Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, démontre une fois de plus que sa priorité absolue reste sa propre survie politique. Afin d’éviter de nouvelles élections, il doit réintégrer le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir au sein du gouvernement. Si la Knesset ne parvient pas à adopter un budget avant la fin du mois, le Parlement sera automatiquement dissous. Ben-Gvir a clairement indiqué depuis des semaines qu’il exigeait, en contrepartie de son soutien, la poursuite de l’asphyxie des civils et des bombardements indiscriminés de femmes et d’enfants. Il s’agit en réalité de la simple concrétisation d’une promesse. Dès le début du cessez-le-feu à la mi-janvier, Ben-gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich avaient affirmé que Netanyahou s’était engagé à intensifier à nouveau la guerre après la fin de la première phase de la trêve.
Peu après que plus de 400 civils ont été tués lors de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, Ben-Gvir, dont la vision est qu’« un arabe mort est un bon Arabe », et dont un membre du parti, Amichai Elijahu, avait exigé en novembre 2023 le largage d’une bombe atomique sur Gaza, a annoncé que son parti Otzma Jehudit rejoindrait la coalition de Netanyahou. Première étape de la mission accomplie.
Cependant, le processus est loin d’être terminé. Comme le dénoncent à juste titre les proches des otages israéliens encore en captivité, la vie de leurs êtres chers est mise en danger. Le calcul sous-jacent est d’exploiter la fenêtre d’opportunité unique qui se présente actuellement pour mettre en œuvre des plans de longue date visant à établir un Grand Israël, une ambition que Ben-Gvir et Smotrich ne sont pas les seuls à nourrir. Une fois que les otages auront péri, il ne sera plus nécessaire de tenir compte de Gaza. Les gouvernements américain et israélien négocient déjà avec plusieurs pays africains l’accueil des deux millions d’habitants de l’enclave côtière après leur expulsion.
Il est fort possible que ces pays, moyennant un effort supplémentaire, puissent également accueillir une partie de la population syrienne et libanaise, deux pays où Israël étend son occupation presque quotidiennement. La Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite seraient également concernées par les rêves de Grand Israël. Si les populations ne souhaitent pas quitter leurs pays, il reste toujours la possibilité d’installer des groupes terroristes coupeurs de têtes, comme en Syrie, qui seraient autorisés à massacrer des populations en toute impunité, mais qui s’engageraient à ne jamais s’opposer aux ambitions expansionnistes israéliennes.
Le Retour d’Itamar Ben-Gvir : Un calcul Politico-Militaire Risqué ?
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Le retour d’Itamar Ben-Gvir au sein du gouvernement israélien, sous la houlette de Benjamin Netanyahou, soulève de sérieuses questions quant aux motivations réelles de cette décision. Alors que la Knesset risque la dissolution faute d’adoption d’un budget, Netanyahou semble prioriser sa survie politique au détriment d’autres considérations. Ce retour se présente comme la concrétisation d’une promesse faite à Ben-Gvir, qui conditionnait son soutien à la poursuite des actions militaires en Gaza.
Les enjeux du retour de ben-Gvir
L’annonce du retour de Ben-Gvir intervient après une escalade de violence en Gaza ayant coûté la vie à plus de 400 civils. Ce dernier, connu pour ses déclarations extrêmes (“un Arabe mort est un bon Arabe”), et dont un membre du parti a appelé au bombardement atomique de gaza, a clairement fait part de ses intentions belliqueuses. Son retour au gouvernement apparaît ainsi comme une étape cruciale dans la mise en œuvre d’une stratégie à long terme.
Vers un “Grand Israël” ?
Les informations suggèrent que ce remaniement gouvernemental sert de couverture à un projet plus ambitieux : la réalisation d’un “grand Israël”. L’opportunité est saisissante, les otages israéliens encore retenus en captivité servant potentiellement de justificatif à des actions massives. La menace pesant sur leur vie renforce l’idée d’une fenêtre d’opportunité pour mettre en oeuvre des plans d’expulsion des populations palestiniennes, avec des négociations menées avec des pays africains pour accueillir potentiellement plus de deux millions de personnes. Des accords seraient discutés incluant une partie de la population syrienne et libanaise. La Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite pourraient également être impactées. A défaut d’expulsion par consentement, l’installation de groupes terroristes couperaient la route à toute opposition face à l’expansionnisme israélien.
Tableau récapitulatif des enjeux :
| Acteur | Objectif principal | Stratégie employée | Risques |
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| Netanyahou | Survie politique, éviter de nouvelles élections | Intégration de Ben-Gvir au gouvernement | Perte de soutien international, instabilité politique |
| Ben-Gvir | Poursuite des actions militaires en Gaza, “Grand Israël” | Soutien conditionnel au gouvernement, déclarations extrêmes | Condamnation internationale, intensification du conflit |
FAQ
Q : Quelles sont les conséquences du retour de Ben-Gvir ?
R : Une intensification possible du conflit en Gaza, et la poursuite d’une politique expansionniste susceptible de déstabiliser la région.
Q : Quel est le lien entre le retour de Ben-Gvir et la situation des otages ?
R : La situation des otages est exploitée pour justifier l’escalade du conflit.
Q : Quels sont les acteurs impliqués dans ce projet ?
R : Netanyahou, Ben-Gvir, Smotrich, et potentiellement des gouvernements américain et africains.
Q : Quelles sont les implications à long terme ?
R : Une possible expulsion de masse des populations palestiniennes et une profonde déstabilisation de la région.