2024-09-01 07:20:29
DENVER — Simon Rubick avait presque tout perdu à cause de décennies d’alcoolisme et de toxicomanie.
En 2022, il s’est retrouvé sans véhicule et sans domicile, ce qui a forcé ses deux enfants adolescents à emménager chez des amis. Il avait coupé les ponts avec ses amis et sa famille et il a fallu un séjour à l’hôpital sous l’effet de la drogue pour qu’il réalise que sa dépendance à la cocaïne allait être une « condamnation à mort ».
Rubick, qui vit à Arvada, une banlieue de Denver, dans le Colorado, savait qu’il avait besoin d’aide. Mais il devait d’abord trouver quoi faire avec l’une des seules sources d’amour et de soutien inconditionnels qui lui restait : son berger allemand adoré, Tonks.
La plupart des centres de réadaptation résidentiels aux États-Unis n’autorisent pas les patients à emmener leurs animaux de compagnie avec eux, a déclaré Rubick, 51 ans. Alors, lorsque son frère n’a plus pu l’aider à prendre soin du chien, Rubick a pensé qu’il devrait prendre la décision atroce d’abandonner Tonks.
« En gros, il s’agissait de savoir si je pouvais prendre soin de mon chien ou si je pouvais prendre soin de moi-même », a-t-il déclaré.
Rubick, qui est sobre depuis plus de deux ans et est désormais coach en rétablissement de la toxicomanie, a été mis en contact avec le groupe PAWsitive Recovery, qui accueille les animaux pendant que leurs propriétaires reçoivent un traitement pour toxicomanie et alcoolisme, et pour les personnes confrontées à la violence domestique ou à des crises de santé mentale.
« Les personnes qui tentent de se rétablir ont parfois perdu leur famille, leurs enfants, tout type de système de soutien dont elles disposaient », a déclaré Serena Saunders, responsable du programme de l’organisation. « Vous n’allez pas aggraver un traumatisme que vous avez déjà subi en abandonnant la seule chose qui ne vous a pas abandonné, à savoir les animaux des gens. »
Il y a trois ans, Saunders a fondé PAWsitive Recovery à Denver. Depuis, l’association a aidé plus de 180 personnes et leurs animaux de compagnie. Selon Saunders, le groupe a cherché à s’étendre à l’échelle nationale après avoir rejoint la Society for the Prevention of Cruelty to Animals International. L’organisation, dont le plus grand réseau de familles d’accueil se trouve dans le Colorado mais accepte les candidatures dans tout le pays, est l’un des rares programmes aux États-Unis à prendre en charge les animaux de compagnie des personnes en quête d’un traitement pour toxicomanie.
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