La compositrice d’avant-garde Sofia Gubaidulina est décédée en Allemagne, où elle a passé plus de 30 ans après la dissolution de l’Union soviétique. [[2]]

Gubaidulina, âgée de 93 ans, faisait partie d’un groupe de compositeurs mis à l’index en Union soviétique en 1979. [[2]] Ses compositions ont été condamnées par le système soviétique et son travail a été interdit dans les années 1960 et 70. [[2]] Elle était l’une des trois compositrices russes d’avant-garde légendaires à être tombée en disgrâce, avec Schnittke et Denisov. [[2]]

Son œuvre a fini par atteindre l’Occident, où elle a été célébrée pour sa fusion de la musique moderne avec des thèmes spirituels et religieux. [[2]] Son travail est spirituel tant dans son inspiration que dans son effet, et révèle une puissante symbologie personnelle [[3]].

Née à Tchistopol au Tatarstan en octobre 1931 dans une famille russo-tatare, elle a ensuite déménagé à Kazan, dans le sud de la Russie, où elle a étudié la musique, avant de rejoindre le Conservatoire de Moscou en 1954.

Bien que le grand Dmitri Chostakovitch ait déjà été renvoyé du conservatoire, son ancien assistant Nikolaï Peïko l’a initiée aux œuvres de Mahler, Stravinsky et Schoenberg. Chostakovitch a rapidement repéré ses talents et lui a dit qu’elle pouvait suivre sa propre voie incorrecte, aussi malavisée que cela puisse paraître.Nous étions tous des artistes très différents, a-t-elle déclaré à la BBC en 2013. Edison Denisov était un classiciste avec une logique très subtile mais stricte. Alfred Schnittke était un romantique. Mon style pourrait être décrit comme archaïque. [[2]]

Ce n’est que lorsqu’elle a partagé par hasard un taxi à Moscou avec le violoniste Gidon Kremer à la fin des années 1970 que sa vie a changé.il lui a suggéré d’écrire un concerto pour violon, et c’est cette composition, *Offertorium*, dans laquelle elle a emprunté un thème à Bach, qui lui a valu une reconnaissance internationale en Occident, après avoir été créée par Kremer à Vienne en 1981.

Schnittke a salué l’œuvre comme peut-être le plus vital concerto pour violon du 20e siècle.

L’Union des compositeurs soviétiques l’a mise à l’index en 1979, la condamnant, ainsi que six autres compositeurs, pour avoir écrit un non-sens… de la boue bruyante au lieu d’une innovation musicale.

elle a été autorisée à se rendre pour la première fois en Occident en 1984,pour un festival en Finlande.

lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1991,Gubaidulina a déménagé dans une maison sans prétention dans le village tranquille d’Appen,près de Hambourg,dans le nord de l’Allemagne. Le chef d’orchestre Sir Simon Rattle parlait d’elle comme d’un ermite volant, toujours en orbite et ne visitant la terre qu’occasionnellement.

Il est très tentant d’établir des règles, a-t-elle dit un jour. Elles deviennent très vite désespérément dépassées. Ses partitions exigeaient parfois des techniques instrumentales peu orthodoxes, une caractéristique de longue date de l’avant-garde de la musique de concert [[1]]. Dans *Dancer on a Tightrope*, également de 1994, le pianiste doit frapper les cordes de l’instrument avec un dé à coudre ou un verre. [[1]] Dans ses années d’études, elle a formé un ensemble appelé Astreya, qui utilisait des instruments folkloriques dans une tentative de fusionner l’avant-garde et les styles populaires [[3]]. Dans des œuvres ultérieures, elle déconstruit la musique classique occidentale ou crée une méditation religieuse [[3]].

Sofia Gubaidulina : Une Vie Consacrée à la Musique d’Avant-Garde

Sofia Gubaidulina, compositrice d’avant-garde russe, est décédée à l’âge de 93 ans en Allemagne. Sa vie, marquée par la censure soviétique et la reconnaissance internationale, témoigne d’un talent exceptionnel et d’une détermination inébranlable.

Une Jeunesse et une Formation Marquées par le Talent

Née en 1931 à Tchistopol,au Tatarstan,Gubaidulina a étudié la musique à Kazan avant d’intégrer le Conservatoire de Moscou en 1954.Influencée par des figures majeures comme Mahler, Stravinsky et Schoenberg grâce à Nikolaï Peïko, ancien assistant de Chostakovitch, elle a rapidement développé un style unique, qualifié d’« archaïque » par la compositrice elle-même.Chostakovitch, lui-même victime de la censure, lui a encouragé à suivre sa propre voie, même jugée « incorrecte ».

La Censure soviétique et la Reconnaissance Internationale

Gubaidulina, aux côtés de Schnittke et Denisov, a été victime de la censure soviétique. Ses œuvres ont été interdites dans les années 1960 et 70, son travail étant qualifié de « non-sens… de la boue bruyante » par l’Union des compositeurs soviétiques en 1979. Cependant,une rencontre fortuite avec le violoniste Gidon Kremer à la fin des années 1970 a changé sa vie. Kremer lui a commandé un concerto pour violon, Offertorium, qui, grâce à sa création à Vienne en 1981, lui a valu une reconnaissance internationale. Schnittke a même salué Offertorium comme « peut-être le plus vital concerto pour violon du 20e siècle ».

Une Musique Spirituelle et Innovante

L’œuvre de Gubaidulina se caractérise par une fusion unique de musique moderne et de thèmes spirituels et religieux. Son inspiration et l’impact de sa musique révèlent une puissante symbolique personnelle. Elle a exploré des techniques instrumentales peu orthodoxes, comme le montrent des pièces telles que Dancer on a Tightrope, où le pianiste utilise un dé à coudre ou un verre pour frapper les cordes. Elle a également formé l’ensemble astreya,qui fusionnait l’avant-garde et les styles folkloriques.

Exil et Héritage

Après la dissolution de l’Union soviétique, Gubaidulina s’est installée en Allemagne, où elle a vécu plus de 30 ans. Considérée comme un « ermite volant » par Sir Simon Rattle, elle a continué à composer, laissant un héritage musical important et une influence durable sur la musique contemporaine.

Tableau récapitulatif : Points clés de la vie et de l’œuvre de Sofia Gubaidulina

| Aspect | Description |

|————————–|———————————————————————————|

| Naissance | Octobre 1931, Tchistopol, Tatarstan |

| Études | Conservatoire de Moscou |

| Influences | Mahler, Stravinsky, Schoenberg |

| Style Musical | Avant-garde, fusion de modernité et spiritualité, techniques instrumentales innovantes |

| Censure Soviétique | Interdiction de ses œuvres dans les années 1960 et 70, mise à l’index en 1979 |

| Œuvre majeure | Offertorium (Concerto pour violon) |

| reconnaissance | Reconnaissance internationale à partir de 1981 |

| Installation en Allemagne | Après 1991 |

FAQ

Q: Quand et où Sofia Gubaidulina est-elle décédée ?

R: En Allemagne, à l’âge de 93 ans.

Q: Quel était son style musical ?

R: Avant-garde, fusionnant musique moderne et thèmes spirituels.

Q: Pourquoi a-t-elle été censurée en Union Soviétique ?

R: Son travail était considéré comme trop avant-gardiste et non conforme aux standards du régime.

Q: Quelle est son œuvre la plus connue ?

R: Offertorium, un concerto pour violon.