L’impact des décisions politiques sur la science et l’innovation est un sujet de préoccupation croissante, notamment en ce qui concerne la souveraineté technologique.
L’histoire de Nixon, qui envisageait de couper les fonds fédéraux au MIT lors des protestations contre la guerre du Vietnam, illustre la tension potentielle entre les priorités politiques et le soutien à la recherche scientifique. Son conseiller scientifique l’avait convaincu de l’importance de ces programmes pour la défense nationale.
Les décisions récentes ont suscité une alarme internationale. Des panels d’évaluation suspendus, des paiements gelés et le licenciement de nombreux gestionnaires d’agences scientifiques ont été signalés.La revue *Nature* a exprimé son inquiétude face à ces développements, soulignant le risque de réactions en chaîne.
Plusieurs conséquences potentielles sont à considérer :
* Un affaiblissement du moteur de la recherche mondiale, étant donné que les États-Unis produisent une part importante de la science de pointe. Cela pourrait freiner l’innovation, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.
* Une fuite des cerveaux, avec des chercheurs quittant le pays en raison du manque de financement et de la désaffection. L’Europe pourrait devenir une destination attractive pour ces talents. Des initiatives visant à attirer ces chercheurs sont envisagées. Des études suggèrent une diminution des inscriptions d’étudiants internationaux.
* Une nouvelle donne géostratégique, où les politiques intérieures se combinent avec une approche internationale différente, notamment en matière de commerce et de coopération.
La Commission Européenne a présenté une politique de compétitivité qui vise à combler le fossé de l’innovation avec les États-Unis et la Chine, tout en réduisant les dépendances stratégiques.Cela pose des défis à l’ouverture traditionnelle de l’UE, dont le programme-cadre de R&D associe de nombreux pays.
L’ancien commissaire à la science, Carlos Moedas, avait pour devise : « Innovation ouverte, science ouverte, ouverts au monde ».
L’évolution de la situation internationale, notamment l’axe Washington-Moscou, remet en question cet optimisme. La science ouverte est remise en question, l’innovation ouverte est sélective, et l’ouverture au monde est limitée aux alliés.
Il est crucial d’évaluer les conséquences de cette nouvelle réalité. Le monde de la recherche est tangible : visas, équipements scientifiques, brevets, flux financiers, startups.
Il est vital de noter que les ordres exécutifs affectent certaines agences de R&D, mais pas les ARPA (Advanced Research Projects Agencies) liées à la défense et au renseignement.
Il faut considérer la pertinence des technologies duales pour l’autonomie stratégique. Les investissements dans le domaine de la défense peuvent être mis à profit pour développer des capacités industrielles.
Les rapports letta et Draghi,ainsi que les politiques de la nouvelle Commission Européenne,mettent en avant le rôle des technologies critiques pour la sécurité. Il est essentiel de se concentrer sur les systèmes autonomes, la cryptographie quantique et les solutions de biosécurité. Ces technologies duales, à intérêt civil et militaire, doivent être au cœur de la stratégie européenne.
« No tienes las cartas ahora »,
« Tu n’as pas les cartes en main »a dit Trump à Zelenski.
Il est essentiel de se demander quelles sont nos cartes dans le domaine de la science et de l’innovation.
L’impact des décisions politiques sur la science et l’innovation : une souveraineté technologique en jeu
Table of Contents
L’influence croissante des décisions politiques sur la science et l’innovation est une source majeure d’inquiétude, particulièrement concernant la souveraineté technologique. L’épisode de nixon envisageant de supprimer les fonds du MIT lors des protestations anti-guerre illustre parfaitement la tension entre les priorités politiques et le soutien à la recherche scientifique, tension finalement apaisée par son conseiller scientifique qui a mis en avant l’importance de ces programmes pour la défense nationale.
Des décisions récentes ont suscité une vive inquiétude à l’échelle internationale : suspension de panels d’évaluation, gel de paiements, licenciements massifs au sein d’agences scientifiques… Nature exprime ses préoccupations, soulignant le risque de réactions en chaîne.
Conséquences potentielles :
Plusieurs conséquences potentielles doivent être envisagées :
Affaiblissement de la recherche mondiale: Les États-Unis contribuant significativement à la science de pointe,un affaiblissement de leur système de recherche pourrait freiner l’innovation à l’échelle mondiale.
Fuite des cerveaux: Le manque de financement et la dégradation du climat scientifique pourraient pousser les chercheurs à quitter le pays, l’Europe devenant une destination potentielle. Des initiatives pour attirer ces talents sont envisagées, malgré une baisse des inscriptions d’étudiants internationaux.
* Redéfinition géostratégique: Les politiques intérieures influencent l’approche internationale, notamment en matière de commerce et de coopération scientifique.
La réponse européenne :
La Commission Européenne a mis en place une politique de compétitivité pour combler le retard face aux États-Unis et à la Chine, tout en diminuant les dépendances stratégiques.Ceci représente un défi pour l’ouverture traditionnelle de l’UE et son program-cadre de R&D. L’idéologie “Innovation ouverte, science ouverte, ouverts au monde” de l’ancien commissaire carlos Moedas est aujourd’hui remise en question par l’évolution géopolitique, notamment l’axe Washington-Moscou.L’ouverture scientifique et collaborative se retrouve limitée aux alliés.
Enjeux concrets :
Le monde de la recherche est tangible : visas, équipements, brevets, financements, startups… Il est important de noter que les ordres exécutifs impactent certaines agences de R&D, mais pas les ARPA liées à la défense et au renseignement.
L’autonomie stratégique passe par les technologies duales.Les investissements militaires peuvent servir au développement de capacités industrielles. Les rapports Letta et Draghi, ainsi que les politiques de la nouvelle Commission Européenne, soulignent l’importance des technologies critiques (systèmes autonomes, cryptographie quantique, biosécurité) pour la sécurité. Ces technologies duales doivent être au cœur de la stratégie européenne.
“No tienes las cartas ahora,” (“Tu n’as pas les cartes en main”) a déclaré Trump à Zelenski. Cette citation illustre l’incertitude actuelle. Il est crucial de déterminer quelles sont nos cartes dans le domaine de la science et de l’innovation.
Tableau récapitulatif :
| Facteur | Impact potentiel | Réponse européenne |
|————————–|———————————————————————————|——————————————————–|
| Financement recherche | Baisse, fuite des cerveaux | Politiques de compétitivité, attraction de talents |
| Coopération internationale | Restriction aux alliés | Défi à l’ouverture traditionnelle |
| Technologies critiques | Importance pour la sécurité et l’autonomie stratégique | Focus sur technologies duales (systèmes autonomes, etc.) |
| Souveraineté technologique | Menace par la dépendance et la compétition géopolitique | Développement de capacités industrielles |
FAQ
Q: quelles sont les principales menaces pour la science et l’innovation ?
R: Baisse du financement, fuite des cerveaux, tensions géopolitiques, restriction de la coopération internationale.
Q: Quelle est la réponse de l’Europe ?
R: Politiques de compétitivité, focus sur l’attraction de talents et le développement de technologies critiques.
Q: Quel est le rôle des technologies duales ?
R: Elles sont essentielles pour l’autonomie stratégique et le développement industriel.