Le ministre turc de la défense, Hulusi Akar, a annoncé dans un communiqué publié vendredi sur le site de son ministère que l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes sera bientôt prolongé. Lors d’un discours rendu public le même jour, M. Akar a déclaré : “Nous nous dirigeons vers la conclusion de la prolongation de l’accord sur les céréales”.
Une réunion a eu lieu à Istanbul, le jeudi précédent, dans le cadre des pourparlers pour prolonger l’accord avec la participation de la Turquie, de l’Ukraine, de la Russie et des Nations unies. La reprise du fonctionnement du pipeline Togliatti-Odessa pour les livraisons d’ammoniac, un composant chimique essentiel de l’engrais minéral, demandée par Moscou, a également été discutée, selon un communiqué de l’ONU.
Depuis le début du conflit, la Turquie a réussi à maintenir des relations avec l’Ukraine et la Russie. Elle a été l’un des acteurs clés de la conclusion de l’accord de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier pour 120 jours par l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie. L’ouverture de ce couloir maritime, le 1er août, a permis de sortir près de 30 millions de tonnes de produits agricoles d’Ukraine à destination de la Chine, de la Turquie, de l’Union européenne ainsi que de pays fragiles et très dépendants des importations de la mer Noire tels que l’Égypte, la Tunisie, le Bangladesh et le Yémen.
Toutefois, cet accord prendra fin le 18 mai prochain et la Russie n’a pas donné son aval pour un nouveau renouvellement. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé mardi dernier à sa prolongation, dénonçant le fait que la Russie utilise la nourriture “comme une arme”. Moscou dénonce, quant à elle, la non-application d’un deuxième accord avec l’Ukraine pour permettre ses propres exportations de céréales et d’engrais. En outre, elle se plaint de ne pas pouvoir vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant notamment les secteurs financiers et logistiques.
L’Ukraine est l’un des principaux producteurs de céréales au monde.
