Accord entre les travailleurs et la direction des Industries chimiques du Sénégal (ICS) signé à Thiès

Accord entre les travailleurs et la direction des Industries chimiques du Sénégal (ICS) signé à Thiès

Thiès, le 30 janvier (APS) – Les employés des Industries chimiques du Sénégal (ICS) et la direction générale de cette entreprise ont signé un accord portant sur des augmentations de salaire évaluées à 2,850 milliards de francs CFA, mardi, à Thiès.

Les délégations du syndicat et de la direction des ICS ont signé cet accord en présence du gouverneur de Thiès, Oumar Mamadou Baldé, dans la salle de délibérations de la gouvernance de la capitale du rail.

L’accord a été facilité par le gouverneur Baldé, le directeur général du Travail, Karim Cissé, l’inspecteur régional du Travail sortant de Thiès, Tène Gaye, et Mody Guiro, secrétaire général de la CNTS, la centrale syndicale à laquelle est affilié le Syndicat des travailleurs des ICS (SYNTICS).

« De mémoire de travailleur, c’est la plus grande augmentation jamais obtenue » par les travailleurs des ICS, a déclaré Ousmane Ndiaye, porte-parole des douze délégués de la société ayant participé aux négociations.

Selon M. Ndiaye, qui est également secrétaire général du syndicat minier des ICS, cet accord devrait permettre d’améliorer les conditions de travail des quelque 1 200 employés des ICS en augmentant leur pouvoir d’achat.

Cet accord est « équilibré. Il répond à une demande et ne perturbera pas l’équilibre global de l’entreprise », s’est réjoui le directeur général des ICS, Alassane Diallo, mentionnant également le rôle du gouverneur de Thiès dans la réalisation de cet accord. Il a assuré que cet accord est « d’effet immédiat ».

« De ma carrière de commis de l’État, ces négociations ont été les plus difficiles et les plus longues que j’ai jamais (conduites) », a également témoigné Oumar Mamadou Baldé, ajoutant que les différentes parties étaient parfois « au bord de la rupture ».

Les travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (ICS) avaient décidé, en assemblée générale le 23 janvier dernier, d’un arrêt total de travail d’une semaine pour exiger le paiement de 6 milliards 290 millions de francs CFA, ce montant représentant selon eux 1% du bénéfice réalisé par l’entreprise au cours des trois dernières années.

Trois jours plus tard, ils ont dû suspendre leur mouvement sur demande du gouverneur, qui a indiqué avoir tenu « sept rencontres » avec les syndicalistes d’une part et six avec la direction générale d’autre part, avant d’aboutir à cette cérémonie de signature du protocole d’accord.

Il a également indiqué être entré en contact avec les responsables du groupe Indorama, basés à Dubaï et repreneur depuis 2014 de cette industrie sénégalaise qui était alors au bord de la faillite.

Le processus qui avait abouti à cet arrêt de travail remonte à septembre 2022, d’après Ousmane Ndiaye.

En l’absence de consensus entre les deux parties, un procès-verbal de non-conciliation de l’inspecteur du travail avait laissé la place au dépôt d’un préavis de grève.

ADI/BK

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