Accord au Soudan pour dégager des couloirs humanitaires et permettre l’aide aux civils

Un accord a été signé dans la nuit de jeudi à vendredi en Arabie saoudite entre les belligérants au Soudan pour permettre aux civils pris au piège de sortir des zones de combat tout en recevant de l’aide humanitaire. Les représentants de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont signé une “déclaration de Jeddah pour la protection des civils au Soudan” après six jours de négociations. Toutefois, l’accord ne mentionne aucune trêve ou cessez-le-feu après près d’un mois de combats meurtriers. Les belligérants s’accusent mutuellement de tuer des civils. L’accord prévoit de créer des couloirs sécurisés pour permettre aux civils de quitter les zones de conflit et recevoir de l’aide humanitaire. Cependant, les trêves précédentes ont toutes été violées, et les négociations se poursuivront pour parvenir à une nouvelle trêve allant jusqu’à dix jours. Les États-Unis et l’Arabie saoudite espèrent que cet accord créera une dynamique pour atteindre l’objectif crucial d’acheminer l’aide humanitaire. L’ONU, l’Union africaine et l’Igad ont salué dans un communiqué commun la déclaration de Jeddah, qualifiant cela de “premier pas important pour alléger les souffrances des Soudanais”. Cependant, la situation reste tendue avec des combats, des raids aériens et des pillages dans différents quartiers de Khartoum. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a condamné “fermement la violence injustifiée” après avoir reçu plusieurs rapports faisant état de violences sexuelles, d’exécutions et de disparitions forcées. La situation est particulièrement préoccupante au Darfour, où se déroule une guerre sanglante qui a coûté la vie à 450 personnes selon l’ONU.