A horror movie – Expresso

A horror movie – Expresso

Si vous cherchez à frissonner cet été, ne manquez pas Un film d’horreur, la nouvelle production cinématographique qui vous fera trembler de peur. Avec des acteurs de renom, une intrigue captivante et des scènes à glacer le sang, ce film promet d’être l’un des plus effrayants de l’année. Préparez-vous à plonger dans un monde de terreur et d’angoisse, où rien n’est ce qu’il semble être. Accrochez-vous bien, car le voyage sera mouvementé. Dans cet article, nous vous dévoilerons tous les détails sur cette production cinématographique à ne pas manquer.

Il y a quelques mois, dans cette même chronique, je publiais un texte intitulé «Telenovela de TAP», expression qui m’a semblé particulièrement appropriée pour illustrer le comportement politique erratique du gouvernement socialiste dans ce domaine, de la prise initiale de la moitié du capital social de l’entreprise, mais en maintenant le contrôle de la gestion aux actionnaires privés, en passant par la nationalisation avec l’argument de la pandémie, par l’injection de 3,2 milliards d’euros, jusqu’à l’annonce de sa reprivatisation, dont on poursuit les moules, des mois passés, sans le savoir et l’aveu, dans ce contexte, de la possibilité du trésor public (lire : contribuables) ne récupère pas toutes les sommes qu’elle y a injectées.

En bref : un véritable traité sur l’art de la (mé)gouvernance, une démonstration approfondie de ce qui peut arriver lorsque le décideur n’a pas la moindre idée de ce qu’il doit faire et quelles sont les conséquences réelles de ses actes. Une critique qui, englobant naturellement tous ceux qui ont participé à ces décisions, atteint en particulier le Premier ministre, qui y a été impliqué de manière directe et décisive.

Ceci, cependant, n’était que la partie publique de l’histoire. Parce qu’il y en avait un autre, caché dans l’ombre des coulisses et qui maintenant, petit à petit, émerge à la lumière du jour. Et, après tout, le feuilleton n’était pas, vraiment. Au lieu de cela, ce que nous avons est un film d’horreur, dont l’intrigue est révélée dans les travaux de la commission d’enquête parlementaire.

Les premières auditions, notamment celle du président du comité exécutif de l’entreprise (expression qui, avec avantage, devrait remplacer celle de PDG), avaient déjà été très révélatrices. Mais celui qui a eu lieu hier, avec le président du conseil d’administration, l’était encore plus. Et n’oublions pas que nous parlons de quelqu’un qui a été choisi pour le poste parce qu’il était très proche du ministre de l’époque, Pedro Nuno Santos.

La richesse des révélations (ou confirmations) est telle que le choix devient difficile. Mais je vais faire un effort pour résumer.

Le président du conseil d’administration et le président du comité exécutif ont été révoqués, de surcroît avec juste motif, pour avoir signé un accord de départ d’un administrateur après validation de celui-ci par l’actionnaire, c’est-à-dire : pour simple parti politique de complaisance, dans une tentative de trouver des boucs émissaires aux erreurs du gouvernement.

En raison de l’inaction de la tutelle, les administrateurs n’ont pas signé de contrats de gestion, qui sont juridiquement contraignants, bien que la situation d’illégalité ait été signalée à plusieurs reprises.

Deux des administrateurs non exécutifs, qui ont démissionné en 2021, n’ont pas encore été remplacés, ce qui rend difficile la surveillance des performances du comité exécutif.

A quatre reprises, le président du conseil d’administration a tenté d’être reçu par le ministre Pedro Nuno Santos, sans que ce dernier ait trouvé le temps dans son agenda de le recevoir ni même de lui donner une réponse.

L’ingérence politique du gouvernement dans l’entreprise était telle que même les communiqués de presse, au lieu d’être approuvés par le comité exécutif ou le conseil d’administration, devaient obtenir l’approbation des ministères dont ils dépendaient.

Mais nous avons également constaté que le Gouvernement n’a aucune idée de la rigueur procédurale à laquelle son action doit se conformer et qu’il fait preuve d’un manque total de respect envers l’Assemblée de la République.

Décider implique de respecter des formalités et de tenir des registres. Il n’est pas expédié par sms. Le montant de l’indemnisation n’est pas décidé via WhatsApp. Et les membres du Gouvernement doivent maintenir une distance institutionnelle adéquate vis-à-vis de ceux qui dépendent fonctionnellement d’eux.

D’autre part, c’est une violation flagrante des règles démocratiques élémentaires que de tenter de conditionner un haut dirigeant d’une entreprise d’Etat appelé au Parlement, en favorisant la tenue d’une réunion préalable avec les membres des cabinets ministériels et les députés du groupe parlementaire qui soutient l’exécutif.

J’ai déjà entendu et lu du parti socialiste la déclaration selon laquelle de telles réunions sont normales. Je peux dire, sur la base d’une expérience parlementaire de vingt ans, que c’est tout simplement faux. Les travaux d’articulation politique avec les membres du Gouvernement qui se rendent à l’Assemblée de la République sont courants (pour ne pas dire qu’ils se produisent toujours). Je n’ai jamais vu de réunions comme celle à laquelle assistait le président du comité exécutif, et je n’avais aucune idée qu’elles auraient lieu, quel que soit le parti (ou les partis) au gouvernement.

Tout cela est trop mauvais pour être vrai. Mais l’intrigue du film d’horreur risque d’être plus dense, car le cortège (de la commission d’enquête) peut encore passer dans le cimetière.

Dans ce contexte, il y a eu des partis qui, pour prouver leur vie, ont rapidement couru exiger la démission des ministres. Ce n’était pas la voie choisie par le PSD.

C’est d’ailleurs la position que le parti assume depuis longtemps. Et bien parce que la composition du Gouvernement relève de la seule responsabilité du Premier ministre, qui doit répondre des choix qu’il fait ou de son refus de destituer ceux qui ne sont plus en mesure d’exercer leurs fonctions.

Au TAP, António Costa a échoué avec les politiques et a échoué avec les gens. Dans bien d’autres domaines aussi. Si cela continue ainsi, le temps des conséquences ne peut qu’être anticipé.

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