Affaire Gabriel à Bondy : une information judiciaire ouverte un an après l’interpellation policière

Affaire Gabriel à Bondy : une information judiciaire ouverte un an après l’interpellation policière

Une information judiciaire a été ouverte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », près d’un an après l’interpellation par la police de Gabriel, un adolescent qui avait été gravement blessé à l’œil en mai 2020 à Bondy (Seine-Saint-Denis). Il était alors âgé de 14 ans. Un juge d’instruction va donc enquêter sur les conditions de cette interpellation alors que le jeune homme tentait de voler un scooter avec un ami dans la nuit du 25 au 26 mai, pendant le premier confinement.

L’information judiciaire a été ouverte le 19 avril « contre X, du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours », d’après le parquet de Bobigny. Deux plaintes avaient été déposées par la mère de l’adolescent et son avocat : l’une auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) le 27 mai, l’autre le 2 juin auprès du parquet de Bobigny pour « violences en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique sur mineur de 15 ans ».

L’adolescent avait été opéré pour ne pas perdre la vue

Le rapport de l’unité médico-judiciaire (UMJ) de l’hôpital de Bondy, qui fait foi en matière judiciaire, avait diagnostiqué une fracture du plancher orbital de l’œil gauche du jeune homme, et trois dents cassées suite à l’arrestation. Avec 30 jours d’interruption totale de travail (ITT) à la clé. Gabriel avait été opéré à l’hôpital Necker à Paris afin de ne pas perdre la vue.

Selon la version des policiers, l’adolescent avait fui à la vue des forces de l’ordre avant de faire une chute et de résister à son arrestation. Une version balayée depuis un an par son avocat, Maître Stéphane Gas : « C’est matériellement impossible, expliquait-il en juin 2020 au Parisien. Il n’aurait pas eu uniquement une fracture en plusieurs endroits du plancher de l’orbite, mais son nez aurait aussi été touché. Or, il est intact. » D’après son avocat, Gabriel s’était retrouvé « menotté et maîtrisé par trois policiers pesant chacun 70 kg alors que lui ne pèse que 40 kg ».

En juin 2020, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, s’était dit « troublé » par cette affaire. Il avait demandé à ce que « la lumière soit faite » concernant les faits reprochés aux policiers. Une enquête avait été lancée par l’IGPN.

2021-04-30 10:00:00
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