À Hyères, le travail de l’architecte Léon David mis en lumière

À Hyères, le travail de l’architecte Léon David mis en lumière

Son nom ne dit peut-être pas grand-chose aux nouvelles générations d’Hyérois (es). Pourtant, son empreinte sur la ville est visible en bien des endroits.

L’architecte Léon David, qui s’installe dans la cité des palmiers en 1906, a, comme ses confrères Louis Regnier, Marcel Deslignières, ou encore Pierre Chapoulart, architecte d’Alexis Godillot, contribué à façonner l’identité architecturale de la ville.

Connu, entre autres, pour les réalisations de la Banque de France (d’après Alphonse Defrasse – 1922) et celle de la Villa Noailles (d’après Robert Mallet-Stevens – 1924-1926), ou encore de l’école des Îles d’Or, sa carrière comprend de nombreuses constructions, essentiellement des villas – l’avenue Andrée de David Beauregard en compte 8 signées à son nom – dont il adaptait le style en fonction des goûts de ses “clients”.

Architectes de père en fils

Une passion pour l’architecture qu’il transmet à ses deux fils, Lucien et Émile. Léon s’associe avec Lucien, après 1945, Émile s’installe à Hyères à la fin de 1956. En 2021, Émile fait don aux archives de la Ville d’un fonds comprenant l’étude de son père, mais aussi de confrères.

“Un gros travail d’inventaire a été réalisé avec 2700 pièces mises à plat, dépoussiérées et qui ont déjà subi un travail de restauration et de numérisation”, explique Stéphane Boudin-Lestienne, historien de l’architecture et commissaire de la future exposition programmée en octobre prochain.

Ce lundi, c’est en présence d’Émile, de sa fille Françoise, et de sa nièce Marie-France (fille de Lucien) ainsi que du maire Jean-Pierre Giran et de son adjoint à la culture François Carrassan, que Stéphane Boudin-Lestienne a présenté le travail déjà réalisé et les grandes lignes de l’exposition future.

“L’objectif est de rendre compte du talent de cet architecte hyérois, de mettre un visage sur ce nom, parler de lui et des remarquables œuvres qui ont façonné cette ville avec des très beaux bâtiments. Son art a pris des proportions étonnantes. Parfois extrêmement prolixe en détail, très inventif dans la typologie de ses maisons, c’était un architecte inventeur, avec un engagement social fort qui montre qu’il était ancré dans le tissu social de sa ville.”

Exposition en octobre

De quoi rendre particulièrement fier Emile, 97 ans aujourd’hui. “Mon père a toujours été un homme près des gens, qui s’occupait énormément des autres. C’est lui qui m’a donné le virus de l’architecture, que j’ai transmis à mon fils et mon petit-fils”, a-t-il indiqué en exprimant sa “grande reconnaissance à toute l’équipe des Archives municipales.” À noter que 258 notices ont d’ores et déjà été mises en ligne sur le site Internet des archives municipales, consultables par tous.

L’exposition qui se tiendra lors des journées nationales de l’architecture permettra “au public hyérois de s’approprier cette page de leur histoirea conclu Stéphane Boudin-Lestienne. Les plans seront les stars de l’exposition et une commande photographique des bâtiments aujourd’hui viendra jouer avec notre œil.”

Des réalisations remarquables

Aux quatre coins de la ville et au-delà, les réalisations de Léon David – parfois en collaboration avec son fils Lucien – sont multiples et variées.

Outre la Banque de France (1922) et le suivi des plans de Robert Mallet-Stevens pour la Villa Noailles, il est à l’origine de nombreuses villas dans la commune, notamment avenue de Beauregard -, mais aussi sur la colline de Costebelle (Villas La Bargette, La Rainette), à Giens (Villa Calypso, extension de l’hôtel Provençal) mais aussi dans les communes voisines, au Lavandou ou encore à Carqueiranne avec la célèbre villa Bettyzou.

Plusieurs immeubles de la cité des palmiers sont également signés Léon David. La Bressane, situé avenue Lyautey, le 45 avenue Gambetta ou encore le bâtiment de l’entreprise Coulougnac avenue du 15e corps.

Il est aussi à l’origine du bâtiment situé au 9 avenue des Iles-d’Or construit en 1911 pour abriter son agence et son logement.
Enfin, c’est également à lui que l’on doit l’école des Îles d’Or, avenue Godillot, édifiée en 1952.

De nombreux plans ou permis ont été restaurés par le service des archives. Photo LB.

2023-02-28 11:00:00
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