A quoi ça sert de jouer ?

2024-08-15 23:46:26

Jouer est amusant, mais ce n’est pas seulement ça. Des bébés humains à nos plus proches parents du règne animal, les primates, le jeu joue un rôle crucial au cours des premières années de leur vie. Ce n’est pas seulement une forme de divertissement, mais aussi un puissant mécanisme d’apprentissage et de développement. Oui, les singes et les grands singes adorent jouer !

Séquence de jeu chez les gorilles de montagne (Gorille beringei beringei) dans le Parc National de la Forêt Impénétrable de Bwindi (Ouganda).
Michel Llorente, CC BY-SA

Nous ne sommes pas les seuls à jouer

Pour commencer, non, nous ne sommes pas les seuls à apprécier le jeu, et nous ne sommes pas non plus aussi spéciaux qu’on pourrait le penser. Courir, se battre ou sauter est courant chez de nombreuses espèces de mammifères sociaux, comme les carnivores et les rongeurs, et chez certains oiseaux comme les perroquets, les corbeaux et les oiseaux. bucérotides.

Nos animaux de compagnie, notamment les chiens et les chats, consacrent du temps et de l’énergie à cette activité ludique et essentielle. Mais si nous parlons de dévouement, les jeunes singes sont les champions. Nos parents à quatre pattes passent une grande partie de leur vie à explorer, vivre et connaître le monde de manière ludique et joviale.

Ces moments de rire, combatspoursuites et cascades Ils sont cruciaux pour votre développement physique et mental. Pendant le jeu, ils explorent leur environnement et interagiront avec les feuilles, les branches, les cannes et les pierres. Ainsi, tout comme les garçons et les filles de notre espèce, ils comprennent comment fonctionne le monde dans lequel ils grandissent.

Deux jeunes chimpanzés jouent au combat.
Michel Llorente

Le jeu développe les neurones

Le jeu a également un rôle essentiel dans le développement neuronal, en particulier pendant les étapes de plus grande croissance cérébralecoïncidant avec les premières années de la vie.

Les moments de jeu sont liés à la synaptogenèse, c’est-à-dire la formation de nouvelles connexions neuronales lors de la maturation cérébrale. Ces connexions faciliteront l’apprentissage et l’adaptation des individus à leur environnement, tant physique que social.

Ainsi, l’activité récréative devient un puissant mécanisme d’adaptation, un outil évolutif crucial pour la survie. Malgré le coût énergétique élevé et les risques du jeu, y compris la vulnérabilité aux prédateurs en nous distrayant pendant que nous nous amusons et rions, ses avantages évolutifs ont permis de maintenir ce comportement tout au long de l’histoire évolutive des primates. Jouer leur permet de développer des compétences et des expériences vitales pour la vie adulte. Le rire et les jeux dans la jungle sont, en fin de compte, un outil d’apprentissage d’une valeur inestimable.

Qu’entend-on par jouer

Alors si le jeu est si positif, est-il vraiment si limité à quelques espèces chanceuses ? Eh bien, même si nous le croyons depuis des décennies, les choses ont changé. C’est Gordon M. Burghardt, de l’Université du Tennessee, qui en 2005 a proposé d’adopter cinq critères pour identifier le jeu chez les animaux:

  • Le comportement ne doit pas nécessairement être complètement fonctionnel dans son contexte : par exemple, les jeunes chimpanzés se balancent souvent à plusieurs reprises sur des vignes ou des branches, sans aucune intention apparente de se déplacer ailleurs. Cette activité n’a pas d’objectif clair au-delà du plaisir et de l’amusement.

  • C’est volontaire et agréable.

  • Il est structurellement modifié. Par exemple, chez les macaques japonais, un jeu courant consiste à lancer des boules de neige. Ils commencent simplement par lancer la neige, mais au fur et à mesure qu’ils jouent, ils commencent à ajouter des variantes comme frapper la balle avant de la lancer ou combiner le jeu avec des poursuites.

  • Il se répète de manière variable. Un exemple en est le jeu de combat entre jeunes orangs-outans. Même si l’objectif semble toujours similaire, avec l’intention de renverser ou de soumettre l’autre, les modalités de réalisation varient considérablement : parfois en utilisant uniquement les mains, d’autres fois en mordant doucement, ou encore en combinant sauts et pirouettes.

  • Elle survient chez des animaux sains sans besoins urgents.

De plus, grâce à l’accès à de meilleures technologies de recherche et à la publication de milliers de vidéos sur des sites tels que YouTube, il a été possible d’observer, de documenter et de démontrer que le gibier est présent chez des espèces aussi différentes que lézards, tortues, piècescéphalopodes, insectes et bien sûr gorilles.

Des poulpes jouent. Source : Dr Hisham Abdel Mageed/YouTube.

Ainsi, la large répartition du jeu dans le règne animal suggère qu’il s’agit d’un phénomène hétérogène qui a évolué en parallèle chez plusieurs espèces.

Jouons, n’arrêtons pas de jouer.



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