2024-06-30 18:07:07
BarceloneL’Abcle journal monarchiste et réactionnaire par excellence d’Espagne, qui a félicité le Führer pour son anniversaire en première page et a soutenu leascenseur de Franco, interviewe ce dimanche Felipe González comme s’il était l’un de ses amis de toujours. Le titre n’est pas du tout nouveau, on le connaît déjà : « L’amnistie ne me représente pas ». Et à l’intérieur donc, toute l’artillerie antisanchiste que distribuent quotidiennement les médias de droite.
Felipe González est un personnage curieux, très enclin à l’oubli ou à la mémoire sélective. Le 23 février 1998, le directeur de l’époque duAbc Luis María Ansón reconnu dans une interview avec le magazine Temps que pour en finir avec Felipe González, « la stabilité de l’État a été affectée ». Ansón faisait référence à ce qu’il a découvert plus tard comme étant une conspiration du syndicat du crime visant à déstabiliser le gouvernement du PSOE et qui consistait essentiellement à publier chaque jour des scandales de corruption (dont beaucoup étaient vrais, d’autres non) pour donner l’impression que González a occupé le pouvoir illégalement (ça vous dit ?). Les conspirateurs étaient les habitués du rassemblement La Cope d’Antonio Herrero, qui se réunit plus tard pour coordonner leurs actions : il y avait évidemment Pedro J. Ramírez, Federico Jiménez Losantos, Manuel Martín Ferrand, Jaime Capmany, Amando de Miguel, Pablo Sebastián, etc.
Finalement, l’indiscrétion d’Ansón, qui ne savait pas comment faire taire, a révélé qu’il s’agissait de plus qu’une simple réunion sociale. D’ailleurs, le peintre Álvaro Toledo les a tous peints, Le talk-show d’Antonio Herrero, qui préside désormais le salon de Ramón Tamames, candidat de Vox lors de la dernière motion de censure contre Sánchez. Mais vous voyez que Felipe ne s’en souvient plus. Tant d’années ont passé…
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