Adoption du budget de l’État de Neuchâtel pour l’année 2024

Adoption du budget de l’État de Neuchâtel pour l’année 2024

L’État de Neuchâtel prépare son budget pour l’année prochaine. Le Grand Conseil a validé mardi les prévisions qui lui ont été soumises pour 2024 par 86 oui, 2 non et 11 abstentions. Les refus provenaient des rangs populistes, tandis que les abstentions venaient du groupe UDC.

Le budget, adopté dans une version modifiée, table sur un bénéfice de 9,5 millions de francs. Il est le résultat de compromis trouvés en commission.

Ce résultat s’explique notamment par la bonne conjoncture, avec des recettes fiscales estimées à 66 millions de francs plus élevées que prévu par rapport au budget 2023.

Dans ce contexte, le Conseil d’État a proposé une baisse de 1% des impôts pour les deux prochaines années ; une baisse acceptée par le législatif.

Subventions pour les primes d’assurance maladie revues à la hausse

Pour le groupe socialiste, par la voix de Jonathan Gretillat, ce budget est un véritable paradoxe : “c’est indécent que les finances publiques se portent aussi bien alors que la population est aujourd’hui au plus mal” financièrement, face aux crises multiples (inflation, hausse des primes d’assurance maladie et des coûts de l’énergie).

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En ce sens, le groupe socialiste se dit heureux d’avoir réussi à augmenter de 10 millions de francs l’enveloppe pour les subventions en matière de primes d’assurance maladie, contre 8,3 millions de francs prévus par le Conseil d’État. Avec cette hausse, le subside extraordinaire “vie chère”, instauré l’année dernière, entre dans le régime ordinaire des subventions.

De son côté, le groupe VertPOP estime que le budget doit allouer les sommes nécessaires à chacun. Il est notamment parvenu à faire passer un amendement de 500’000 francs pour soutenir davantage les élèves à besoins particuliers et un autre de 50’000 francs pour améliorer la protection des troupeaux face au loup.

Appel de la droite à réduire la voilure

De son côté, la droite continue de réclamer une baisse des charges de l’État, mais a largement soutenu la baisse d’impôts octroyée.

Le groupe PLR a tenté par le biais de plusieurs amendements de couper dans les dépenses. Il y est parvenu sur un point : un total de 1,63 million de francs sera économisé dans les biens, services et autres charges d’exploitation

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Le groupe UDC a quant à lui déploré le manque d’anticipation en vue des budgets futurs qui s’annoncent plus compliqués. Il en appelle à des mesures urgentes d’économie. Par le biais d’une recommandation, au final refusée, l’UDC a par exemple tenté de limiter à 2’400 EPT les effectifs de la fonction publique. Le groupe a pourtant soutenu la baisse d’impôts, qui va priver l’Etat de recettes fiscales, mais pour le député UDC Quentin Geiser, il était aussi important de faire un geste pour la population.

De son côté, le groupe vert’libéral – Le Centre appelle également à assainir encore les finances de l’État au vu des difficultés qui s’annoncent. Il s’est notamment inquiété du niveau de la dette. “Son poids pourrait être étouffant et un obstacle pour les années à venir”, aux yeux de la députée vert’libérale Mireille Tissot-Daguette, alors qu’il est nécessaire selon elle d’investir pour la transition écologique.

Le budget 2024 en quelques chiffres

Dans ce budget 2024, il est prévu de puiser 13 millions de francs à la réserve de politique conjoncturelle. Cet exercice sera aussi marqué par le versement de 10,6 millions de francs aux communes dans le cadre du compromis trouvé en matière de charges géotopographiques. Ce montant provient, pour le prochain exercice, du fonds d’aide aux communes, mais le Conseil d’État a averti qu’il faudra trouver d’autres solutions de compensation pour les années futures.

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Ce budget amendé respecte le principe du frein à l’endettement et prévoit des investissements à hauteur de 119 millions de francs. L’avenir s’annonce en revanche moins rose : des déficits entre 77 et 110 millions de francs sont attendus entre 2025 et 2027. A noter encore que ce budget était le dernier défendu par le conseiller d’Etat Laurent Kurth qui a annoncé son départ du gouvernement pour fin février après 11 ans passés à ce poste. Il sera remplacé par Frédéric Mairy dès le 1er mars. /ats-sbm

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