Une étude clinique a démontré pour la première fois qu’un apport élevé en vitamine D pourrait ralentir la progression de la sclérose en plaques.
En général, un excès de vitamine D peut être dangereux. Cependant, les doses élevées utilisées dans cet essai ont été administrées dans des conditions contrôlées, sous surveillance médicale, et à des patients pour qui cela était jugé sûr.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique qui affecte le cerveau et la moelle épinière. Chez les personnes atteintes, les cellules immunitaires attaquent par erreur la couche protectrice autour des fibres nerveuses, entraînant la formation de lésions ou de tissu cicatriciel. Cela provoque des symptômes tels que faiblesse musculaire, troubles de la vision, engourdissements et problèmes de mémoire, qui peuvent être intermittents ou s’aggraver avec le temps.
Il n’existe aucun remède contre la SEP. Les médicaments existants peuvent aider les patients à gérer leurs symptômes, mais ils ont souvent des effets secondaires indésirables, comme un risque accru d’infections et de problèmes gastro-intestinaux.
Des études suggèrent qu’une carence en vitamine D est un facteur de risque potentiel de SEP. La vitamine D peut réduire l’inflammation dans le système nerveux central de plusieurs manières,par exemple en inhibant la libération de messagers chimiques par les cellules immunitaires qui déclenchent des réponses inflammatoires. L’hypothèse est donc qu’un manque de vitamine D pourrait favoriser une inflammation excessive.
Le lien entre un faible taux de vitamine D et la sclérose en plaques a été identifié dans les années 1960. Cependant, au fil des ans, divers essais cliniques n’ont pas réussi à démontrer qu’un apport élevé en vitamine D pouvait aider à réduire les symptômes ou la progression de la maladie chez les patients.Les essais précédents ont peut-être échoué en raison d’un nombre insuffisant de participants et d’une surveillance des patients sur des périodes trop courtes, par exemple un an. De plus, ces essais ont testé la supplémentation en vitamine D chez des patients qui prenaient déjà des médicaments pour gérer leur SEP, ce qui rendait plus difficile de déterminer l’efficacité propre de la vitamine D.
Pour surmonter ces obstacles, une nouvelle étude a adopté une approche différente.
Elle a examiné les effets d’une supplémentation en vitamine D à forte dose chez 303 patients atteints du syndrome clinique isolé (SCI). Le SCI décrit les premiers signes évocateurs de la sclérose en plaques, mais sans que la maladie soit pleinement développée et sans répondre aux critères diagnostiques. Les signes de SCI comprennent l’inflammation et les dommages à la couche protectrice autour des fibres nerveuses.
Bien que le SCI n’évolue pas systématiquement vers la sclérose en plaques, c’est le cas pour environ 85 % des patients atteints de SEP.
Les patients de l’essai n’avaient pas encore commencé à prendre d’autres médicaments contre la sclérose en plaques, ce qui a permis aux chercheurs d’étudier directement l’impact de la supplémentation en vitamine D sur la progression de leur maladie.
Au cours de l’essai, l’équipe a assigné au hasard 156 patients à la prise d’une dose élevée d’une forme de vitamine D appelée cholécalciférol. Ils ont pris le supplément une fois toutes les deux semaines pendant deux ans,ou jusqu’à ce qu’ils présentent des signes de symptômes de SEP ou de lésions nouvelles ou croissantes lors des visites médicales. Ces visites ont eu lieu trois mois après le début de la supplémentation, un an plus tard, puis deux ans plus tard, et ont comporté des examens du cerveau et de la moelle épinière ainsi que des évaluations des symptômes de la SEP.
Si une activité de la maladie était détectée, les patients étaient retirés de l’essai et recevaient immédiatement des médicaments modificateurs de la maladie, c’est-à-dire des médicaments qui atténuent les symptômes en ciblant les causes profondes de la SEP.
Un groupe de comparaison de 147 patients a suivi le même protocole, mais a pris un placebo au lieu de la vitamine D.
la dose reçue par le groupe vitamine D était de 100 000 unités internationales, soit environ 20 fois plus que ce que contiennent les suppléments courants vendus en pharmacie par dose.
Globalement,les chercheurs ont constaté qu’une activité de la maladie s’était produite chez 60 % du groupe vitamine D au cours de la période d’étude de deux ans,contre 74 % dans le groupe placebo. Le temps nécessaire à l’apparition des symptômes était également significativement plus long dans le premier groupe que dans le second,soit environ 432 jours contre 224 jours.
Ces résultats suggèrent qu’une supplémentation précoce en vitamine D à forte dose pourrait aider à ralentir la progression du SCI vers la sclérose en plaques.
