bien que son nom soit peut-être moins connu des jeunes générations bernoises, son influence sur le sport reste indéniable. Ce Romand, reconnaissable à sa petite taille, son crâne dégarni et sa démarche élastique, a quitté Berne il y a plus d’un quart de siècle pour s’installer en France avec sa compagne.
Un Découvreur de Talents
Bühler possédait un talent unique pour déceler et façonner des talents bruts. Son élève le plus célèbre fut Fritz Chervet, un boxeur exceptionnel, vif et rapide, dont la technique correspondait parfaitement à la philosophie d’entraînement de Bühler. Chervet, né en Thaïlande et arrivé en Suisse à l’âge de cinq ans, a gravi les échelons sous la tutelle de Bühler, participant même à un combat pour le titre de champion du monde en 1976 à Berne. Malgré une défaite de justesse face à Luis Estaba, cette performance reste gravée dans les annales de la boxe suisse.
Des Triomphes et des Désaccords
Si Bühler a su attirer de nombreux boxeurs grâce à son charme autoritaire, sa carrière a également été marquée par des conflits.Son approche parfois difficile et des désaccords sur les méthodes de travail ont conduit à des séparations difficiles, notamment avec Enrico Scacchia, un autre boxeur prometteur dont la carrière n’a pas atteint son plein potentiel sous la direction de Bühler. Des divergences sur la discipline et l’autorité ont engendré des tensions avec la nouvelle génération de boxeurs.
Au-delà du Ring : boxe et Art
Le club de boxe de Bühler était bien plus qu’un simple lieu d’entraînement.Il faisait partie intégrante du paysage culturel bernois, accueillant des étudiants, des apprentis, des politiciens et des artistes. Bühler, lui-même un connaisseur d’art, voyait un lien profond entre la boxe et l’art. Son club était rempli d’objets liés à la boxe et la musique jazz ambiançait les entraînements. Il considérait la boxe comme “le noble art de l’autodéfense”. Le travail conjoint des vidéastes Franticek Klossner et Erik Dettwiler, “Watch Your Heads”, présenté au Musée des Beaux-Arts de Berne en 1999 (année de sa retraite), a témoigné de la vision de Bühler : la boxe comme une forme d’art à part entière.
Informations Clés sur Charly Bühler
| Information | Description |
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| Nom | Charly Bühler |
| Décès | 2025, à l’âge de 93 ans, à Tours (France) |
| Carrière | Entraîneur de boxe en Suisse (plus de 40 ans), principalement à Berne |
| Boxeurs célèbres | Fritz Chervet, Enrico Scacchia, Paul Chervet, Max Hebeisen [1], [2], [3] |
| Style d’entraînement | Charismatique,autoritaire,parfois controversé |
| Héritage | Club de boxe bernois,influence majeure sur la boxe suisse |
FAQ
Q : Où Charly Bühler est-il décédé ?
R : À Tours,en France.
Q : Quel âge avait-il ?
R : 93 ans.
Q : Quel était son principal lieu d’activité ?
R : Berne, Suisse.
Q : Quel est son boxeur le plus célèbre ?
R : Fritz Chervet.