2024-06-10 14:27:25
Thenkarai Ramakrishna Mahalingam (TRM) faisait déjà sensation sur scène lorsque AV Meyyappa Chettiar lui confia le rôle de Krishna dans le film Nandakumar, sorti en 1938, alors que TRM n’avait que 14 ans.
Le premier succès de TRM au box-office fut Sri Valli de Meyyappa Chettiar, sorti en 1945. SG Kittappa, que TRM admirait, avait popularisé Ellorayum polave (raga Suddha Saveri) de Kavi Kunjara Bharati. TRM l’a chanté à Sri Valli. Comme Kittappa, TRM a chanté sur un sruti d’anju kattai (échelle G).
Le prochain succès de TRM en 1947 fut Naam Iruvar, également produit par Meiyyappa Chettiar. TRM a joué le rôle de Sukumar, le héros. Son fils est né pendant le tournage du film et s’appelait Sukumar. En 1948, TRM et AVM s’associent à nouveau pour Vedala Ulagam, fidèlement traduit par « Demon Land », même dans les maisons de disques 78 tours. C’était un film fantastique qui a attiré en masse enfants et adultes. La réplique du comédien Sarangapani « Idliyaare vaanga, vayathukkulla ponga » est devenue une sorte de refrain dans de nombreux foyers, lorsque l’idli était servi.
De Naam Iruvar. | Crédit photo : Les archives hindoues
TRM a chanté « Senthamizh nadenum podinile » de Bharati comme chanson titre. Dans la chanson TRM « Maha sugitha roopa sundari », le héros fait une sérénade à l’héroïne Rajeevi (actrice Mangalam). Fait intéressant, cet air a été utilisé dans la chanson d’Ilaiyaraja « Madana moha roopa sundari » chantée par Malaysia Vasudevan dans le film Indru Poi Naalai Vaa. La même année, dans l’Adithan Kanavu des théâtres modernes, TRM a chanté « Maduramaana ruchi ulladhe », populairement connue sous le nom de chanson « Palgova ».
TRM est rapidement devenu riche et a construit une immense maison à Royapettah High Road, qu’il a nommée Sukumar Bhavanam. TRM possédait 17 voitures ! Chaque fois qu’une nouvelle voiture arrivait en Inde, il l’achetait auprès de TVS, qui était alors revendeur de véhicules importés. Avec la voiture viendrait un modèle réduit de voiture avec lequel son fils Sukumar pourrait jouer. Malheureusement, lorsque les choses allaient bien pour TRM, il s’est lancé dans la production cinématographique et a contracté des dettes. Mais sa chance tourna pour le mieux lorsque Kannadasan lui proposa le rôle du héros dans son film Malaiyitta Mangai, en 1958. Le fils de Kannadasan, Gandhi, dit : « Le scénario de mon père était basé sur une histoire de Sarat Chandra Chatterjee. Il a écrit 17 chansons pour le film. Père a ignoré les avertissements selon lesquels le film ne fonctionnerait pas bien parce que Mahalingam n’était plus sous les feux de la rampe. Mon père le payait généreusement, l’aidant à régler ses dettes.
«Kannadasan a offert à Thatha une de ses voitures importées», explique Prabha, la petite-fille de TRM.
Kannadasan a été tellement impressionné par la chanson de Rafi « Muhabbat choome jinke haath » (film Aan ; musique Naushad), qu’il a écrit une chanson dans le même mètre. MSV et TKR ont donné à la première ligne une mélodie similaire à la première ligne de l’original. Cette chanson est la célèbre « Sentamizh thenmozhiyaal » en Malaiyitta Mangai. Le film a été tourné en seulement 39 jours. Il est sorti au théâtre Paragon et a duré 91 jours.
Lorsque les amis de Kannadasan lui ont suggéré de continuer pendant neuf jours supplémentaires pour atteindre la prestigieuse barre des 100 jours, il a refusé et a déclaré qu’un film devait tourner tout seul et ne devait pas être poussé vers des objectifs prédéfinis. Le film a aidé TRM à rebondir et à retrouver sa prospérité.
Mahalingam avec PU Chinnappa | Crédit photo : Les archives hindoues
TRM n’a jamais oublié l’aide opportune de Kannadasan. «Lorsque j’ai visité la maison de TRM à Thenkarai, j’ai trouvé deux portraits : un de TRM et un de mon père», explique Gandhi.
Il y avait de la variété dans les chansons de TRM. « Il a chanté une chanson gana – « Irundhaa nawabsa » dans le film Abhalai Anjugam de 1959. Un jour, alors que Meyyappa Chettiar partait après avoir assisté à la réception de mariage de TKS Kalaivanan, TRM a commencé à chanter « Kodi kodi inbam tharavey » du film Aada vanda deivam de 1960, et Chettiar, qui était sur le point de monter dans sa voiture, est revenu pour écouter la chanson, ” dit Prabha.
TRMahalingam dans un studio d’enregistrement. | Crédit photo : Les archives hindoues
TRM était un bon hôte et avait de nombreux amis dans l’industrie et dans tout le spectre politique. MGR et Karunanidhi lui ont rendu visite à Thenkarai. Lorsque Pattikada Pattanama a été tournée à Sholavandan, Sivaji et Jayalalithaa sont restés dans la maison de TRM et de nombreuses scènes ont été tournées dans ses champs. Son aide est reconnue dans le générique d’ouverture.
Peut-être aurait-il pu continuer dans les films, s’il avait accepté d’être chanteur de play-back. Mais il n’était prêt à chanter que s’il jouait le rôle. TRM est retourné dans son village, où il a continué à chanter lors de concerts et de pièces de théâtre. « Avant de partir pour un concert, il appelait son frère Lakshmanan, qui habitait trois maisons plus loin. Si Lakshmanan était capable de l’entendre, alors thatha a conclu que sa voix allait bien », dit Prabha.
Mahalingam avec le MV Rajamma à Gnanasoundari. | Crédit photo : – Les Archives hindoues
TRM est décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 53 ans. « Mon cousin Rajesh (le fils de Sukumar) a organisé une célébration de deux jours à Thenkarai, pour le centenaire de son grand-père, qui tombe le 16 juin », explique Prabha.
La vie de TRM avait oscillé entre les extrêmes : de l’arrière-plan védique à l’idéologie dravidienne, de la vie de village à l’éblouissement du cinéma, puis de retour à la tranquillité rurale. Mais à travers tout cela, une chose lui restait : la musique.
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