2024-04-19 15:15:07
Dès la semaine prochaine, les plateformes de divertissement pour adultes Pornhub, Stripchat et Xvideos devront se conformer à des obligations plus strictes en vertu de la loi sur les services numériques (DSA). Elles consistent notamment à soumettre des rapports d’évaluation des risques à la Commission, à prendre des mesures d’atténuation pour faire face aux risques systémiques liés à la fourniture de leurs services, à se conformer à des obligations de transparence supplémentaires, notamment en matière de publicité, et à fournir un accès aux données aux chercheurs. L’exécutif communautaire l’a annoncé dans une note.
Ce que prévoient les règles. Quel est le risque de ceux qui ne s’adaptent pas ?
Les nouvelles règles obligent les entreprises à gérer des risques plus stricts, notamment en matière de violence, de discrimination de toutes sortes et de violation des droits. Ils devront également se soumettre à des examens externes et indépendants et partager leurs données avec les autorités et les chercheurs. En avril, l’UE avait identifié cinq filiales d’Alphabet, deux unités de Meta Platforms, deux sociétés de Microsoft, X et Alibaba parmi les 19 sociétés soumises aux règles.
Aujourd’hui, le champ d’action de la DSA s’étend aux sites publiant du matériel pornographique. Les entreprises désignées devront faire davantage pour lutter contre la désinformation, offrir une plus grande protection et un plus grand choix aux utilisateurs et garantir une meilleure protection des mineurs. S’ils ne le font pas, ils s’exposent à des amendes égales à 6 % de leur chiffre d’affaires global.
Le concept de risque systémique : son impact sur Pornhub
De manière plus détaillée, la DSA s’articule autour de la notion clé de « risque systémique ». Chaque année, les plateformes soumises aux règles doivent établir un rapport à envoyer à Bruxelles. Les pages doivent analyser toutes les menaces possibles pour les droits fondamentaux des citoyens de l’UE, pour leur liberté d’expression, pour la qualité du débat public et pour la protection des mineurs et des minorités.
Pas seulement. Les entreprises doivent dire ce qu’elles ont réellement fait pour résoudre les problèmes rencontrés. Bruxelles vérifiera ensuite les rapports auprès d’experts externes et de chercheurs universitaires. Un travail énorme, tant pour le législateur européen que pour les entreprises. “Il ne s’agit pas de censure et il n’y aura pas de ministère de la Vérité”, a déclaré Breton, faisant surtout référence aux plateformes de réseaux sociaux. Parmi les obligations envisagées, il y a aussi celle de ne pas utiliser les informations personnelles telles que la religion, l’état de santé et l’orientation sexuelle des citoyens pour cibler des publicités. De plus, aucune donnée sur les mineurs. Et pour tous, il y aura une obligation de surveiller et de suivre ceux qui investissent dans la publicité.
Les obligations DSA s’appliquent aux très grandes plateformes en ligne désignées (avec plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’UE) à compter de quatre mois après la notification légale de leur désignation. Pour les trois plateformes concernées, ces dispositions supplémentaires entreront en vigueur le 21 avril pour Pornhub et Stripchat, et le 23 avril pour XVideos. Le DSA, faut-il le rappeler, attribue aux plateformes désignées la responsabilité de garantir des espaces en ligne plus sûrs et plus transparents.
Ils doivent identifier et traiter efficacement les risques systémiques, notamment lorsqu’il s’agit d’atténuer les risques pour le bien-être de l’enfance, l’amplification des contenus illégaux, les systèmes de recommandation, etc. La Commission surveille de près le respect par ces plateformes des obligations DSA, notamment en ce qui concerne les mesures visant à protéger les mineurs contre les contenus préjudiciables et à lutter contre la diffusion de contenus illégaux.
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