Un immeuble de 14 logements, et deux maisons individuelles en fond de parcelle, gommera-t-il une maison bourgeoise du XIXe siècle du décor résidentiel de la rue de la Madeleine à Angers (Maine-et-Loire), non loin de l’école Alfred-Clément ? Tel semble être l’épilogue du conflit, noué entre des riverains et les porteurs du projet, dessiné ce jeudi 15 février 2024, à l’audience du tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique).
La rapporteure publique, dont l’avis guide la décision finale des juges, n’a guère manifesté d’hésitation pour préconiser le rejet du recours formé par des voisins de cette parcelle de 1 112 m² sur 60 mètres de profondeur. L’essentiel des griefs faits au permis de construire accordé au promoteur rennais Giboire le 7 novembre 2022, portait sur l’artificialisation de ce qu’ils présentaient comme un « îlot de verdure ».
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Délibéré dans un mois
Mais la rapporteure n’a rien trouvé dans le PLUi (plan local d’urbanisme intercommunal) qui interdise une densification en secteur urbain jugée cohérente du point de vue écologique en évitant l’étalement. Les arbres remarquables allaient-ils venir au secours des requérants ? Le tronc d’un d’eux, dans la parcelle voisine est situé́ à̀ plus de huit mètres de la limite séparative.
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Et l’abattage d’un if fatigué et de quelques arbustes, pour les besoins du chantier, n’est pas interdit , six arbres étant conservés dans un projet étudié de manière à maintenir l’essentiel de la végétation existante. La magistrate juge, enfin, le nombre minimal de places de stationnement (vingt à raison d’une place par tranche de 65 m² de surface plancher), respecté.
La décision, mise en délibéré, est attendue dans un mois.
2024-02-16 14:25:28
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