Après le rejet d’une motion de confiance, le secrétaire général d’un parti politique a expliqué que son parti avait cru pendant deux semaines que le Premier ministre fournirait les explications nécessaires.
Cependant,après deux motions de censure,il a estimé qu’une commission parlementaire d’enquête (CPI) serait la seule à fournir les outils pour obtenir ces informations et dissiper les doutes.
« À partir d’un certain moment, nous avions besoin de plus qu’une simple réponse à des questions orales ou écrites, nous avions besoin de preuves documentaires, nous avions besoin de pouvoir interroger des témoins », a soutenu le leader lors d’une interview, soulignant que cette perception concernait non seulement les questions soulevées par son parti, mais aussi par d’autres partis.
Interrogé sur le fait de savoir si l’enquête n’empiétait pas sur la vie privée du Premier ministre,déformant ainsi la fonctionnalité de la commission,il a expliqué que :
« Dans ce cas,la vie privée et professionnelle se croise avec l’activité politique de Premier ministre et il était fondamental de comprendre la nature de l’entreprise et l’influence du Premier ministre sur cette entreprise et le potentiel de conflits d’intérêts (…) des doutes qui existaient dans la société et chez tous les analystes ».
Il a ajouté que, contrairement à ce qui se dit, l’ouverture d’une CPI n’était pas un précédent, car dans le cas de la CPI sur l’affaire des jumelles, le Président de la République était touché directement ou indirectement.
### « Le parti n’a jamais exigé de motion de confiance »
Concernant le sens du vote sur la motion de confiance, il a affirmé qu’il était impractical pour son parti de la valider, que ce soit par un vote favorable ou par une abstention.
« Si c’était en janvier et qu’une motion de confiance était présentée par le gouvernement, nous la rejetterions également », a-t-il déclaré, expliquant que ce vote signifierait « un degré d’engagement envers la gouvernance que le parti ne pourrait jamais avoir », car « le parti est un parti d’opposition ».
« Ce qui s’est passé ces dernières semaines,c’est l’ajout de raisons de rejeter,et non la diminution de ces raisons »,et cela a été expliqué au Premier ministre,qui allait rejeter et « le parti n’a jamais demandé » une motion de confiance.
### « Nous sommes en crise à cause du Premier ministre »
Sur la question de la nécessité de la stabilité politique dans le pays,il a expliqué que cette question ne devrait pas être posée à son parti,car il « a été le parti qui a contribué activement à la stabilité politique au cours de la dernière année ». « Nous avons permis l’investiture du gouvernement lorsque nous avons voté contre la motion de rejet du programme gouvernemental, nous avons permis l’élection du président de l’Assemblée de la République, nous avons validé le budget de l’État et nous avons rejeté deux motions de rejet ».
« Nous sommes en crise politique à cause d’une personne », a lancé le leader, visant le Premier ministre, qu’il considère comme s’étant soustrait aux explications nécessaires.
À la question de savoir s’il y avait eu une conversation avec un autre leader avant le débat et le vote sur la motion de confiance, il a répondu par la négative, qualifiant le déroulement de la session en plénière de l’assemblée de la République de « spectacle dégradant ».
### Le gouvernement a utilisé la motion pour conditionner la CPI, accuse-t-il
Il a déploré que son parti soit interrogé sur le récit selon lequel il a fallu dix jours pour rendre la CPI impossible : « En réalité, cette question doit être posée au Premier ministre ».
« Il n’y a pas de mémoire d’une personne interrogée conditionnant ou déterminant les délais d’une CPI », a-t-il dit, ajoutant qu’il ne serait pas logique que « le Président de la République conditionne la commission parlementaire au cas des jumelles (…) ou que quelqu’un détermine les délais de la commission parlementaire sur une autre affaire ».
« Le gouvernement a voulu utiliser la motion de confiance pour conditionner la CPI », a-t-il accusé.
Toujours sur la nécessité d’éviter la crise politique, il a déclaré que son parti avait tenté d’organiser une réunion avec le gouvernement. Il a ajouté qu’il avait également eu des contacts avec le Président de la République et refuse les responsabilités partagées avec l’Exécutif pour le déclenchement de la crise.
