La Chapelle Brancacci à Florence, souvent surnommée la « Chapelle Sixtine florentine », est un joyau de la Renaissance. elle abrite un cycle de fresques exceptionnel, témoin d’une révolution artistique.

L’alerte a été donnée lorsqu’un fragment de peinture s’est détaché du baldaquin peint par Filippino Lippi vers 1484. Ce baldaquin orne la scène de *la dispute avec Simon le Magicien*, située dans la partie inférieure de la chapelle.

Cette chapelle,située dans le transept droit de l’église Santa Maria del Carmine,a été initialement décorée par masolino et Masaccio entre 1424 et 1427,marquant le début de la Renaissance.Filippino Lippi a achevé l’œuvre un demi-siècle plus tard.

La chapelle fut fondée par Piero di Brancacci,dont la famille en conserva le patronage de la seconde moitié du XIVe siècle jusqu’en 1780. Felice di Michele Brancacci, membre influent de la société florentine, commanda la décoration.Il souhaitait, à l’instar des Médicis, laisser une œuvre immortelle.

Il engagea Masolino da panicale, le meilleur fresquiste de Florence, qui prit Masaccio comme apprenti. Leur collaboration fut unique, les deux artistes travaillant ensemble sur l’ensemble des scènes. La différence stylistique entre *Le tribut* et *La Résurrection de Tabitha* permet d’attribuer l’une à Masaccio et l’autre à Masolino.

Sur une surface modeste, la Chapelle brancacci raconte l’histoire de Saint Pierre, avec deux exceptions tirées de la Genèse : *La Tentation d’Adam et Ève* de Masolino et *L’Expulsion du paradis* de Masaccio.

la distinction entre les deux peintres est cruciale. Masolino représente le péché originel dans un style oscillant entre le gothique et la Renaissance, avec des visages doux et un modelé élégant. berenson souligna les tons blonds et la transparence de son pinceau. L’arbre de la connaissance est un figuier,suivant la tradition méditerranéenne.

Masolino donne à la serpente, la plus rusée des créatures, un visage féminin, celui d’Ève. Il capture le raffinement de la vie florentine : les vêtements, les brocarts, les chausses et les turbans. Les façades des maisons arborent des tons allant du rose au gris,avec des fenêtres où sèchent des draps et des cages à oiseaux. Son style aristocratique l’empêcha d’égaler la vigueur de Masaccio.

Les deux peintres s’accordèrent pour donner aux architectures qui encadrent les scènes les dimensions et les typologies de la ville de Florence. Cette approche confère aux épisodes une crédibilité telle qu’ils semblent se dérouler sur une place de la ville. Dans *La Distribution des biens*, le campanile présente des fenêtres doubles comme celles de Santa Maria Novella.

Dans *L’Expulsion du paradis*,l’intensité du drame imprègne toutes les formes. Masaccio fut le maître de l’explosion de l’humanisme pictural, achevant la révolution initiée par Cimabue et Giotto. Il libéra la peinture de la conception abstraite et symbolique de l’art byzantin.

Le pinceau de Masaccio révèle une liberté surprenante, pleine d’innovations : l’utilisation du clair-obscur et d’une outlook en accord avec celle des grands artistes florentins, Brunelleschi et Donatello. Il dota les corps d’une architecture robuste, inspirée de l’Antiquité. Ses protagonistes sont nus et quittent un lieu sur lequel s’est abattue la disgrâce. Un ange, vêtu d’une tunique orange transformée en flamme, brandit une épée noire et indique le chemin.

sa force semble être sur les talons du ‘saturne’ de Goya et de Picasso dans ‘Guernica’.

La suprême éloquence de Masaccio rend les corps pesants et exprime un sentiment de douleur et de honte absolus. Adam cache son visage entre ses mains.Ève, dans un geste de pudeur classique, se couvre le corps, tandis que son visage déformé lance un cri silencieux vers le ciel.

un incendie en 1771 endommagea la chapelle, obscurcissant les fresques. Diverses restaurations ont suivi.

Dans les années 1990, la poussière et la peinture ajoutée en 1674, qui couvraient la nudité d’Adam et Ève, furent enlevées. La restauration fut menée sous la direction d’Umberto Baldini et Ornella Casazza. En novembre 2020, après la découverte d’une tache verte, une inspection révéla des soulèvements, des rayures et des zones de peinture dangereusement décollées. Une opération de consolidation fut réalisée.

