2024-11-03 08:38:00
Il est évident que, tant grâce aux actions soutenues par les mouvements sociaux de femmes – au sein desquels les femmes âgées occupent une place – que par les actions gouvernementales, la question des violences domestiques a finalement quitté la sphère privée pour occuper un espace définitif dans la sphère publique. .
Bien que la maltraitance des personnes âgées ait été identifiée pour la première fois dans les pays développés, où la plupart des recherches existantes ont été menées, des preuves anecdotiques et des informations provenant de certains pays en développement ont montré qu’il s’agit d’un phénomène universel. Le fait que ce problème soit pris beaucoup plus au sérieux reflète l’intérêt croissant pour les droits de l’homme et l’égalité des sexes, y compris la violence domestique, le vieillissement de la population et une prise de conscience croissante du coût économique du problème.
Depuis la publication des premières recherches sur le sujet au Royaume-Uni, basées sur l’observation du syndrome de battage des mamies (Pérez Rojo & Penhale, 1975), jusqu’à aujourd’hui, la production de matériel bibliographique a été pour le moins discontinue. D’une part, cela s’explique par le fait que, même si la population des personnes âgées est celle qui a le plus augmenté au cours des dernières décennies, elle a été la dernière à faire l’objet d’études sur les questions de reconnaissance des droits. D’un autre côté, la résistance caractéristique à la transmission du problème est renforcée dans un groupe qui a grandi culturellement sous le mandat du secret et du soin de la vie familiale, quelles que soient ses caractéristiques.
Les autoritaires n’aiment pas ça
La pratique du journalisme professionnel et critique est un pilier fondamental de la démocratie. C’est pourquoi cela dérange ceux qui croient détenir la vérité.
Cette publication vise à motiver et mobiliser une réflexion soutenue, tant dans les sphères académiques que sociales. Leur proposition est que la violence contre les personnes âgées soit reconnue comme une situation digne d’attention dans les politiques publiques globales – juridiques, sociales et sanitaires – visant à déterminer des changements.
Depuis plus de deux décennies, diverses études réalisées dans différents pays du monde indiquent que les enfants sont les principaux agresseurs des personnes âgées au sein de leurs familles. La maltraitance des parents et particulièrement de la mère, en raison des données et des caractéristiques qui seront révélées dans ces écrits, est accablante.
Le pacte intergénérationnel d’échange d’affection et de soins de génération en génération s’est détérioré et a subi des ruptures dans une grande mesure et dans un certain pourcentage. Une intervention transversale est essentielle pour assumer les coûts culturels de cette rupture et favoriser de nouveaux accords de coexistence entre générations. (…)
On peut considérer qu’il y a violence lorsque l’un des membres de la famille ou parmi ses membres ayant tout type de relation interpersonnelle, qu’ils partagent ou non le même toit, commet des actes d’abus ou d’omission à l’encontre d’autres membres. Ces actes peuvent avoir des caractéristiques chroniques, qui se manifestent et se maintiennent dans le temps, ou permanents, qui se réalisent de manière constante. Ils peuvent également se manifester périodiquement, c’est-à-dire se répéter à des moments précis de la vie familiale ou dans des cycles de moments précis. Le climat familial violent se caractérise par la génération d’un contexte dans lequel l’excès d’affects intenses tels que la haine, l’hostilité, l’agressivité et l’intolérance à la différence favorisent divers comportements. Celles-ci peuvent se manifester depuis les abus les plus imperceptibles jusqu’à ceux qui peuvent prendre des expressions très violentes. En général, ses déclencheurs immédiats sont représentés par des problèmes nationaux de coexistence ou d’interrelation. Dans ce cas, l’angoisse, l’incertitude et la peur croissante des membres de la famille font qu’il leur est difficile de prédire jusqu’où les actes de la personne qui commet la violence peuvent aller et combien de temps ils peuvent durer. Il est même possible que l’impossibilité de se protéger soi-même se produise. Les modalités d’expression de la violence sont des indicateurs utiles pour ceux d’entre nous qui assistent les victimes, car elles nous permettent d’évaluer le risque dans lequel elles se trouvent et d’agir en conséquence. L’importance de pouvoir déterminer et décrire un phénomène aussi complexe dans ses schémas et modalités réside dans la fourniture de réflexions et d’outils conceptuels utiles pour pouvoir faire des estimations efficaces afin d’intervenir dans sa prévention et aux différents niveaux de son assistance.
* Compilateur sur la maltraitance des personnes âgées. Hugo Benjamin Éditorial. (Fragment).
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