La raison d’exiger la CPI est liée à l’absence de clarifications, mais il nie avoir des informations sur quelque chose que le Premier ministre cacherait.
### L’entreprise du père
Concernant l’affaire de l’entreprise de son père, il rejette l’idée que, s’il était un jour élu Premier ministre, il serait confronté à des doutes similaires à ceux auxquels est confronté l’actuel chef du gouvernement.Rappelant que certaines questions avaient déjà été posées lorsqu’il était ministre des Infrastructures, le leader de l’opposition a ajouté que l’affaire serait complètement différente, car :
« Nous ne pouvons pas faire comme si nous parlions de la même chose, l’entreprise est à mon père, je ne suis pas son associé, elle n’est pas à ma femme, à mon fils, je ne contrôle ni la paternité ni l’entreprise pour laquelle je n’ai trouvé aucun client ».
Dans le cas d’affaires de cette entreprise avec l’État, il considère que « la loi clarifie cela. La loi résout ces risques d’incompatibilité ou de doute ».
Cette suspicion a été lancée alors qu’il était ministre – a-t-il rappelé – et le Tribunal Constitutionnel a clarifié, a-t-il considéré, rappelant que dans le cas de l’actuel Premier ministre, l’entreprise était la sienne et les clients étaient maintenus grâce à lui, maintenant Premier ministre.Interrogé sur la déclaration de vote de l’ex-ministre des Finances, lors de la motion de confiance, le leader a souligné que son parti est « ouvert » et que les militants expriment « leur opinion librement ». Il a assuré cependant que la manière dont son parti a géré ce processus est issue d’une décision « consensuelle », mais que l’opinion de l’ex-ministre est « respectable ».
### « Le parti ne s’immisce pas dans la justice »
Un autre thème de cette interview a été une opération judiciaire, qui est revenue à la une des journaux avec la fixation du début du procès. Il a refusé de faire des comparaisons entre deux personnalités politiques.
« Je ne vais pas me prononcer. (…) Les réalités sont différentes et je ne vais faire aucun jugement de comparaison », a-t-il insisté.
Il a également rejeté l’idée qu’il y ait eu un manque de critique envers son parti et a insisté sur le fait que son parti « a déjà résolu ce problème ». De plus, il a plaidé que le parti « n’a pas peur de regarder ce qu’il a fait » et a souligné, à titre d’exemple, que « tout ne s’est pas bien passé » dans le dernier gouvernement de son parti.
Interrogé sur la nécessité de séparation entre politique et justice, il a affirmé que c’est « un pilier fondamental » et que son parti ne s’immisce pas dans le travail de la justice. Il a également fait valoir qu’une commission parlementaire d’enquête est « un instrument du Parlement ».
### Gouverner sans majorité de gauche ?
Le secrétaire général du parti n’a pas voulu s’étendre sur les scénarios post-électoraux, mais a déclaré qu’il espère une réciprocité de la part d’un autre parti en cas de victoire de son parti, même avec une majorité relative.
« un autre parti a également gouverné sans une majorité de droite », a-t-il affirmé face à la possibilité d’un résultat électoral qui ne permettrait pas de former une majorité de gauche.
C’est l’attitude qu’il attend de la part de l’opposition, malgré la détérioration du discours entre les leaders. Il a garanti, cependant, qu’il continue à avoir « une relation institutionnelle » avec le Premier ministre et a refusé de voir le combat politique ou l’exigence de transparence comme « un problème ».
Interrogé sur une éventuelle victoire d’une coalition de droite lors de ces élections, il a été péremptoire : « Je ne travaille que dans un scénario de victoire », a-t-il insisté, soulignant que son parti « a de fortes chances de gagner ces élections ».
Étant donné qu’une seule année s’est écoulée depuis les dernières élections,il assume que son parti présentera au pays « une mise à jour » de ce même programme avec « de nouvelles propositions ».
« Mais évidemment,nous n’allons pas jeter à la poubelle le programme »,a-t-il admis face au court laps de temps entre les élections qui n’a pas permis les États Généraux qu’il souhaitait mener à bien.
### Économie, santé et Logement sont les priorités
Il a énuméré les trois domaines prioritaires pour son parti dans cette campagne : économie, santé et logement. En ce qui concerne la santé, le leader considère que le processus des cinq partenariats public-privé annoncés par le gouvernement n’a pas été « mis en œuvre ».
