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Activistes envahissent le jardin de Nestlé pour dénoncer la privatisation de l’eau

Activistes envahissent le jardin de Nestlé pour dénoncer la privatisation de l’eau

Des activistes s’invitent dans le jardin de Nestlé Samedi après-midi, à Vevey, la pelouse de la multinationale a été envahie par des militants écologistes qui dénoncent la privatisation de l’eau. Une quinzaine de personnes déguisées, larguées dans les eaux du Léman par un voilier, essayent tant bien que mal de braver les vagues déferlantes afin de rejoindre les rives à la nage. Elles s’empressent devant les haies des jardins du géant Nestlé. Tour à tour, elles les enjambent. «À l’abordage», crient-elles.

Quelques minutes plus tard, les militants, principalement des membres du mouvement écologiste «Grondements des terres», occupent la pelouse du siège de la multinationale. Leur but? «Avoir une discussion démocratique» avec les responsables au sujet de la privatisation de l’eau. Cette action surprise s’inscrit en soutien au Festival de l’eau, organisé ce jour-ci dans les rues veveysanes par le mouvement «La vague des révoltes». Ce groupe écologiste, créé en 2022, dénonce «l’accaparement de l’eau par la multinationale suisse». Il exige que l’or bleu regagne sa place de bien commun et universel, et non pas de bien économique.

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Quelques heures avant cette action coup de poing au siège, des prises de parole de divers collectifs se sont succédé devant l’Alimentarium, musée emblématique de Nestlé. Des collectifs de Vittel, ville française dont la marque de bouteilles d’eau tire son nom, ont répondu présent à l’appel pour prêter main-forte au mouvement suisse et faire part de leurs expériences. «Vittel a été colonisée et asséchée par Nestlé», s’insurge un militant vittellois. Nestlé est accusée d’avoir pompé de si grandes quantités d’eau dans les nappes phréatiques de la ville que l’une d’entre elles risque l’épuisement. Par conséquent, les populations locales sont menacées de ne plus avoir accès à l’eau de leurs propres sources.

Même la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a fait le déplacement depuis Paris pour montrer son soutien à «La vague des révoltes». La thématique de la privatisation de l’eau, Mathilde Panot en a fait son cheval de bataille. En 2020, elle préside une commission d’enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés. «Il faut nommer les responsables. Il y a des voleurs d’eau, et Nestlé en fait partie. Nestlé, Danone, Coca-Cola sont des délinquants», proclame-t-elle.

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Du côté du siège, alors que les militants gambadent sur la pelouse verte de Nestlé, la sécurité appelle du renfort. Les forces de l’ordre les rejoignent sur place. Après quelques échanges diplomatiques, une militante annonce dans un mégaphone que Nestlé refuse de «descendre de son trône» pour négocier.

C’est dans une ambiance bon enfant et sans résistance que les militants quittent les lieux en milieu d’après-midi. Pas de sit-in ni d’altercation avec la police. L’action du jour se voulait pacifique. «Notre but aujourd’hui était de donner de la visibilité à cette thématique, donc, dans ce sens, on a réussi notre pari», confie l’un des militants. Avant d’ajouter: «Mais le combat contre Nestlé n’est pas fini».
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