Cette semaine, dans l’actualité santé en Afrique : le Cameroun reçoit ses premières doses du vaccin anti-paludisme RTS,S, devenant ainsi le pionnier en la matière sur le continent. En RDC, une première transmission sexuelle de la variole du singe a été signalée. Plus au Sud, le Zimbabwe a déclaré l’état d’urgence dans sa capitale, Harare, en raison d’une grave épidémie de choléra, ravivant les souvenirs d’une crise similaire en 2008. Enfin, des préoccupations internationales émergent vis à vis de la Chine, où une augmentation des maladies respiratoires chez les enfants a été signalée depuis quelques semaines. Le Cameroun a réceptionné ses premières doses du vaccin contre le paludisme, le RTS, S, le 21 novembre 2021. Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a accueilli un stock de 331 200 doses à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Ceci fait du Cameroun le premier pays à recevoir ce nouveau vaccin, validé par l’OMS contre le paludisme (et produit par le laboratoire britannique GSK avec l’appui de Gavi). « Le Cameroun devient ainsi le pionnier en la matière. Un moment historique facilité par nos partenaires pour booster la lutte contre cette maladie responsable de 70 % des décès chez les enfants », s’est félicité le ministre camerounais de la santé. La solution vient renforcer la lutte contre la maladie infectieuse, responsable de 70 % des décès chez les enfants. Cette livraison fait partie d’un total de 18 millions de doses du vaccin RTS, S prévues pour 12 pays d’Afrique, avec une distribution agendée au premier trimestre 2024, comme l’indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Outre le Cameroun, le Burkina Faso, le Libéria, le Niger et la Sierra Leone devraient bientôt recevoir 1,7 million de doses de ce vaccin. Dans cette perspective, l’agence onusienne en charge de la santé appelle à une préparation minutieuse, dans la transition vers l’utilisation généralisée du vaccin antipaludique sur le continent (notamment la formation du personnel de santé, l’amélioration des infrastructures et des capacités de stockage, la mobilisation des communautés et l’intégration du vaccin dans les programmes de vaccination existants). Une autre subtilité est que ce vaccin est administré en quatre doses, exigeant une planification encore plus précise. Des cas de transmissions sexuelles de la variole du singe (ou monkeypox) en République démocratique du Congo (RDC) ont été confirmés par l’OMS. Ceci au milieu de la plus grande épidémie jamais enregistrée dans le pays d’Afrique centrale. Ce cas serait lié à un résident belge ayant visité la RDC en mars. L’individu, qui avait été testé positif à la monkeypox peu de temps après, s’est identifié comme ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, avait fréquenté des clubs clandestins destinés aux hommes gays et bisexuels de la région. Par la suite, cinq de ses contacts sexuels ont également été testés positifs à la monkeypox. Il s’agit de la première preuve concrète de la transmission sexuelle de la monkeypox en Afrique, réfutant ainsi l’idée que ce type de transmission ne pouvait pas se produire dans la région. En Afrique australe, le Zimbabwe, confronté à une grave épidémie de choléra, vient de déclarer l’état d’urgence dans sa capitale, Harare. La maladie infectieuse a fait des dizaines de victimes et provoqué plus de 7000 cas suspects. Selon les informations rendues publiques, l’épidémie est centrée dans la banlieue densément peuplée de Kuwadzana à Harare (qui concentre près de la moitié des cas signalés). Le choléra est provoqué par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés et peut être traité avec des solutions de réhydratation orale pour remplacer les liquides et sels perdus en raison de la diarrhée et des vomissements. Le Zimbabwe fait face à cette épidémie de choléra dans un contexte de difficultés liées à l’accès à l’eau potable. Les projecteurs sont de nouveau braqués sur la Chine, qui signale ces dernières semaines (depuis la mi-octobre 2023), une augmentation des maladies respiratoires chez les enfants dans le nord du pays. La situation, qui n’est pas sans évoquer les débuts de la Covid-19 (partie de Wuhan dans la province du Hubei) il y a trois ans, suscite l’intérêt et l’inquiétude. Les patients présentent des symptômes de fièvre élevée et des anomalies pulmonaires sur les radiographies. Des rapports en provenance de Chine indiquent que l’épidémie de maladies respiratoires submerge les hôpitaux et que le personnel hospitalier tombe malade. Les autorités chinoises affirment qu’il s’agit d’une infection bactérienne, une pneumonie à Mycoplasma. D’autres sources en Chine affirment qu’il pourrait s’agir de nouvelles souches de virus. « Les autorités chinoises ont attribué cette augmentation à la levée des restrictions liées à la Covid-19 et à l’arrivée de la saison froide, ainsi qu’à la circulation de pathogènes connus tels que l’influenza, Mycoplasma pneumoniae, le virus respiratoire syncytial (VRS) et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2). Mycoplasma pneumoniae et le VRS sont connus pour toucher davantage les enfants que les adultes », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
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2023-11-25 11:06:00
Actualités sanitaires en Afrique : Cameroun pionnier avec le vaccin anti-paludisme RTS,S, transmission sexuelle de la monkeypox en RDC, état d’urgence au Zimbabwe à cause du choléra, maladies respiratoires en Chine – Point santé en Afrique
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