C’est une « recherche importante » et elle soutient l’utilisation de vitamine D à forte dose par les patients atteints de sclérose en plaques. De nombreux médecins recommandent déjà une telle supplémentation.
de nombreux cliniciens recommandent aux patients atteints de SEP de prendre « entre 4 000 et 5 000 unités internationales » de vitamine D chaque jour.une quantité supérieure à celle-ci peut provoquer une hypercalcémie, dans laquelle « trop de calcium s’accumule dans le corps », car la vitamine D régule normalement les niveaux de ce minéral dans les tissus. L’hypercalcémie peut affaiblir les os et potentiellement entraîner des lésions rénales et cardiaques.
Bien qu’elle dépasse la limite recommandée pour la supplémentation en vitamine D, personne dans le nouvel essai ayant reçu de la vitamine D n’a développé d’hypercalcémie. Cela suggère que cette dose élevée pourrait être sûre dans ce contexte, et il est à noter que les participants ont pris le supplément deux fois par mois, plutôt que quotidiennement.
Cependant, d’autres essais sont nécessaires pour corroborer ces résultats.De plus, l’objectif de cette recherche ne serait pas de remplacer les médicaments modificateurs de la maladie actuels pour la SEP, mais plutôt de fournir une autre option thérapeutique pour les patients qui n’ont pas accès aux médicaments, par exemple pour des raisons financières.
Vitamine D et sclérose en plaques : Une nouvelle étude prometteuse
Table of Contents
Une étude clinique récente a révélé que des doses élevées de vitamine D pourraient ralentir la progression de la sclérose en plaques (SEP) [[1]]. cette découverte suggère une nouvelle approche thérapeutique pour cette maladie auto-immune chronique qui affecte le cerveau et la moelle épinière.
Comprendre la Sclérose en Plaques (SEP)
La SEP est une maladie complexe caractérisée par l’attaque des cellules immunitaires sur la couche protectrice des fibres nerveuses, ce qui entraîne des lésions et des cicatrices. Les symptômes varient considérablement, allant de la faiblesse musculaire et des troubles de la vision à des problèmes de mémoire et d’engourdissements. Actuellement, il n’existe pas de remède contre la SEP, mais les traitements existants peuvent aider à gérer les symptômes.
L’importance de la Vitamine D
Des études antérieures ont suggéré un lien entre une carence en vitamine D et un risque accru de SEP. La vitamine D joue un rôle important dans la réduction de l’inflammation dans le système nerveux central < a href ="#ref1">[[1]]. L’hypothèse est qu’une carence peut favoriser une inflammation excessive et jouer un rôle dans le développement de la SEP.
L’étude : Protocole et Résultats
Cette nouvelle étude a évalué les effets d’une supplémentation à forte dose de vitamine D chez 303 patients atteints du syndrome clinique isolé (SCI), une étape précoce potentielle de la SEP. Les patients ont reçu des doses élevées de cholécalciférol (une forme de vitamine D) ou un placebo.
Tableau Récapitulatif des Résultats
| Caractéristique | Groupe Vitamine D (156 patients) | groupe Placebo (147 patients) |
| :——————————— | :—————————— | :————————— |
| Progression de la maladie | 60 % | 74 % |
| Délai moyen avant apparition symptômes | 432 jours | 224 jours |
L’étude a révélé que le groupe ayant reçu la vitamine D présentait une progression de la maladie moins fréquente et un délai plus long avant l’apparition des symptômes par rapport au groupe placebo.
Doses et Sécurité
La dose de vitamine D utilisée dans l’étude était significativement plus élevée que les doses recommandées pour la supplémentation régulière. Cependant, elle a été administrée sous surveillance médicale et à des patients sélectionnés pour que ce soit sans danger. Aucun participant n’a développé d’hypercalcémie (un excès de calcium) en conséquence [[1]].
FAQ
La vitamine D peut-elle guérir la SEP ? Non, elle ne peut pas guérir la SEP, mais elle pourrait ralentir sa progression chez certains patients.
Cette étude remplace-t-elle les traitements existants ? Non, cette recherche vise à offrir une option thérapeutique supplémentaire, notamment pour les patients qui n’ont pas accès aux traitements actuels.
* Quels sont les effets secondaires de fortes doses de vitamine D ? Des doses excessives de vitamine D peuvent théoriquement causer une hypercalcémie, mais cela n’a pas été observé dans le cadre de cette étude, car les patients ont été suivis de près.
Conclusion
Cette étude offre de l’espoir pour de nouvelles approches de traitement de la SEP. Elle souligne le rôle potentiel de la vitamine D dans la gestion de cette maladie complexe. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et optimiser l’utilisation de la vitamine D dans le traitement de la SEP.