Depuis le début de l’année, un plan visant à mettre fin au conflit russo-ukrainien a été mis en avant.Ce plan inclut une rencontre entre les dirigeants concernés pour convenir des étapes à suivre jusqu’à la signature d’un accord de paix et une trêve. Quel est le véritable sens de cet accord ?
La phase actuelle de ce conflit a débuté en 2022, lorsque des troupes ont lancé une invasion généralisée pour prendre le contrôle du pays, en particulier de la capitale. Cette offensive s’est heurtée à une résistance qui a forcé les troupes à reculer. Pour des raisons qui seront analysées ultérieurement, la contre-offensive n’a pas réussi à vaincre et à expulser définitivement les troupes, et depuis lors, une longue et sanglante « guerre de positions » se déroule contre l’envahisseur.
Dans ce contexte, le plan comporte deux aspects centraux. Le premier est de convenir d’une division du pays, en cédant définitivement la partie orientale. Une proposition avait déjà été faite par d’autres puissances. De cette manière, une « retraite digne » serait offerte, car une défaite complète ferait s’effondrer ce régime et transformerait le pays en « terre de personne », ce que certaines puissances veulent éviter à tout prix.
Le problème de cette partie du plan est qu’il faut convaincre les populations d’accepter de céder une partie de leur pays, qu’elles ont défendue héroïquement pendant trois ans. Cette tâche de « persuasion » incombe au gouvernement et à la bourgeoisie.
Un deuxième aspect du plan est que la partie occidentale qui serait conservée sortirait de cet accord de « paix » totalement soumise, comme une semi-colonie. D’une part, le pays a été durement touché par la guerre, a subi de nombreuses pertes, et son infrastructure et sa capacité productive ont été fortement endommagées (le PIB a chuté d’environ 30 %).
De plus, le pays est très endetté, car les prétendues « aides » étaient en réalité des prêts que le pays doit maintenant rembourser. En guise de garantie de paiement, le gouvernement a accepté qu’une fois la guerre terminée, la reconstruction du pays soit totalement contrôlée. De cette manière, non seulement ils profiteront des affaires de cette reconstruction, mais ils s’approprieront également l’vital butin des entreprises publiques et des très riches terres agricoles de la plaine centrale du pays.
De plus, le pays possède dans son sous-sol une grande richesse minérale, avec des métaux stratégiques comme le titane, et une abondance de « terres rares » (éléments chimiques de valeur croissante en raison de leur utilisation dans l’industrie, la télématique et la médecine). 60 % de ses réserves se trouvent dans la partie occidentale et 40 % dans la partie contrôlée. Il a déjà été exigé qu’un accord soit signé par lequel le contrôle de l’exploitation de ces minerais serait cédé.
Les oligarques sont disposés à accomplir la tâche de « convaincre » le peuple d’accepter cette « paix » et de céder les terres rares. Mais cela génère de profondes contradictions, car s’il signe cette « paix », il serait considéré comme un traître à la résistance et sans avenir politique. En même temps, la signature de l’accord sur les minerais le démasquerait comme un agent.C’est pourquoi il a fait la « scène télévisée » de ne pas signer cet accord et de discuter lors de sa récente interview.
ce plan de « paix » est un accord contre le peuple et sa lutte pour la défense de son pays.C’est-à-dire un accord clairement contre-révolutionnaire.
Encore une fois, la théorie des camps
Face à cela, il est très frappant que des personnalités et des organisations qui se revendiquent de gauche soutiennent cette proposition. C’est le cas d’un journaliste qui a milité dans le Parti communiste brésilien (PCB) et a ensuite rejoint le Parti des travailleurs (PT). Contrairement à d’autres personnalités issues du PCB, il continue de se revendiquer stalinien et a le mérite d’exposer ses positions de manière claire et sans ambiguïté ni manœuvres discursives.
avec ce style, dans une émission récente, il a déclaré que la gauche et les gouvernements qu’il définit comme « progressistes » (comme celui de Lula au Brésil) doivent soutenir sans hésitation le plan proposé. Dans son exposé,il dit que la signature de cet accord de paix serait un triomphe de la lutte
Le Véritable sens de l’Accord de Paix Proposé
Le plan de paix présenté vise à mettre fin au conflit russo-ukrainien, mais son véritable sens est bien plus complexe qu’une simple cessation des hostilités. Il s’agit en réalité d’un accord profondément défavorable au peuple ukrainien, qualifié ici de contre-révolutionnaire.
Cet accord repose sur deux piliers principaux :
1. La Cession Territoriale: L’accord propose une division du pays, avec la cession définitive de la partie orientale. Cette “retraite digne” pour les troupes envahissantes éviterait l’effondrement du régime et la transformation du pays en “terre de personne”, préoccupations de certaines puissances. cependant, cela implique de convaincre la population ukrainienne d’accepter de perdre une partie de son territoire, héroïquement défendu pendant trois ans. Cette tâche de persuasion incombe au gouvernement et à la bourgeoisie.
2. La Soumission Économique: La partie occidentale du pays,même conservée,serait totalement soumise, devenant une semi-colonie. le pays, déjà fortement endommagé par la guerre (baisse du PIB d’environ 30%), et endetté suite à des “aides” se révélant être des prêts, serait soumis au contrôle total de la reconstruction.Ce contrôle permettrait non seulement de profiter des bénéfices de la reconstruction, mais aussi de s’approprier les entreprises publiques et les terres agricoles riches de la plaine centrale. De plus, le contrôle de l’exploitation des riches ressources minières du pays, notamment les terres rares, serait cédé.
Les Oligarques et la “Paix”: Les oligarques ukrainiens, prêts à convaincre le peuple d’accepter cette paix, se retrouvent face à un dilemme. Signer cette paix les désignerait comme des traîtres, tandis que l’accord sur les minerais les dévoilerait comme des agents.
Conclusion: Ce plan de “paix” est présenté comme une solution au conflit, mais il représente en réalité un accord contre le peuple ukrainien et sa lutte pour la défense de son pays. Son véritable objectif est la soumission économique et territoriale du pays.
Tableau Récapitulatif:
| Aspect de l’Accord | Description | Conséquences pour l’Ukraine |
|—|—|—|
| Cession Territoriale | Division du pays, cession de la partie orientale | Perte de territoire, difficulté à convaincre la population |
| Soumission Économique | Contrôle de la reconstruction et des ressources naturelles | Dépendance économique, exploitation des richesses minérales |
| Rôle des Oligarques | Pressions pour l’acceptation de l’accord | Risque de trahison et d’exposition comme agents |
Remarque: Le texte ne précise pas l’identité des “autres puissances” impliquées dans les négociations ou la nature exacte de l'” accord sur les minerais “, ni les raisons exactes de l’échec de la contre-offensive. ces points nécessitent des analyses plus approfondies.