La Chapelle Brancacci renaît,offrant une immersion dans l’univers délicat du Quattrocento. Pendant les travaux, le public put admirer les détails de près et ressentir la présence de Masolino, Masaccio et filipino Lippi.

La Chapelle Brancacci : Un Joyau de la Renaissance Florentine

La Chapelle Brancacci, située dans l’église Santa Maria del Carmine à Florence, est souvent surnommée la “Chapelle Sixtine florentine”. Ce titre lui est conféré grâce à son cycle de fresques exceptionnel, véritable témoignage de la révolution artistique de la Renaissance. Initialement décorée par Masolino et Masaccio entre 1424 et 1427, la chapelle fut ensuite complétée par Filippino Lippi un demi-siècle plus tard.

Histoire et Commanditaires

fondée par Piero di Brancacci, la chapelle conserva le patronage de sa famille de la seconde moitié du XIVe siècle jusqu’en 1780. Felice di Michele Brancacci, membre influent de la société florentine, commandita la décoration, désirant laisser une œuvre immortelle à l’image des Médicis. Il engagea Masolino da Panicale, le meilleur fresquiste de Florence à l’époque, qui prit Masaccio comme apprenti. Leur collaboration unique sur l’ensemble des scènes est marquée par des différences stylistiques notables entre les œuvres de chacun. Par exemple,Le tribut est attribué à Masaccio,tandis que La Résurrection de Tabitha à Masolino.

Les Fresques : Masolino vs Masaccio

Le cycle de fresques raconte principalement l’histoire de Saint Pierre,avec deux exceptions tirées de la Genèse : La Tentation d’Adam et Ève (Masolino) et L’Expulsion du paradis (Masaccio).Ces deux œuvres illustrent parfaitement la différence de style entre les deux artistes.

Masolino, dans un style oscillant entre le gothique et la Renaissance, représente un péché originel avec des visages doux et un modelé élégant. Berenson souligne les tons blonds et la transparence de son pinceau. En contraste, Masaccio, dans L’Expulsion du paradis, exprime une intensité dramatique qui imprègne toutes les formes. Il marque l’apogée de l’humanisme pictural, libérant la peinture de la conception abstraite et symbolique de l’art byzantin. Son utilisation du clair-obscur, son approche réaliste des corps, inspirée de l’Antiquité, et la force expressive de son œuvre sont des innovations majeures.

Restaurations et Conservation

Un incendie en 1771 endommagea la chapelle,obscurcissant les fresques. Des restaurations successives ont eu lieu, notamment dans les années 1990, où la poussière et la peinture ajoutée en 1674, qui cachaient la nudité d’Adam et Ève, furent enlevées (sous la direction d’Umberto Baldini et Ornella Casazza). Une nouvelle intervention de consolidation fut réalisée en novembre 2020 suite à la découverte de dommages importants.

Tableau Comparatif : Masolino et Masaccio

| Caractéristique | Masolino | Masaccio |

|—|—|—|

| style | Gothique tardif/Renaissance précoce | Haute Renaissance |

| Palette de couleurs | Tons blonds, clairs et transparents | Clair-obscur, contrasté |

| Représentation des figures | Visages doux, modelé élégant, raffinement vestimentaire | Corps robustes, anatomiquement réalistes, expressivité intense |

| thème dominant | Elégance, représentation de la vie florentine | humanisme, force dramatique, intensité émotionnelle |

| Exemple d’œuvre | La Tentation d’Adam et Ève | L’Expulsion du paradis |

FAQ

Q : Où se trouve la Chapelle brancacci ?

R : Dans l’église Santa Maria del Carmine à Florence.

Q : Qui sont les principaux artistes de la Chapelle Brancacci ?

R : Masolino, Masaccio et Filippino Lippi.

Q : Quel événement majeur a marqué l’histoire de la chapelle ?

R : Un incendie en 1771 et des restaurations successives au cours des siècles.

Q : Quel est le thème principal des fresques ?

R : La vie de Saint Pierre, avec des scènes de la Genèse.

Q : Pourquoi la Chapelle Brancacci est-elle importante ?

R : Elle abrite un cycle de fresques exceptionnel marquant le début de la Renaissance.