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Adiós a Giovanni Anselmo, figure de l’art « pauvre »

Adiós a Giovanni Anselmo, figure de l’art « pauvre »

2024-01-04 20:41:53

Le 18 décembre, l’artiste décède à Turin Giovanni Anselme. Né en 1934 à Borgofranco d’Ivrea, il suit une formation d’architecte. Entre 1959 et 1964, il cultive la peinture et travaille comme graphiste. En 1967, il fait partie des artistes choisis par Germano Celant pour former le collectif fondateur du pauvre art’, conservée à la galerie génoise La Bertesca. En 1969, Harald Szeeman a inclus les Povera, ainsi que des conceptualistes et des cultivateurs de Land Art et de Body Art, dans un collectif tenu à la Kunsthalle de Berne. Ce chroniqueur se souvient de l’énorme impact qu’il a eu sur lui au cours de l’été de la même année, lors de sa tournée à l’ICA de Londres, sous le titre « Quand les attitudes deviennent des formes ». C’est également Szeeman qui a sélectionné l’Italien pour le Documenta Cassel 1972. Celant, quant à lui, reviendra sur le sujet dans des expositions comme celle du CAPC de Bordeaux en 1982, celle de notre Palais Velázquez en 1985et celle de la Tate de Londres en 2001.

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Turín était la capitale des « pauvres ». Rejoignant Anselmo, ils servirent dans les rangs d’Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Giuseppe Penone et Gilberto Zorio. Deux galeristes locaux, Gian Enzo Sperone (qui ouvrira plus tard une succursale à New York) et Christian Stein, les aident à se consolider. En tant que portraitiste, ils comptaient avant tout sur Paolo Mussat Sartor.

La photographie, justement, a joué un rôle important dans l’œuvre d’Anselmo, comme dans celle de ses compagnons aventuriers. La nature, y compris le Stromboli, un célèbre volcan sicilien, a été le théâtre de plusieurs de ses actions. Ses matériaux les plus courants étaientpierre et ciment, même s’il manipulait aussi du sable, des miroirs, des néons, du plexiglas, des éponges, des câbles, des aimants, des pigments (l’outremer qui le passionnait), des mots (mais il n’était pas un homme parmi tant d’autres), la peau d’un grain de beauté, et même, dans sa célèbre « La scultura que mangia » (1968), une laitue. Avec tout ça, il a construit des pièces minimaliste, élégant, concis, énigmatique…

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Il a célébré beaucoup des expositions institutionnels, par exemple au Castello de Rivoli à Turin, à la Kunsthalle de Bâle, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, à la Tate Modern de Londres… Elle a été défendue par Ileana Sonnabend à Paris, Marian Goodman à New York, Foksal à Varsovie, Jean Bernier à Athènes… En 1990, il obtient le Lion d’Or de la Biennale de Venise, en mode peinture. Anselmo, dont le premier individu espagnol a eu lieu en 1991, à Marga Paz à Madrid, travaille dans le Collection La Caixa, et, depuis 1999, une pièce (« Cielo acortado ») sur l’Isla de las Esculturas à Pontevedra. Trois ans plus tôt, il exposait à la CGAC Santiago, avec la curatelle de Gloria Mooreson directeur de l’époque, avec qui elle finalise actuellement les préparatifs de sa rétrospective au Guggenheim de Bilbao« Au-delà de l’horizon », qui ouvrira ses portes le 9 février et se déplacera ensuite à la Bourse du Commerce de Paris.

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