Pas de round d’observation. Les marins du groupe aéronaval français (GAN), qui a quitté Toulon le lundi 22 avril, n’auront pas attendu longtemps pour passer à l’action. Quelques heures à peine après leur appareillage, ils ont ainsi procédé avec succès à des tirs de missiles antiaériens: un Aster 15 pour le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et un Aster 30 pour la frégate de défense aérienne Chevalier Paul. Dans les deux cas, il s’agissait de tirs de préparation opérationnelle, le GAN étant déployé en Méditerranée, pour les six prochaines semaines, dans le cadre de la mission Akila.
L’expertise de la DGA
L’information sur les tirs a été rendue publique par le ministère des Armées qui, dans un communiqué, donne les précisions suivantes: “Les tirs ont été effectués sur des cibles télé-pilotées, simulant des drones de reconnaissance et des missiles antinavires. La réalisation de ces tirs est rendue possible grâce à l’expertise de la DGA Essais de missiles (site de l’île du Levant), qui a assuré la mise en œuvre des cibles et la coordination des tirs. Ils visent à améliorer les capacités de nos systèmes, entraîner nos équipages et optimiser la défense en force navale constituée”.
Des situations proches du réel
Ces tirs de missiles Aster 15 et 30, qui ont tous deux atteint leur cible respective, nous rappellent ceux que les frégates multimissions françaises déployées en mer Rouge et dans le golfe d’Aden ont dû effectuer à plusieurs reprises ces derniers mois pour neutraliser des missiles et autres drones tirés depuis le Yémen par les rebelles Houthis. Comme le glisse le ministère des Armées: “Ce type de tir entraîne les équipages à faire face à des situations de haute intensité susceptibles d’être rencontrées par les bâtiments de combat de la Marine nationale”.
2024-04-23 20:50:00
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