La détention de l’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, marque un succès pour ce tribunal. La CPI lutte depuis plus de 20 ans contre le manque de reconnaissance et de pouvoir coercitif.Duterte a été arrêté à l’aéroport de Manille en raison d’un mandat de la CPI l’accusant de sa guerre contre le narcotrafic. Des organisations de droits humains estiment que cette campagne, menée durant son mandat (2016-2022), a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, majoritairement des hommes pauvres, souvent sans preuve de leur lien avec le narcotrafic.
Soutenue par 125 États membres ayant ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, l’organisation basée à La Haye, aux Pays-Bas, a pour mission de poursuivre les responsables des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont ni la volonté ni la capacité de le faire eux-mêmes.Bien que les condamnations soient rares à la CPI, le simple fait de poursuivre les auteurs présumés d’atrocités envoie le message que la communauté internationale est déterminée à lutter contre l’impunité, selon des experts.
Depuis sa création en 2002, la CPI a initié 32 procédures pour allégations de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide et atteintes à l’administration de la justice.
Environ 40% de ces procédures sont toujours en cours, principalement parce que les suspects sont en liberté. Sans forces de police propres, le tribunal de La Haye a peu de chances de les arrêter rapidement.
Des 60 mandats d’arrêt émis depuis 2002, seuls 21 avaient été exécutés avant la détention de Rodrigo Duterte.
La CPI dépend des États pour capturer les suspects. Cependant, les pays sont rarement motivés à coopérer, car le tribunal « n’a rien à offrir en échange, sauf voir que se fasse justice », selon un ancien conseiller de la CPI.
La liste des personnes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI inclut le président russe Vladimir Poutine,recherché pour crimes de guerre liés à l’invasion de l’Ukraine,le chef rebelle ougandais Joseph Kony et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu,recherché pour crimes de guerre et crimes
L’arrestation de Rodrigo Duterte : un tournant pour la Cour Pénale Internationale ?
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L’arrestation de Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines, marque un succès significatif pour la Cour Pénale Internationale (CPI). Accusé de crimes contre l’humanité liés à sa “guerre contre la drogue” ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, Duterte a été arrêté à l’aéroport de Manille en vertu d’un mandat d’arrêt émis par la CPI. Ce succès met en lumière le combat de la CPI, active depuis plus de 20 ans, contre le manque de reconnaissance et de pouvoir coercitif.
La CPI : un tribunal aux limites du pouvoir
Soutenue par 125 États membres ayant ratifié le Statut de Rome, la CPI, basée à La Haye, a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves lorsque les États ne le peuvent ou ne le veulent pas.Bien que les condamnations soient rares, la poursuite de suspects envoie un message fort contre l’impunité. Depuis 2002, la CPI a initié 32 procédures pour des allégations de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide et atteintes à l’administration de la justice. Environ 40% sont toujours en cours, principalement car les suspects sont en liberté. La dépendance de la CPI aux États pour l’arrestation des suspects limite son efficacité : sur 60 mandats d’arrêt émis, seuls 21 avaient été exécutés avant l’arrestation de Duterte. Un ancien conseiller de la CPI souligne le manque d’incitation à la coopération des États, la justice internationale étant le seul “produit” offert en échange.
Les défis de la CPI : un manque de pouvoir coercitif
La CPI fait face à de nombreux défis liés à son manque de pouvoir coercitif. son incapacité à arrêter elle-même les individus suspectés handicape son action. De nombreux pays hésitent à coopérer, rendant l’exécution des mandats d’arrêt extrêmement difficile.
Tableau récapitulatif des statistiques de la CPI:
| Statistique | Chiffre |
|——————————|———|
| États membres | 125 |
| Procédures initiées depuis 2002 | 32 |
| Procédures en cours | ~13 |
| Mandats d’arrêt émis | 60 |
| Mandats d’arrêt exécutés (avant Duterte) | 21 |
FAQ
Q : Quels sont les crimes que juge la CPI ?
R : Génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crime d’agression.
Q : Pourquoi la CPI a-t-elle du mal à faire appliquer ses mandats d’arrêt ?
R : la CPI n’a pas de forces de police et dépend de la coopération des États, coopération souvent absente.
Q : Qui sont quelques exemples de personnes visées par un mandat d’arrêt de la CPI ?
R : Vladimir Poutine, Joseph Kony et Benjamin Netanyahu.
Q : Quel est le rôle du Statut de Rome ?
R : C’est le traité fondateur de la CPI, ratifié par 125 États membres.