Accord d’investisseur en Ligue 1 : le championnat français de nouveau en crise après son sauvetage

Accord d’investisseur en Ligue 1 : le championnat français de nouveau en crise après son sauvetage

2023-10-25 09:57:39

En date du : 25 octobre 2023, 8 h 57

La Ligue 1 a conclu un accord avec un investisseur en difficulté financière en 2022. Les responsables ont célébré « le sauvetage du football français », mais la crise financière pourrait bien revenir en force.

En avril 2022, les problèmes du football français ont pris fin, c’est du moins la promesse des responsables. Ligue de Football Professionel (LFP), une association de ligue en France comparable à la Ligue allemande de football (DFL). A cette époque, l’investisseur luxembourgeois CVC avait repris 13 pour cent des actions d’une filiale nouvellement créée, qui commercialise depuis lors la ligue, principalement pour les droits TV.

CVC a fourni à la ligue et à ses clubs 1,5 milliard d’euros et, depuis lors, l’investisseur a droit à 13 pour cent des recettes de la commercialisation de la ligue. Le football professionnel français a fait valoir que l’entreprise était confrontée à des contraintes financières : presque tous les clubs avaient accumulé des pertes. Trois problèmes étaient au centre des préoccupations :

  1. La pandémie de coronavirus avait réduit les revenus des clubs. La ligue française a été la seule des ligues majeures à annuler la saison 2019/20.
  2. Le contrat de télévision de la ligue avec le service Mediapro s’est effondré de façon spectaculaire après l’apparition de la pandémie en 2020, et les revenus des droits médiatiques ont chuté de près d’un quart.
  3. Tôt ou tard, la Ligue a dû rembourser à l’État une aide Corona d’un montant de 170 millions d’euros.

“Le football français est sauvé”a déclaré le président de la LFP Vincent Labrune lors de la conclusion d’un contrat avec l’investisseur CVC. Cependant, environ un an et demi plus tard, il apparaît clairement qu’il y a quelques captures.

Vincent Labrude, président de la ligue française LFP

Les clubs doivent payer des CVC, mais des revenus plus élevés ne sont pas en vue

Les contrats médias en cours de la LFP expirent à l’été 2024 ; les droits sont actuellement attribués à partir de la saison 2024/25 jusqu’à 2028/29 inclus. La LFP sent que le marché s’apparente à une bataille de répartition. Les droits de l’UEFA Ligue des championsla nouvelle Coupe du Monde des Clubs de la FIFA à 32 équipes, mais aussi la Bundesliga ou la toute-puissante première ligue sont ouverts à partir de 2024 ou 2025, tout le monde se bat pour le même argent de la part des diffuseurs et Streamingprestations de service.

La LFP espérait porter ses recettes totales liées aux droits médias à environ un milliard d’euros. Mais les offres pour l’attribution actuelle des droits étaient si éloignées du montant souhaité que la LFP a annulé les enchères et doit maintenant négocier individuellement avec les diffuseurs, ce qui laisse présager un résultat bien pire. L’investisseur CVC, fort de son expérience en marketing dans le football, mais aussi dans le rugby et la Formule 1, était en effet considéré comme une lueur d’espoir pour augmenter les revenus.

Revenus des droits médias Ligue 1 (Source : UEFA)
SaisonIntérieurÀ l’étranger

2019/20

738 millions.

80 millions.

2020/21

572 millions.

80 millions.

2021/22

580 millions.

80 millions.

2022/23

580 millions.

80 millions.

2023/24

580 millions.

80 millions.

Il y a aussi un autre problème : un reportage du quotidien sportif L’Équipe Selon la situation des clubs, CVC n’a pas immédiatement réclamé ses 13 pour cent des recettes au cours des deux premières saisons 2022/23 et 2023/24. Cet argent doit désormais être payé en plusieurs fois en plus des 13 pour cent pour la saison 2024/25 et toutes les saisons suivantes. Si la LFP ne parvient pas à augmenter significativement ses revenus à partir de 2024/25, les clubs pourraient recevoir moins d’argent à l’avenir qu’avant sans investisseur. Et c’est à cela que cela ressemble en ce moment, ce qui devient un sujet de plus en plus bruyant.

