Après deux semaines de vacances de Noël, les élèves et leurs professeurs ressortent leurs cahiers ce lundi 6 janvier. Une rentrée marquée par l’arrivée d’une nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne nommée le 23 décembre. Il faudra répondre à la colère des enseignants : sur la suppression de 4 000 postes d’enseignants voulue par l’ancien Premier ministre Michel Barnier, aussi sur la fameuse réforme du « choc des savoirs » qui doit avoir lieu groupes de niveau en 4ème et 3ème. “L’ensemble de la communauté éducative et les parents s’y opposent, car personne n’accepterait d’être placé dans le groupe des faibles. Nous demandons à Mme Borne d’entendre ce refus unanime et de repenser la réforme collégiale“, explique Bruno Henry, le secrétaire en Lorraine du syndicat enseignant Snes-FSU. Il remet en question les méthodes utilisées jusqu’à présent par le cinquième ministre de l’Éducation en un an.
« Elisabeth Borne a la possibilité de repartir de zéro »
“Elisabeth Borne est la première ministre du passage en force du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites contre laquelle nous avons lutté. Nous prévenons : il ne peut y avoir de système éducatif 49.3. Elle doit écouter et respecter le personnel éducatif sans imposer de réformes. » espère le secrétaire du Snes-FSU en Lorraine. Selon lui, depuis 2017, près de 600 postes d’enseignants supprimés, redéployés hors de Lorraine.
Une réunion à ce sujet est prévue mardi 7 janvier entre les organisations syndicales de l’enseignement public et leur ministre de tutelle dans un contexte plutôt favorable à la prise de décision, selon Bruno Henry : «Le gouvernement n’a pas de budget, et nous n’avons pas non plus de texte réglementaire pour organiser la rentrée scolaire de septembre prochain. Elisabeth Borne a l’opportunité de repartir de zéro et de reconstruire ensemble de meilleures conditions de travail pour les enseignants et les étudiants. Elle doit faire ses preuves comme on dit“.
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