C’était seulement « une fuite en avant » et une « annonce pamphlétaire » encore sans aucune application et que, par conséquent, son parti ne reculerait pas à proprement parler sur la mesure. Cependant, il garantit qu’il n’y a dans son parti « aucun dogme » avec les PPP.
Au niveau de la Défense, il a assumé l’engagement de son parti à atteindre les 2 % du PIB de dépenses en Défense, sans toutefois préciser d’où sera retiré l’investissement manquant.
Il souligne qu’« il n’existe aucune arduousé budgétaire à respecter » mais que l’investissement dans la Défense ne peut pas remettre en cause l’État Social.
« Nous devons parvenir à équilibrer et garantir qu’il n’y a pas de reculs en matière sociale », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d’un investissement dans la défense qui profite à l’économie.
### Présidentielles. « Je n’attends personne en particulier »
Enfin, concernant les élections présidentielles qui se tiendront l’année prochaine, il a ajouté : « Nous continuons à attendre la disponibilité des différents candidats de la zone de son parti ».
« Je n’attends personne en particulier », a-t-il affirmé, interrogé sur l’éventuelle candidature d’une personnalité politique.
Le leader a refusé de reconnaître que la crise actuelle puisse bénéficier à la candidature d’une autre personnalité,vu comme un candidat avec un plus grand éloignement des partis politiques.
« N’est-il pas politique à partir du moment où il décide d’être candidat à la présidence de la République ? », a conclu le secrétaire général socialiste, réitérant encore que les partis sont essentiels à la démocratie parlementaire.
Il a également dédramatisé cette convocation aux élections et les éventuelles fautes que l’électorat pourrait attribuer aux politiques pour la situation actuelle.
« Heureusement que nous vivons dans un pays
Crise politique : Le parti d’opposition exige une commission d’enquête
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Le secrétaire général d’un parti d’opposition a justifié le rejet d’une motion de confiance et la demande d’une commission parlementaire d’enquête (CPI) sur le Premier ministre.Après deux semaines d’attente pour des éclaircissements jugés insuffisants,le parti a estimé qu’une CPI était nécessaire pour obtenir les preuves documentaires et interroger des témoins.
Les raisons de la demande d’une CPI
L’opposition considère que la vie privée et l’activité politique du Premier ministre se croisent, justifiant ainsi l’enquête pour clarifier les potentiels conflits d’intérêts. ils affirment que cette démarche n’est pas un précédent, citant l’exemple d’une CPI précédente impliquant le Président de la République.
Le rejet de la motion de confiance
Le parti d’opposition affirme n’avoir jamais exigé de motion de confiance, la considérant comme incompatible avec son statut de parti d’opposition. Le rejet de la motion, selon lui, ne fait que souligner les raisons déjà existantes de son opposition au gouvernement.
Responsabilité du Premier ministre
Le secrétaire général accuse le Premier ministre d’être responsable de la crise politique actuelle et d’avoir tenté d’utiliser la motion de confiance pour conditionner l’ouverture de la CPI. Il rejette toute responsabilité partagée avec l’Exécutif.
L’affaire de l’entreprise du père
Le secrétaire général rejette les comparaisons entre son cas personnel (concernant l’entreprise de son père) et celui du Premier ministre, soulignant les différences de nature et d’implication.
Séparation politique et justice
Le parti affirme respecter la séparation des pouvoirs et ne pas s’ingérer dans le travail de la justice.
Perspectives électorales
Le parti se concentre sur les prochaines élections, espérant une victoire et prévoit de présenter un program mis à jour, axé sur l’économie, la santé et le logement. Le secrétaire général ne s’est pas étendu sur les scénarios post-électoraux, mais espère une réciprocité de l’opposition en cas de victoire avec une majorité relative.
Tableau récapitulatif
| Point clé | Position du parti d’opposition |
|———————-|——————————-|
| Motion de confiance | rejetée |
| CPI | Demandée |
| Responsabilité | Premier ministre |
| Affaire familiale | Différence significative avec le cas du Premier ministre |
| Séparation des pouvoirs | Respectée |
| priorités électorales | Économie, Santé, Logement |