Deux micros lors de la diffusion d’un match de Ligue 1

Ex-président de Marseille : les clubs doivent “payer à vie”

L’ancien président de Olympique Marseille, Christophe Bouchet, a écrit un livre sur l’accord LFP-CVC. Il critique le président de la ligue Labrunequi aurait augmenté son salaire à 1,2 million d’euros par an lorsqu’il est devenu investisseur et aurait reçu une prime de trois millions d’euros de CVC. “Les clubs ont dépensé l’argent du CVC d’avance”dit Bouchet à la gare CMR et rappelle la cession définitive des parts par la LFP : “Maintenant, ils doivent verser 13 pour cent des bénéfices à CVC à vie. À vie!” Les conséquences sont “catastrophique” pour le football français. La LFP a simplement commenté que “afficher le contenu du livre” devenir.

Christophe Bouchet, ancien président de l’Olympique de Marseille

L’ancien président marseillais Bouchet affirme également que la crise de la Ligue a été utilisée pour faire aboutir l’accord. “Les clubs n’auraient pas fait faillite”dit Bouchet. “Mais les clubs prétendaient qu’ils feraient tous faillite et que ce serait le chaos.” L’ambiance ainsi créée a rendu possible le changement nécessaire des conditions-cadres.

Il s’agit d’un ajustement dans le “Codez votre sport“, la loi sur le sport en France. La création d’une filiale commerciale et la vente d’actions de celle-ci n’étaient auparavant pas légalement possibles. Compte tenu de la faillite collective implicite de nombreux clubs de première division, les hommes politiques ont convenu de modifier la loi. À propos des effets De la décision et des alternatives possibles Mais il n’y a eu pratiquement aucun débat : la LFP a expressément remercié le président Emmanuel Macron.

200 millions pour le PSG – 1,5 million pour l’équipe promue

Il y a un réveil brutal en bas de tableau. Parce que la répartition de l’argent de CVC stipulait que Paris Saint-Germain reçoit 200 millions d’euros. Olympique Marseille et Olympique Lyon reçu 90 millions chacun et emboîté le pas OGC Nice, Stade Rennes, Lille OSC et l’AS Monaco avec 80 millions chacun. Les clubs restants ont reçu 33 millions d’euros chacun. Seuls 1,5 million d’euros sont réservés aux nouveaux arrivants, soit 0,75 pour cent de la part de Paris. Histoires sponsorisées AC Le Havre a annoncé en la personne du président Jean-Michel Roussier qu’elle intenterait une action en justice.

Jean-Michel Roussier, président de l’AC Le Havre

Des groupes de fans s’emparent désormais également du sujet. Au Havre, les supporters ont brûlé contre le match de vendredi 20 octobre 2023. Lentille Des pétards et une banderole déployée en direction de la LFP. “LFP : Oubliez vos pénalités Pyro”dit-il, après tout le club en a encore assez « Crédit CVC » à l’association.

Des parallèles avec le LDF ? Il y a une différence cruciale

L’accord conclu par la Ligue française n’est pas sans rappeler l’échec de l’investissement des investisseurs dans la DFL. Le DFL souhaitait également créer une filiale et remettre 12,5 pour cent du produit des droits de commercialisation à un investisseur pour un paiement unique de deux milliards d’euros ; CVC était également considéré comme le favori du DFL pour remporter le contrat. Mais par rapport à la France, il y a au moins une différence cruciale : le plan de la DFL prévoyait une limite de temps ; après 20 ans, les droits auraient été restitués à la ligue. De plus, l’investisseur du DFL n’aurait participé qu’aux revenus – une vente permanente d’actions, comme en France, n’était pas prévue.

L’éventuelle entrée d’un investisseur comme CVC dans le DFL n’a pas trouvé de majorité suffisante lors d’un vote correspondant lors de l’assemblée générale des 36 clubs de Bundesliga et de la 2e Bundesliga en mai 2023. Des discussions ont eu lieu sur la transparence du processus, l’examen des alternatives, l’équité de la répartition de l’argent entre les clubs et l’éventuelle influence d’un investisseur. L’émission sportive avait mis au jour le droit de veto des investisseurs sur certaines décisions, ancré dans les plans. Interrogé à l’époque, le DFL n’avait pas expliqué à quoi exactement ce droit de veto aurait fait référence.

La direction du DFL travaille actuellement sur une nouvelle proposition qui prévoit moins d’argent lorsqu’un investisseur adhère. L’approche envisage une orientation stratégique plus forte en termes de numérisation et d’internationalisation de la ligue et moins, comme dans le projet rejeté, le cofinancement des affaires quotidiennes des clubs.



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