À Sarcelles et Garges, interpellations en série après deux règlements de comptes

À Sarcelles et Garges, interpellations en série après deux règlements de comptes

Cela tient sous doute du miracle : une dizaine de coups de feu sont tirés sur le parking de la boulangerie Ange, en face du Quick du boulevard de la Muette, sans faire de blessé parmi les personnes présentes. Dimanche soir à Garges-lès-Gonesse, vers 22h15, les tirs de 9 mm ont seulement touché un des individus impliqués dans une bagarre. L’homme de 31 ans a été légèrement blessé.

Les enquêteurs de l’antenne de Cergy de la DRPJ Versailles ont pu l’entendre, après sa sortie de l’hôpital survenue le lendemain des faits, ainsi qu’un de ses amis. L’enquête se poursuit pour identifier le tireur dans le groupe adverse et l’origine précise des faits, un motif qui pourrait se révéler des plus légers. Sur place, dix douilles de 9 mm avaient été retrouvées.

Les policiers de la DRPJ sont chargés d’enquêter sur cette tentative d’homicide survenue dans un secteur du Val-d’Oise où les règlements de comptes, parfois mortels, se sont succédé de manière inquiétante depuis plusieurs mois. Ils viennent d’interpeller sept personnes suspectées d’être impliquées dans deux dossiers criminels récents.

Mis en examen pour tentative de meurtre

Le premier concerne l’agression commise à l’encontre d’un homme de 25 ans. Le 12 octobre 2021, aux alentours d’une heure du matin, il avait été blessé par balle au niveau de l’abdomen lors d’une bagarre survenue dans le quartier Chantepie, à Sarcelles. Ses amis l’avaient aussitôt emmené à l’hôpital privé nord-parisien voisin. Mais en raison de son pronostic vital engagé, le jeune avait été transféré à l’hôpital Bichat, à Paris, où son état de santé s’était finalement amélioré.

Les enquêteurs de la DRPJ Versailles ont mené les investigations et ont pu identifier plusieurs suspects pouvant être impliqués dans ce litige entre jeunes de quartiers. Le 4 juillet dernier, trois hommes, dont le tireur présumé, ont été interpellés avec le concours de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) Versailles à Sarcelles et à Arnouville. Tous trois ont été placés en garde à vue. S’ils contestent être impliqués dans la tentative d’homicide, ils ont néanmoins reconnu s’être battus avec le groupe de la victime le soir des faits. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour tentative de meurtre par le juge d’instruction et placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

Quatre suspects arrêtés dans l’agression au cutter

Le second dossier est celui d’une vengeance. Le 13 février 2022, un homme est retrouvé en sang par les policiers de Sarcelles. II présente plusieurs plaies occasionnées, probablement avec un cutter, et se retrouve hospitalisé dans un état préoccupant. Son pronostic vital engagé. Les enquêteurs ont rapidement compris qu’il pouvait s’agit du « match retour ». La victime s’est révélée être l’auteur principal d’une agression similaire, commise au sein de la communauté pakistanaise, après un conflit à propos d’un chantier.

L’acteur principal de cette affaire a été retrouvé à Nice, en avril dernier. Il avait été interpellé à la suite d’un contrôle d’identité, puis écroué. Les enquêteurs de l’antenne PJ de Cergy ont retrouvé la trace de quatre autres personnes suspectées d’avoir joué un rôle actif dans les faits. Le 28 juin dernier, deux d’entre eux ont été interpellés à Marseille (Bouches-du-Rhône) et les deux autres à Sarcelles. Tous ont nié avoir joué un rôle dans l’agression au cutter devant les enquêteurs, qui ont par ailleurs retrouvé une vidéo de l’agression. Trois des suspects ont été mis en examen pour tentative d’assassinat par le juge d’instruction et placés en détention provisoire par le juge des libertés. Le quatrième a été placé sous le statut de témoin assisté.

À ces deux dossiers de la PJ Cergy, il faut ajouter les six interpellations opérées en mai dernier par leurs collègues de la brigade criminelle de Versailles. Ils ont identifié l’équipe soupçonnée d’avoir exécuté par balles, avec un fusil d’assaut, le jeune Amine Benoua, 26 ans, la nuit du 10 mars 2022 à Garges, dans le quartier de la Muette.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.