2024-06-21 01:03:37
Le Centre a approuvé le transfert de fonds pour des discussions préliminaires concernant la libération de Nimisha Priya d’une prison yéménite. Une somme de 40 000 $ sera transférée aux personnes concernées via l’ambassade indienne à Sana’a.
Priya, originaire de Palakkad, dans le Kerala, a été reconnue coupable du meurtre d’un citoyen yéménite en 2017. Elle a été appréhendée alors qu’elle tentait de fuir le pays et condamnée à mort en 2018.
Actuellement, la mère de Priya se trouve au Yémen et tente d’échapper à la peine de mort en payant le « prix du sang » à la famille de l’homme assassiné. Qu’est-ce que l’argent du sang ?
Indemnisation en droit islamique
Selon la loi islamique, les victimes de crimes ont leur mot à dire sur la manière dont les criminels doivent être punis. En cas de meurtre, ce principe s’applique aux familles des victimes. Bien que le meurtre soit puni par la peine de mort, la famille de la victime (en particulier les héritiers) peut choisir de « pardonner » au meurtrier en échange d’une compensation monétaire.
C’est le principe de compensation, ou, comme on l’appelle communément, « l’argent du sang ». Cela peut être attribué au Saint Coran.
« Ô croyants ! La loi du talion vous est imposée en cas de meurtre : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave et femme pour femme. Mais si le délinquant est gracié par le tuteur de la victime, alors le « prix du sang » doit être décidé équitablement et le paiement doit être effectué avec courtoisie. C’est une concession et une miséricorde de la part de votre Seigneur. [2:178]
Les chercheurs estiment que l’idée derrière cela est d’encourager la vertu du pardon, tout en offrant une justice réparatrice à la famille des victimes. Les Écritures ne fixent pas de montant spécifique à titre d’indemnisation, la somme étant généralement obtenue par négociation entre la famille/les représentants du meurtrier et la famille de la victime. Certains pays islamiques ont toutefois fixé des montants minimaux d’indemnisation.
Le paiement de 40 000 $ actuellement effectué vise à lancer les négociations. À terme, la famille de Priya devra probablement payer entre 300 000 et 400 000 dollars pour renoncer à la peine de mort. Le « Conseil d’action international Save Nimisha Priya », formé en 2020, est en train de collecter les fonds nécessaires.
L’affaire Nimisha Priya
Après être devenue infirmière diplômée, Priya a déménagé au Yémen en 2008. En 2011, elle a épousé Tomy Thomas au Kerala, avec qui elle est retournée au Yémen. Elle travaillait comme infirmière, tandis qu’il travaillait comme électricien. Tous deux rêvaient cependant de créer leur propre clinique. Mais conformément à la loi yéménite, cela les obligeait à s’associer à un local.
C’est là qu’intervient Talal Abdo Mahdi. Habitué de la clinique où Priya travaillait comme infirmière, le couple a demandé de l’aide à Mahdi. Mahdi est même venu au Kerala en 2015, pour assister au baptême de la fille de Priya. Alors que Priya retournait au Yémen, la guerre civile en a empêché son mari et sa fille de le faire. Ils restent au Kerala.
Au Yémen, Mahdi a décidé de profiter de Priya. Il a ouvert une nouvelle clinique mais a refusé de partager ses revenus avec elle. Il aurait également falsifié des documents pour la présenter comme son épouse. Selon la famille de Priya, ce qui a suivi a été un cycle de violences physiques et sexuelles. Priya n’a pas pu partir car Mahdi avait pris tous ses documents de voyage et passeports. Il ne lui a pas non plus permis de parler à sa famille au Kerala.
Un beau jour, Priya, avec l’aide de sa collègue infirmière Hannan, aurait tenté de mettre Mahdi sous sédation, afin d’obtenir ses papiers. Mais une overdose a entraîné sa mort. Pris de panique, le duo a décidé de découper le corps de Mahdi et de le jeter dans un réservoir d’eau. Tous deux ont finalement été arrêtés.
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