A Rome les clichés « intemporels » de Peters, photographe de l’âme des stars

A Rome les clichés « intemporels » de Peters, photographe de l’âme des stars

2024-06-25 18:59:17

“Nous ne devons pas avoir peur de la vérité.” Des mots qui peuvent paraître étranges dans la bouche d’un photographe habitué depuis des décennies à travailler à construire des images – glamour, sensuelles, évocatrices – d’acteurs, de mannequins ou de célébrités, des clichés soigneusement construits, qui oscillent entre le désir de surprendre et le désir de réaffirmer le idée qu’on s’en fait. Mais Vincent Peters, un Allemand de 55 ans, coqueluche des grands magazines de mode depuis des décennies, ne croit pas à l’idée de la photo comme « carte sainte » de l’iconographie officielle : son ambition est plutôt « de transmettre des émotions qui durent dans le temps”.

Ce n’est donc pas un hasard si, après les escales à Milan et Bologne, l’exposition qui vient d’arriver à Rome au Palazzo Bonaparte dans laquelle Peters présente une sélection de 90 œuvres en noir et blanc s’appelle « Timeless Time œuvres de commande mais aussi personnelles ». des recherches, des clichés iconiques mais aussi des images inédites (souvent les plus stimulantes).

Invité de Mercedes Benz, qui – conformément à son approche historique (la collection d’art, fondée en 1977 et aujourd’hui l’une des collections d’entreprise européennes les plus importantes est impressionnante) – soutient l’exposition romaine (ouverte jusqu’au 25 août), Peters a illustré sa philosophie : qui naît d’une prise de conscience, à savoir que la photographie compense “l’une de nos peurs les plus archaïques, à savoir celle de ne pas être remarqué”. “Dans les photos, nous cherchons des preuves de notre existence, c’est quelque chose qui définit notre rapport au monde. Les photographies opèrent sur un plan psychologique, elles sont complexes, car elles doivent traiter de l’espace et du temps”, explique-t-il. Et en ce sens, “prendre une photo de personnes célèbres est compliqué : dans un certain sens, les célébrités ‘décorent’ nos vies mais dans mes photos j’essaie de faire ressortir leur authenticité”.

Chacun des clichés exposés à Rome confirme cette approche « fatiguante », qu’il s’agisse d’une Penelope Cruz, pensive derrière un verre mouillé par la pluie, ou d’une Monica Bellucci sensuelle, incarnée à différents moments de sa carrière, dont une belle tir privé, enceinte de Deva. Une image gardée secrète pendant 15 ans par la volonté de l’actrice (car trop intime, explique Peters) mais désormais enfin visible.

Les suggestions stylistiques sont nombreuses qui peuplent les photos exposées à Rome, depuis les danseuses de Degas jusqu’aux films américains des années 1950, entre hommes « dominants » et femmes « à couper le souffle » : mais les recherches personnelles ne manquent pas comme celle sur le nu ou sur des portraits, comme celui d’Amanda Seyfried, décomposés en fragments d’un miroir (un objet que Peters utilise souvent pour poursuivre une vision « différente »). Ce sont des compositions raffinées, fruit d’un long travail préparatoire, mais dans lesquelles souvent l’intuition d’un instant – une pensée qui traverse le regard, un jeu hors des sentiers battus (comme dans les portraits « blanchis à la chaux » d’une Emma Watson enfin libérée du boîte) – fait la différence. Car ce n’est dans rien que la vérité se cache souvent. Et en tant que photographes, explique Peters, mais aussi en tant qu’êtres humains, “nous devons nous efforcer de trouver le monde dans un grain de sable”.



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